Dans le classement des entreprises américaines ayant le plus gros magot stocké dans les paradis fiscaux, Apple est à la première place, explique Oxfam.
L'ONG, qui lutte contre la pauvreté à travers le monde, s'alarme des sommes gigantesques mises au chaud à l'étranger pour échapper à l'impôt, en toute légalité et sans limitation de durée dans le temps.
D'après ses calculs, en évitant de rapatrier leurs bénéfices sur le sol américain, ce sont environ 135 milliards de dollars qui manquent tous les ans dans les caisses du Trésor Public. 1 600 milliards sont ainsi tenus à l'abri dans ces pays à la fiscalité très avantageuse. Apple, à elle seule, dispose de 200 milliards de dollars. Dans ce classement elle est suivie par le laboratoire pharmaceutique Pfizer (193,5 milliards) et Microsoft (124 milliards).
Le président Trump avait parlé lors de sa campagne d'une révision à la baisse du taux de l'impôt sur les sociétés — 15 % au lieu de 35 % en moyenne aujourd'hui — pour encourager ces grandes entreprises à rapatrier leurs bénéfices. Ainsi que de l'idée d'accorder une amnistie fiscale exceptionnelle et rétroactive avec un taux de seulement 10 %.
Deux mesures décriées par Oxfam qui estime que cela ne ferait qu'enrichir ces sociétés et priver les programmes publics américains mais aussi étrangers des financements nécessaires à leur bon fonctionnement.
Abaisser le taux de l'imposition n'aurait comme autre effet que de relancer une course au taux le plus bas entre les pays. Avec des conséquences dramatiques lorsqu'il s'agit des pays les moins riches et donc les plus à même de tenter d'amadouer ces grands groupes. Tandis qu'une amnistie fiscale ponctuelle ne découragerait en rien ces entreprises de continuer à utiliser les paradis off-shore en attendant la prochaine occasion.
« Le président Trump a promis de remédier à un système politique et économique faussé et pourtant ses propositions de réforme fiscale ne feront qu'enrichir encore les grands groupes au détriment des citoyens ordinaires et des petites entreprises », résume Oxfam.
Source : AFP & Oxfam America