C’est une transaction qui se place dans le top 5 de l’Histoire des technologies : Dell a confirmé son intention d’acquérir EMC pour la somme mirobolante de 67 milliards de dollars ! On est loin des 202 milliards déboursés par Vodafone pour Mannesmann en 2000, mais tout de même, cela faisait un moment que le secteur n’avait pas connu un niveau de prix supérieur à 50 milliards pour une acquisition/fusion (lire : Dell pourrait s'offrir EMC pour 50 milliards de dollars).
Le leader mondial du stockage a accepté la proposition de l’assembleur texan, qui offre un versement de 24,05 $ en cash, plus des tracking stocks (des actions donnant un accès prioritaire aux bénéfices) pour VMware, dont EMC détient une participation majoritaire. Le tout relève le prix de l’action à 33,15 $, une somme que Dell accepte de financer par un cocktail d’obligations et de trésorerie.
Dell a les mains libres depuis sa sortie de la Bourse négociée de haute lutte en 2013 (Michael Dell avait alors « rendu l’argent aux actionnaires » et déboursé 25 milliards de dollars pour racheter sa propre société). IBM et HP peuvent trembler : l’assembleur texan devient un géant du service aux entreprises, un domaine où il était déjà présent notamment via son activité serveurs.
EMC Corporation, avec ses 70 000 employés, complète plutôt bien l’ancrage entreprises et pro de Dell. Le groupe fabrique des baies de disques pour équiper les fermes de serveurs, des solutions de sauvegarde et de virtualisation (VMware, que l’on connait bien sur OS X), des outils de monitoring. Assez peu connu du grand public, EMC est une société solide et réputée auprès de sa clientèle d’entreprises.