Si certains ont pu douter de la pertinence de laisser un acteur ne ressemblant pas vraiment à Steve Jobs interpréter le fondateur d’Apple, les premières critiques sur le film de Danny Boyle vont se charger de leur rappeler à quel point Michael Fassbender est bon. Variety, qui comme d’autres organes de presse US a pu visionner un premier montage presque final du film durant le festival de Telluride au Colorado, lance ainsi que l’acteur, qui « possède » l’écran durant les 125 minutes que dure l’œuvre, se positionne dans la course à l’Oscar.
Concernant le film en lui-même, la bible de l’entertainment hollywoodien explique qu’il explose les conventions traditionnelles en terme de découpage et de scénario. Le film est présenté comme une « fantaisie hautement créative en trois actes dans laquelle chaque scène se joue comme une reprise de volée d’insultes et d’idées en temps réel ».
Hollywood Reporter loue lui, comme à peu près toutes les autres critiques, le travail de réalisation de Danny Boyle, dont la « direction électrique complète l’étude en trois actes très théâtrale d’Aaron Sorkin ». Le journal aimerait d’ailleurs en voir une version sur scène. Le réalisateur a d’ailleurs pu expérimenter des choses intéressantes — chaque séquence du film, en trois parties donc, a été filmée dans un format différent : 16 mm pour 1984, 35 mm pour 1988, et en numérique pour 1998. Un détail que les puristes apprécieront.
Variety ne tarit pas non plus d’éloges sur le travail du scénariste Aaron Sorkin, qui a imaginé une structure comparée à celle de 2001 : L’Odyssée de l’Espace, rien de moins. Dans Deadline, Boyle explique que le script de 200 pages est « densément rempli du genre de dialogues pour lesquels Sorkin semble être le seul spécialiste en ce moment. C’est réellement passionnant à écouter, un film d’action conduit exclusivement par des mots, à coup sûr une chose rare dans un cinéma actuellement porté par l’aspect visuel ».
Le site a pu obtenir l’avis de Steve Wozniak, incarné à l’écran par Seth Rogen. Le cofondateur d’Apple précise avoir vu un premier montage du film : « J’ai senti que j’étais en train de regarder Steve Jobs et les autres, pas des acteurs en train les imiter. Bravo à Danny Boyle et Aaron Sorkin pour avoir été si justes ». Contrairement au premier biopic avec l’ex de Demi Moore, ce film est, pour lui, « authentique ».
Le film sortira dans les salles américaines le 9 octobre, et le 6 janvier 2016 en France.