Quelques unes des plus grandes entreprises de l’informatique sont pointées du doigt par Amnesty International pour exploitation du travail d’enfants dans des mines de cobalt, en République démocratique du Congo. Parmi ces sociétés, on trouve Samsung, Sony, mais également Apple. La BBC, qui rapporte l’enquête d’Amnesty, explique que 50% de la production mondiale de cobalt — composant indispensable des batteries lithium-ion — provient de RDC.
L’organisme a interrogé 87 mineurs et anciens mineurs, dont 17 étaient des enfants. Un d’entre-eux, Paul, âgé de 14 ans, a raconté qu’il pouvait passer 24 heures dans la mine… La plupart des enfants ne travaillent cependant pas dans les tunnels, ils occupent des tâches annexes à l’extérieur (mais cela n’excuse évidemment rien). D’après l’Unicef, il y aurait environ 40 000 enfants travaillant dans les mines du pays. Le cobalt des mines de RDC est acheté par Congo Dongfang Mining, une division du géant chinois Zhejiang Huayou Cobalt.
Apple a fait savoir que « le travail des enfants ne sera jamais toléré dans notre chaîne de production, nous sommes fiers d’être à l’avant-garde de l’industrie pour la mise en place de garde-fous ». En ce qui concerne le cobalt à proprement parler, l’entreprise a indiqué qu’elle évalue actuellement des dizaines de matériaux différents, « dont le cobalt », qui lui permettront d’identifier les risques en termes de travail et d’environnement. Apple souhaite apporter des « changements durables et mesurables » dans ce domaine.
Le constructeur explique également qu’il conduit des audits rigoureux chez ses fournisseurs ; lorsque des cas de travail de mineurs sont repérés, le sous-traitant est dans l’obligation de financer le retour à la maison du travailleur, de payer ses études, de continuer à le rémunérer et de lui proposer un travail au moment de sa majorité. D’autres constructeurs, comme Samsung et Sony, ont assuré avoir une « tolérance zéro » en matière de travail des enfants.