Qui n'a jamais eu l'envie soudaine de créer son propre ordinateur PowerPC ? Personne ?… Allons bon. Sachez tout de même qu'OpenPOWER, la fondation en charge du développement des processeurs POWER d'IBM depuis 2013 (c'était auparavant la mission de la fondation Power.org), s'est placée sous l'aile de la Linux Foundation. Cela signifie que le jeu d'instructions de l'architecture POWER ainsi que les designs de référence matériels sont désormais disponibles en open source.
Bien sûr, Apple a été parmi les principaux promoteurs de cette architecture puisque les processeurs PowerPC ont équipé les Mac de 1994 à 2006. Le constructeur est ensuite passé chez Intel avec armes et bagages, et peut-être qu'une nouvelle transition vers Arm est à nos portes (lire : Comment en 210 jours le Mac est passé du PowerPC aux processeurs Intel).
Mais Apple n'a pas été le seul constructeur à s'intéresser aux puces POWER. C'était le processeur de prédilection pour les consoles : la PlayStation 3, la GameCube, la Wii, la Xbox 360 ont toutes fonctionné avec un PowerPC ! Et 13 des 500 supercalculateurs les plus puissants du monde moulinent toujours avec ce type de processeurs (certes, ils étaient près de 200 à un moment…).
Le courageux qui voudra se lancer dans l'aventure PowerPC n'aura donc pas de licence ni de frais à régler. Ce que les organisations et les particuliers feront avec une architecture POWER libérée des contraintes d'IBM sont « pratiquement sans limites », se réjouit Hugh Blemings, le directeur général de la fondation OpenPOWER.
Désormais entre les mains de la communauté open source, l'architecture POWER pourrait bien trouver de nouveaux débouchés, pas forcément pour le marché grand public (quoique), mais plutôt pour alimenter des projets dans des domaines ciblés (santé, industrie, recherche spatiale…).
Source : EEJournal