Après avoir investi pendant des années dans Apple, Warren Buffet récolte les fruits de ses actions. Son fonds Berkshire Hathaway a cédé pour 75,7 milliards de dollars d’actions au deuxième trimestre, la majeure partie étant des titres Apple.
Le milliardaire de 93 ans s’est en fait séparé de la moitié de ses actions AAPL, après en avoir déjà liquidé 13 % au début de l’année, note le Wall Street Journal. D’après les calculs de Bloomberg, il avait dépensé 31,1 milliards de dollars pour les 908 millions de titres Apple en sa possession jusqu’à fin 2021. Même après en avoir liquidé plus de la moitié, il détient toujours pour 84 milliards de dollars d’actions au goût de pomme.
En vendant ces nombreuses actions AAPL ainsi que d’autres de Bank Of America, le fonds Berkshire Hathaway se retrouve avec 277 milliards de dollars de liquidités. De quoi dormir sur ses deux oreilles.
Mais pourquoi au fait le héros de jeu vidéo a-t-il vendu plus de la moitié de ses titres AAPL ? Lors d’une assemblée générale au printemps, il avait prévenu qu’il allait se séparer d’une partie d’entre elles afin d’éviter une possible augmentation d’impôts sur les plus-values.
La situation se prêtait aussi à l’opération : la vente a eu lieu au moment où la Pomme ainsi que les autres géants de la Silicon Valley battaient des records en bourse. D’autres raisons peuvent également expliquer ce mouvement : l’homme d’affaires ne veut pas se retrouver avec un portefeuille trop concentré, or Apple pèse encore pour 30 % dedans ; et il estime peut-être que les marchés sont surévalués.
Faut-il aussi voir dans cette liquidation un doute sur la stratégie de Tim Cook ? Ce n’est pas l’avis des conseillers financiers. « S’il y avait des inquiétudes quant à la viabilité à long terme d'Apple, Buffett aurait liquidé toute sa position », soutient un spécialiste d’Integrity Asset Management auprès de Bloomberg. Cette opération d’ampleur combinée à la perspective d’un ralentissement brutal de l'économie américaine devrait en tout cas conduire à une forte baisse du titre AAPL à l’ouverture du Nasdaq.