iTunes Luxembourg n’existera plus à compter du 4 juillet. À cette date, son activité de vente de contenus numériques qui y fonctionnait depuis 2004 aura été transférée vers la filiale irlandaise, explique le Luxemburger Wort. La petite vingtaine de salariés qui occupent des locaux discrets au Grand Duché rejoindront leurs collègues en Irlande.
Pour les caisses du Luxembourg, la perte de rentrées fiscales générées par Apple devrait s’élever à environ 45 millions d’euros par an. D’autres sociétés ont déjà plié bagages, des éditeurs de jeux comme Kabam et Zynga ou encore Netflix (parti aux Pays-bas). En 2015, le bilan financier d’iTunes Luxembourg comptabilisait 3 milliards d’euros de ventes pour un bénéfice de 111 millions.
Il y a des exceptions dans ces départs, comme Amazon qui maintient sa présence au Luxembourg et embauche. Mais le groupe a dû changer pareillement ses pratiques fiscales en soumettant ses ventes aux taux d’impositions de chaque pays.
Le Grand Duché a fini par devenir moins intéressant pour ces sociétés. Le taux, jusque là réduit, de TVA a pris de l’embonpoint en passant de 15 % à 17 %. Puis il y a eu cette directive européenne qui a obligé ces entreprises à appliquer le taux effectif dans le pays des consommateurs (ceux-ci n’étant pas nombreux au Luxembourg, il n’y a plus guère d’intérêt d’y maintenir une activité).
En ce qui la concerne, Apple a choisi de consolider ses affaires au sein de son QG irlandais de Cork où travaillent 5 500 personnes. L’activité irlandaise d’Apple est cependant sous la loupe de Bruxelles qui enquête toujours sur les aménagements fiscaux dont a bénéficié la Pomme depuis des années et de leur possible illégalité.