Après les réseaux, après les PC, après les semi-conducteurs, IBM va entamer sa prochaine mue, celle du cloud. Afin de préparer le terrain, Big Blue va prendre un grand couteau pour se séparer en deux gros morceaux cotés en Bourse.
La future entité proposée à l'appétit des investisseurs regroupera les activités d'hébergement, de services et d'infrastructures qui comptent 4 600 clients dans 115 pays, et dont le carnet de commandes est lourd de 60 milliards de dollars. Cette société, dont le nom reste à déterminer, sera effective d'ici la fin de l'année prochaine. Elle emploiera 90 000 personnes, alors qu'IBM fait travailler un total de 352 000 collaborateurs.
L'annonce de cette opération, qui va coûter 5 milliards de dollars, a été bien accueillie par les boursicoteurs qui ont fait la fête au titre IBM cette fin de semaine. L'entreprise s'est réinventée à de nombreuses reprises depuis sa création en 1911 ; elle cherche désormais à se concentrer sur l'infonuagique et l'intelligence artificielle. Arvind Krishna1, CEO du groupe depuis le mois d'avril, se réjouit de l'accélération de l'adoption de sa plateforme hybride sur le cloud.
On est très loin de l'IBM moqué par Steve Jobs à la grande époque du PC personnel. D'ailleurs, depuis 2014 Apple et IBM travaillent ensemble pour intégrer les solutions iOS dans les entreprises (lire : Apple + IBM : une nouvelle aventure pour un vieux couple).
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C'est lui la cheville ouvrière à l'œuvre dans l'acquisition, il y a deux ans, de Red Hat pour la modique somme de 34 milliards de dollars. Un Red Hat qui a permis de muscler ces services cloud d'IBM. ↩︎
Source : Reuters