Si vous devez publier régulièrement des images sur le web, vous avez sûrement entendu parler d’ImageOptim. Cet excellent utilitaire est le couteau-suisse de l’optimisation : on dépose les images à réduire et il va utiliser l’outil le mieux approprié en fonction du format. De quoi gagner quelques précieux Ko, voire Mo pour les plus grosses images.
ImageOptim est très pratique et gratuit, mais il a un défaut : il nécessite de passer par un Mac avant de mettre en ligne les images. À l’heure des services en ligne et des appareils mobiles, ce n’est pas toujours quelque chose d’évident et c’est ce qui explique la multiplication des services web dédiés à l’optimisation d’images. De TinyPNG à Kraken en passant par le plus récent (et français) Imagify, ils se comptent par dizaine et il faut reconnaître qu’ils sont bien pratiques.
Pour suivre cette tendance, ImageOptim va, lui aussi, passer du Mac au serveur. L’app macOS va continuer d’exister, mais en parallèle et sur les mêmes fondations, son concepteur met en place une API pour le web. L’idée est la même qu’ailleurs : vous fournissez une image, elle est transférée sur les serveurs du service où elle est optimisée et vous obtenez une version plus légère. Au passage, vous pouvez modifier les dimensions de la photo, ou bien encore la recadrer, ce qui permet de générer des miniatures facilement.
L’API d’ImageOptim fonctionne de deux manières différentes : soit au moment où vous publiez une photo, avec une copie optimisée qui est stockée sur votre serveur, soit à la volée, lors de l’affichage d’une page. Le deuxième mode est plus simple à comprendre : il suffit de prendre l’URL d’une image déjà en ligne (exemple) et de lui ajouter une URL spécifique pour obtenir une version différente (l’image d’exemple, redimensionnée à 630 px de large).
Le mode à l’envoi nécessite plus de travail en amont, mais il est plus pérenne. Cette fois, vous envoyez une photo stockée en local sur votre serveur et le service web d’ImageOptim vous renvoie une autre image, à télécharger également sur le serveur et à proposer cette image aux visiteurs. Et même si c’est plus complexe à mettre en œuvre, on peut d’ores et déjà utiliser ce plugin pour tous les sites WordPress. Le fonctionnement est alors transparent : au moment où l’on publie une image, elle est optimisée et c’est la version allégée qui est insérée sur le site.
Puisqu’il s’agit d’un service en ligne et puisqu’il faut passer par les serveurs d’un tiers, ImageOptim sera payant. Pendant la bêta, on peut tester gratuitement et sans limite ses fonctions, mais malheureusement, on ne connaît pas encore son prix, un critère important si on veut construire un site web en l’utilisant. À titre de comparaison, certains services concurrents facturent 5 $ par mois pour 500 Mo à 1 Go d’images traitées, mais il y a énormément d’écart d’un service à l’autre.
En l’état, rien ne permet de savoir si ImageOptim sera compétitif, mais le service semble complet et bien pensé. Et l’essayer ne coûte rien en ce moment, donc si vous cherchez une solution pour optimiser les images sur internet, vous pouvez créer un compte en laissant simplement une adresse mail.