Vous avez sans doute déjà entendu parler de Cellebrite, l'entreprise israélienne spécialisée dans le matériel et les logiciels permettant d'extraire les données de smartphones, voire de les déverrouiller carrément. Après une mauvaise passe, le groupe aurait changé de stratégie pour les déverrouillages : il faudrait désormais envoyer les téléphones au siège pour réaliser cette opération.
L'année dernière, le groupe avait été mis à mal par Moxie Marlinspike, le co-fondateur de la messagerie instantanée Signal. Celui-ci avait réussi à mettre la main sur un des kits fourni par Cellebrite aux autorités. Il avait réalisé que de nombreuses failles de sécurité étaient présentes, et qu'un simple fichier stocké sur l'iPhone faussait les résultats obtenus par le kit.
Selon 9to5Mac, qui a discuté avec une entreprise ayant recours aux services de Cellebrite, le déverrouillage n'est plus permis sur les kits, sûrement par crainte que la méthode soit découverte et contrecarrée par Apple. Le groupe pourrait toujours déverrouiller des iPhone et des téléphones Android, mais à condition de les envoyer directement chez lui, et au tarif de 4 000 $ l'unité. Si le site web met en avant les services rendus par le « Cellebrite Advanced Services » aux gouvernements, l'offre fonctionnerait également pour les acteurs du secteur privé.
Ceci étant dit, les kits déjà distribués pourraient toujours extraire le contenu de téléphones qui sont déverrouillés. Récemment, The Intercept révélait que Cellebrite avait plus de 2 800 clients gouvernementaux en Amérique du Nord.