Ce devrait être un axe important de la communication d'Apple lors de la WWDC en juin. La manière dont elle entend concilier sa politique maintes fois vantée du traitement en local des données personnelles avec les contraintes de l'IA qui peut exiger des capacités de calcul et des volumes d'information seulement disponibles sur des serveurs.
À plusieurs reprises il a été affirmé qu'Apple allait devoir transiger en utilisant des serveurs équipés de ses propres puces pour les opérations les plus gourmandes tandis que d'autres resteraient exécutées directement sur l'iPhone ou le Mac.
Apple pourrait changer de discours sur la forme, mais camper sur sa politique sur le fond. The Information en dit un peu plus grâce aux confidences de quatre sources qui parlent d'un projet en développement depuis au moins trois ans chez Apple.
La Pomme a mis au point des techniques de calcul pour ses serveurs qui agissent au sein d'une sorte de « boite noire ». Traditionnellement, les informations stockées sont chiffrées, mais elles repassent en clair après leur chargement en RAM pour leur manipulation. Apple aurait trouvé un moyen de maintenir une stricte confidentialité lors de cette étape du traitement. Elle serait même en mesure de rejeter les demandes des autorités pour accéder à ces contenus, au motif qu'elle n'a pas les moyens techniques de le faire.
La relative ancienneté de ce projet indique qu'Apple avait peut-être d'autres idées en tête à l'origine, mais que l'actualité autour de l'IA générative l'a amenée à adapter sa solution pour aller aussi dans cette direction.
Comme autre scénario d'usage, The Information cite le cas d'accessoires — on pense à l'Apple Watch — qui délègueraient aux serveurs des opérations requérant plus de puissance que leur processeur n'en dispose.
Beaucoup de pièces manquent encore pour apprécier ce puzzle dans son intégralité, comme de savoir si Apple dispose de capacités serveur adaptées à son formidable parc d'utilisateurs ou si ces nouvelles fonctions seront déployées par paliers.