Apple et le FBI avaient de nouveau rendez-vous ce mardi 19 avril devant le House Energy and Commerce Committee de la Chambre des Représentants, afin de témoigner sur le rôle du chiffrement dans les enquêtes de police. Bruce Sewell, le vice-président d'Apple en charge des questions juridiques, représentait le constructeur de Cupertino.
À cette occasion, il a indiqué qu'Apple était prête à fournir aux forces de l'ordre des formations sur la sécurité informatique, mais l'entreprise y met un préalable : la fin des plaintes et des menaces de poursuites devant la justice. Sewell a également affirmé que la Pomme n'avait jamais livré de code source aux autorités chinoises, même si le gouvernement du pays en a, à plusieurs reprises ces deux dernières années, fait la demande.
Par ailleurs, Bruce Sewell n'a pas démenti la rumeur voulant qu'Apple travaille au renforcement du chiffrement d'iCloud — le maillon faible dans la chaîne de sécurité d'iOS — comme on l'entend depuis plusieurs semaines (lire : Contre le FBI, Apple pourrait renforcer la sécurité des données et le chiffrement). Il ne l'a pas confirmé non plus. « Nous n'avons fait aucune annonce, aucune décision n'a été prise », a-t-il expliqué.
Concernant cette fois l'affaire de San Bernardino, dans laquelle le FBI a abandonné les poursuites contre Apple après le déverrouillage de l'iPhone 5c du tueur par une tierce partie, on en sait un peu plus sur le contenu de ce fameux smartphone. Il y a quelques jours, on apprenait que l'iPhone en question ne contenait aucune donnée sensible ; de nouveaux détails sont diffusés ce soir par CNN.
L'inspection des données présentes dans l'appareil a permis de confirmer que Syed Farook n'avait contacté aucun complice hypothétique dans les 18 minutes qui ont suivi le massacre. C'est ce laps de temps que tente de reconstituer le FBI. L'iPhone ne contient pas non plus de contacts avec d'autres membres ou soutiens de l'EI, ni de traces de communications chiffrées durant cette séquence. Cette absence d'informations est en soi… une information pour les enquêteurs, qui peuvent ainsi éliminer des hypothèses.