Apple a reçu un autre avis négatif pour l’un de ses grands projets d’expansion en Inde. La ministre du commerce et de l’industrie a rejeté une demande d’autorisation de vente d’iPhone reconditionnés dans le pays. C’est la deuxième fois qu’Apple échoue à obtenir ce visa.
« Nous ne sommes pas en faveur d’une revente de téléphones d’occasion dans le pays, quelle que soit la société et quelle que soit la manière dont vous les appelez : mis à jour, reconditionnés, remis à neuf… » a déclaré Nirmala Sitharaman lors d’une conférence de presse, rapporte The Times of India.
Il y a quelques jours, lors d’une semaine passée en Inde, Tim Cook avait insisté sur le fait que ces iPhone reconditionnés étaient remis à neuf et pourvus de la même garantie que les autres modèles. Apple veut pouvoir vendre certains iPhone moins chers, pour tous ceux qui ne peuvent s’offrir le dernier cri de la gamme.
En revanche, la même ministre est plus ouverte à l’idée de voir arriver des boutiques Apple Store. Cette fois, c’est le ministre indien des finances, Arun Jaitley, qui a sorti son veto la semaine dernière. En vertu d’une loi qui impose que 30 % de la valeur des biens vendus dans ces boutiques soient le résultat d’une production ou d’une transformation locale. Apple n’est pas la seule à devoir se plier à cette directive, tous les groupes étrangers y sont soumis, de IKEA par le passé à Xiaomi et son compatriote LeEco aujourd’hui.
Apple a tenté de contourner cet obstacle en faisant valoir que ses produits représentaient une « technologie de pointe » et « l’état de l’art » dans leur domaine, et qu’il lui était actuellement impossible de les faire fabriquer en Inde. Le ministère des finances a cependant retoqué le bien fondé de ces deux qualificatifs.
En réaction, la ministre du commerce et de l’industrie a réclamé à son homologue une définition claire et précise ce que ses services entendent par « technologie de pointe » et « état de l’art ». De manière à ce que chaque demande d’exemption de ces 30 % par une entreprise et ses concurrentes (ou d'un pourcentage revu à la baisse) soit jugée sur des critères identiques, pour éviter toute polémique.
La ministre estime pour sa part que l’arrivée d’Apple Store n’aura pas d’incidences négatives sur le marché. Elle espère que les voix discordantes au sein du gouvernement s’accorderont prochainement autour d’un consensus.