Officiellement, Apple ne compte aucun fournisseur en Russie et en Ukraine. Les deux pays sont pourtant des maillons indispensables de la chaine d’approvisionnement en matières premières de l’industrie informatique. Du néon utilisé dans la production des processeurs au saphir synthétique protégeant l’écran de l’Apple Watch, le conflit ukrainien enraye un peu plus la mécanique d’une industrie déjà éprouvée par la pandémie de coronavirus.
Sous l’égide de Tim Cook, Apple a concentré sa chaine de production en Asie. Avant même de parler de l’indispensable fondeur taïwanais TSMC, il faut mentionner plus de 150 fournisseurs chinois, une quarantaine de fournisseurs japonais, une vingtaine de fournisseurs coréens, et une vingtaine d’autres vietnamiens. Les spécialistes européens des semi-conducteurs ramassent les miettes, les entreprises russes et ukrainiennes n’apparaissent pas dans le registre des fournisseurs consigné par la firme de Cupertino.
Après l’échec de GT Advanced Technologies, Apple s’était pourtant tournée vers Monocrystal pour produire les fines couches de saphir synthétique recouvrant l’écran de l’Apple Watch et les objectifs de l’iPhone. Au milieu des années 2010, l’entreprise russe avait doublé ses …