Les tractations s'accélèrent autour de SFR qui est mis en vente par sa maison-mère Vivendi. Selon Le Monde, les entreprises intéressées ont jusqu'au mercredi 5 mars 20 heures pour déposer leur offre d'achat.
Numericable, qui cherche à acquérir SFR depuis de nombreux mois, a déjà soumis sa proposition à Vivendi. Bouygues devrait faire de même dans les prochaines heures. Son PDG, Martin Bouygues, est allé plaider sa cause auprès du président de la République et des ministres concernés la semaine dernière.
D'après Le Monde, Free est en embuscade « mais ne serait pas disposé à articuler une proposition concrète à ce stade. » Le fonds d'investissement CVC Capital Partners, propriétaire du deuxième opérateur suisse Sunrise, pourrait se lancer dans la bataille.
Au 31 décembre 2013, SFR comptait plus de 21 millions de clients mobiles et 5 millions de clients fixes. L'opérateur couvre 99,3 % de la population en 3G+ et 1 200 villes en 4G. Bouygues, qui dispose déjà d'un important réseau cellulaire, serait disposé à vendre le réseau de SFR à Free en cas d'acquisition. Dans le cas de Numericable, cet achat lui permettrait de rentrer de plain-pied sur le marché du mobile où il est seulement MVNO aujourd'hui — il exploite d'ailleurs le réseau de SFR. Sans compter le réseau fixe composé de 6 200 NRA dégroupés qui permettent de toucher 85 % des foyers.
« Personne ne peut se prévaloir de notre soutien. Mais nous ne voyons pas l’urgence de signer en quinze jours un accord qui pourrait avoir des conséquences importantes en termes de régulation », avait indiqué ce week-end un ministère concerné au journal Les Échos. Le gouvernement cherche à s'assurer que l'opération ne va pas entraîner de licenciements. L'Autorité de la concurrence aura aussi son mot à dire compte tenue de l'ampleur de la manœuvre.