Au plus tard au 1er février prochain, le prix des forfaits internet fixe devrait augmenter… mais cela ne changera pas grand chose pour les consommateurs ! Un tour de passe-passe ? Presque. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) exige des fournisseurs d’accès une information claire sur les tarifs affichés dans leur communication — et il arrive parfois (souvent) que le prix de la location de la box n’y figure pas, ou alors en très petit, et à part du tarif de l’abonnement qui apparaît alors encore plus à son avantage.
Pourtant, les 3 à 5 € du coût de la location font partie intrinsèque du prix de l’abonnement que l’on règle chaque mois. Le courrier de la DGCCRF envoyé à Orange, SFR et Bouygues Telecom, les trois FAI concernés par cette pratique, est très clair : « dans le cas où une offre d'accès internet fixe proposée au consommateur comporte la location payante d'une box, le prix annoncé dans vos publicités et communications commerciales doit indiquer la somme totale qui devra être effectivement payée par le consommateur ».
Free n’est pas concerné par ce courrier, et pour cause : l’opérateur internet inclut d’office l’abonnement à sa box dans ses forfaits. Le directeur général de Free, Maxime Lombardini, s’en est ému en chargeant la barque d’Orange qui en plus, ne précise pas le prix de ses forfaits passé les douze premiers mois. Il est temps que « tout le monde affiche le véritable prix des box (…) Quand vous avez 3 à 5 euros de prix de location de box par mois, qui est un accessoire indispensable pour recevoir le service, il y a un moment où le consommateur est un peu trompé », s’est-il exclamé en fin de semaine dernière.
Si les FAI jouaient le jeu, les prix ci-dessus seraient par exemple de 22,99 € pour l’offre Starter de SFR, 36,99 € pour l’abonnement Jet Fibre d’Orange, et 27,99 € pour la Bbox Miami+. Des tarifs qui seront ceux que devront afficher les opérateurs à partir de février prochain, au risque d’une amende de 15 000 €, ce qui n’est pas cher payé… mais on imagine mal un FAI risquant d’égratigner son image auprès du public pour gratter quelques euros.
Source : Les Echos
