DigitalOcean a été l’un des premiers hébergeurs à lancer une offre constituée exclusivement de VPS, des serveurs virtualisés qui offrent nettement plus de souplesse qu’un serveur dédié. En enlevant la dépendance directe au matériel, les VPS peuvent être lancés et interrompus en quelques secondes et ils apportent de nombreux autres avantages, par exemple d’offrir la possibilité de muscler un site en déployant automatiquement de nouveaux serveurs virtuels.
Depuis le lancement en 2013, l’offre de base n’avait que très peu bougé. DigitalOcean a ajouté de nombreuses fonctions annexes et quelques VPS plus puissants pour ses clients les plus exigeants, mais on restait sur le même point de départ : 5 $ par mois pour un cœur processeur, 20 Go de stockage sur SSD et 512 Mo de RAM. C’est ce dernier point qui posait le plus de problème, c’est trop juste dans un grand nombre de cas. Sans compter que l’hébergeur devenait moins compétitif au fil des années, alors que les offres concurrentes s’accumulaient.
Un giga-octet de mémoire vive pour 5 $ par mois devenait la norme et DigitalOcean a fini par s’aligner. Mais l’entreprise a fait mieux que cela, en doublant systématiquement la dotation en RAM de tous ses VPS. Pour 10 $, on a ainsi 2 Go de RAM, pour 80 $ on en a 16 Go, etc. Et pour servir encore davantage de besoins, plusieurs VPS ont été ajoutés, en particulier trois modèles à 15 $ qui proposent soit davantage de RAM, soit davantage de processeur et toujours 60 Go de SSD.
La mémoire vive a également été augmentée dans la gamme de VPS dédiée aux besoins importants en matière de processeur, mais pas nécessairement doublée. Le détail est disponible sur le site de DigitalOcean, mais l’entreprise souligne que ses offres sont désormais plus intéressantes que celles de ses concurrents, notamment par rapport à AWS d’Amazon et le cloud de Google. Par ailleurs, la gamme de VPS conçue pour les serveurs gourmands en RAM a été supprimée, étant donnée que l’on peut avoir la même quantité de mémoire vive dans la gamme standard.
Toutes ces offres sont disponibles immédiatement pour les nouveaux VPS. Les serveurs qui existent peuvent passer à tout moment aux nouvelles offres, mais il faudra prévoir, soit un transfert vers une nouvelle machine, soit une période d’arrêt, le temps de redimensionner le VPS. DigitalOcean maintient par ailleurs les anciennes références pendant quelques mois, pour permettre à tous ceux qui avaient créé de scripts automatiques basés sur son architecture de les mettre à jour.
Pour finir, l’hébergeur annonce qu’il va pousser encore plus loin la souplesse de son architecture. Jusque-là, on pouvait payer un VPS DigitalOcean à la minute, ce qui était déjà extrêmement pratique pour mener des tests à petit prix. Dans le courant de l’année, on passera à un paiement encore plus précis, à la seconde près. Pour les utilisateurs des plus gros VPS, cela peut représenter quelques économies à la fin du mois : le plus cher, avec 192 Go de RAM, 32 cœurs et 3,5 To de SSD, est actuellement facturé environ 1,5 $ par heure.
De façon plus générale, DigitalOcean s’engage à rester plus compétitif à l’avenir et à ajuster ses tarifs plus fréquemment. Il faut dire que c’est l’un des plus gros hébergeurs au monde en nombre de serveurs proposés et ce marché est de plus en plus compétitif. Les VPS ajoutent énormément de souplesse, ce qui veut dire aussi qu’il n’a jamais été aussi facile de passer d’un hébergeur à l’autre…