Les rachats au prix fort de plusieurs vedettes de la Silicon Valley (d'Instagram à Nest, en passant par Viber et WhatsApp) n'ont pas manqué de provoquer des interrogations du côté de plusieurs actionnaires d'Apple. Avec un trésor de guerre de plus de plus de 150 milliards de dollars, nul doute que Cupertino aurait de quoi s'offrir à son tour les jeunes pousses les plus en vue… ou des acteurs déjà établis.
Tim Cook a répété à plusieurs reprises qu'il n'aurait aucune difficulté à signer des chèques à dix chiffres pour acquérir une entreprise dont les compétences, la technologie et l'expertise pouvaient être utiles à Apple. Le constructeur préfère cependant racheter des start-ups œuvrant certes sous le radar, mais qui évitent à Apple de réinventer la roue : AuthenTec en 2012 pour le capteur Touch ID de l'iPhone 5s, Siri en 2010 pour l'assistant vocal d'iOS présenté l'année suivante…
Durant la réunion annuelle des actionnaires fin février, le CEO d'Apple a d'ailleurs annoncé avoir procédé au rachat de 23 sociétés ces 16 derniers mois. Il ne s'agit pas de profils nécessairement très visibles (les noms de plusieurs acquisitions sont d'ailleurs inconnus), mais la matière grise que s'offre Apple l'aidera à terme à développer plus rapidement et plus efficacement ses futurs produits et services. Qu'on songe à Burstly pour faciliter la vie des développeurs, Snappy Labs pour l'amélioration du mode rafale rapide de l'appareil photo d'iOS… Et pour les actionnaires qui n'y trouveraient toujours pas leur compte, il suffit de rappeler que sur l'année calendaire 2013, Apple a dépensé plus que Google pour ses acquisitions : un total de 9,45 milliards de dollars, contre 8,81 milliards pour le moteur de recherche.
Une fois l'acquisition en poche, il faut encore intégrer les compétences au sein des équipes. Ce sera le travail du nouvel analyste qu'Apple recherche actuellement sur son site d'offres d'emploi. Sa mission sera d'examiner les sociétés acquises par le constructeur ces derniers mois, et d'aider à l'intégration de ces nouvelles ressources et recrues dans l'organigramme d'Apple. La perle rare devra jongler tout aussi bien avec les Ressources humaines de l'entreprise qu'avec la division juridique, l'immobilier, les opérations, la finance, la compta… Un homme orchestre en quelque sorte, qui travaillera sans doute avec Adrian Perica, le responsable des Fusions et acquisitions à Cupertino.
Plus intéressant encore, l'offre d'emploi fait mention d'acquisitions « plus importantes et plus complexes », ce qui laisse penser qu'Apple a une idée derrière la tête. Tim Cook a-t-il réellement l'intention de signer un chèque à dix chiffres dans un proche avenir ?
Source : 9To5Mac