Lee Jae-yong, héritier et dirigeant du groupe Samsung depuis les problèmes de santé de son père en 2014, a été arrêté et placé en détention. En janvier dernier, il avait été accusé de corruption, de détournement de fonds et de faux témoignages mais il avait pu échapper à la prison. La Cour du district central de Séoul n'avait pas répondu favorablement à la requête du procureur chargé de l'enquête, jugeant les preuves encore insuffisantes.
Trois semaines plus tard, de nouveaux éléments ont été recueillis et le champ des accusations élargi. Lee Jae-yong aurait « caché des gains provenant d'activités criminelles et enfreint la loi sur le transfert de patrimoine à l'étranger en versant des pots-de-vin à Choi Soon-sil, l'amie de longue date de la présidente [de Corée du Sud]. » rapporte l'agence de presse Yonap.
Le pays est plongé depuis des mois dans un scandale d'État par le fait des agissements de cette confidente de la chef de l'État. Une affaire qui a conduit, en décembre, à une destitution par l'Assemblée nationale de la présidente Park Geun-hye. Une décision qui doit être encore entérinée par la Cour constitutionnelle.
L'arrestation du patron le plus puissant du pays a été motivée par la crainte que des preuves ne soient détruites ou par le risque de le voir s'enfuir. Le procès pourrait ne pas avoir lieu avant 18 mois.