Suite aux derniers résultats trimestriels qui ont marqué la fin de l’année fiscale 2014 d’Apple, le constructeur a fait parvenir à la SEC, le gendarme de la Bourse US, son rapport 10-K. Celui-ci donne une vision d'ensemble des comptes de l’entreprise ainsi que quelques précisions sur des points peu évoqués par Apple (quand ils le sont le reste de l’année). On apprend ainsi que la société a investi 1,68 milliard de dollars en recherche & développement durant le seul quatrième trimestre — plus encore qu’entre avril et juin, où le constructeur de Cupertino avait dépensé 1,6 milliard. Durant l’année fiscale 2014, la R&D a nécessité un investissement de 6 milliards de dollars, soit 35% de plus qu’en 2013. Cela peut paraître beaucoup, mais gardons à l’esprit que cette somme ne représente que 3% des revenus de l’entreprise, comme en 2013 (2% seulement en 2012).
La société a également dépensé pour 957 millions de dollars en acquisitions (hors Beats, qui a coûté 3 milliards); c’est le double de l’an dernier (496 millions). Apple emploie 92 600 équivalents temps plein, soit 12 300 employés de plus qu’en 2013. Le groupe a inauguré 21 Apple Store durant les douze derniers mois; chaque boutique du réseau a en moyenne généré 50,6 millions de dollars (soit 0,4 million de plus que l’an dernier, mais 0,9 de moins qu’en 2012). Apple loue 1,26 million de mètres carrés dans le monde, dont 455 000 mètres carrés pour les seuls Apple Store.
Pour financer tout cela, il faut vendre des produits. Sans surprise, l’iPhone représente la majorité des revenus, en hausse de 12% entre les années fiscales 2013 et 2014. Le smartphone dépasse pour la première fois la barre symbolique des 100 milliards de dollars (102, pour être un peu plus précis). Les Mac sont eux aussi en grande forme, avec 24 millions d’unités vendues (21,5 millions en 2013), soit 12% de mieux. Au chapitre des satisfactions, on trouve également les performances de l’iTunes Store (malgré un net recul des ventes de musique) qui se sont hissées à 10,2 milliards de dollars, contre 9,3 milliards en 2013. Les ventes d’applications sont en hausse, ce qui a permis de rattraper en partie le déclin du rayon musical.
L’iPad n’a par contre pas été à la fête cette année, avec un recul des ventes de tablettes de 5%; c’est bien pire encore pour l’iPod, l’ancienne vedette du catalogue d’Apple, dont les ventes ont fondu de 48% avec 2,2 millions d’unités écoulées en 2014. La marge s’est établie à 38,6%, un point de moins qu’en 2013, et 5,3 points de moins qu’en 2012 : il faut ici y voir une des conséquences de la hausse du poste R&D.