Dans une tribune publiée par plusieurs quotidiens (Libération en France), Edward Snowden accorde un satisfecit à Apple pour ses efforts en matière de protection de données.
Il cite la Pomme en exemple de ces entreprises qui ont mis en place de puissants mécanismes pour protéger les données privées de leurs clients de l'appétit des agences gouvernementales (lire Trousseau iCloud : comment Apple protège vos mots de passe).
Des mesures de protection technique de base telles que le chiffrage – un temps considéré comme ésotérique et superflu – sont désormais activées par défaut dans les produits d’entreprises pionnières comme Apple, ce qui garantit que même si votre téléphone est volé, votre vie privée reste privée. De telles évolutions structurelles sur le plan technologique peuvent permettre un accès à une protection de base du droit à la vie privée au-delà des frontières, défendant ainsi les citoyens ordinaires contre l’adoption arbitraire de lois ne respectant pas la vie privée, comme celles actuellement mises en œuvre en Russie.
Plus tôt dans l'année, l'avocat de Snowden avait raconté que son client n'utilisait pas d'iPhone, mais un téléphone banal, car ce smartphone renfermait, disait-il, un logiciel pour collecter des données à l'insu de son propriétaire. Son propos est bien sûr plus large et il ne s'agissait pas de décerner des médailles à untel plutôt qu'un autre. Il dresse un premier bilan des répercussions qu'ont eu la diffusion il y a deux ans, par ses soins et avec l'aide de trois journalistes, de documents confidentiels de la NSA.
Un bilan d'abord positif au vu des initiatives mises en place par certains groupes informatiques et de la prise de conscience de l'ampleur de ces écoutes chez les citoyens. Mais un bilan aussi insuffisant au vu de certaines libertés bafouées ici ou là ou bien en passe d'être malmenées par des projets de loi dans quelques pays, dont la France.
En début de semaine, cette thématique de la vie privée avait été à nouveau abordée par Tim Cook lors d'une conférence à Washington. Le PDG d'Apple y répétait les bases de la politique de sa société qui consistent à rendre inaccessibles les données privées de ses clients et de se tenir à l'écart de leur monétisation, à l'inverse de certains de ses concurrents (lire Tim Cook, promoteur zélé de la protection de la vie privée des utilisateurs Apple).