Lee Jae-yong, vice-président de Samsung, a été condamné à cinq ans de prison par un tribunal de Séoul. La justice coréenne rendait là son verdict concernant les accusations de corruption, de détournement de fonds, de fuite des capitaux et de parjure. L’ancien héritier proclamé — depuis 2014 et les problèmes de santé de son père — avait été formellement accusé de ces chefs d’inculpation fin février. Il avait été placé en détention le 17 février.
L’enquête concernant le dirigeant du chaebol faisait partie d’un dossier beaucoup plus large touchant la tête de l’État coréen. Park Geun-hye, l’ex-présidente du pays destituée en décembre dernier, aurait forcé la main de Samsung pour verser l’équivalent de 36 millions d’euros à des fondations gérées par l’amie et la confidente de la cheffe de l’État, Choi Soon-sil. Cette « donation » avait permis le rapprochement entre Samsung — qui représente 23% du PIB de la Corée du Sud — et Cheil Industries en 2015, une opération qui a assis le pouvoir de Lee Jae-yong à la tête du conglomérat.
Lee Jae-yong, à la tête d’une fortune estimée à 7 milliards de dollars, pourrait cependant faire appel de la décision de la Cour du district central de Séoul.