Face aux maires de 220 communes touchées par les émeutes de ces derniers jours, Emmanuel Macron avait évoqué mardi l'idée de « réguler ou couper » les réseaux sociaux en cas de crise. La mesure, employée dans des pays autoritaires pour réfréner des contestations, avait fait bondir les politiques de tous bords, y compris ceux du camp présidentiel. Cette déclaration a donné lieu à un exercice de rétropédalage dès le lendemain.
« Le Président s'est réjoui de ne pas en être arrivé à ces mesures radicales et ce n'est pas quelque chose qu'on souhaite faire à l'avenir », a déclaré le cabinet du ministre délégué à la Transition numérique, Jean-Noël Barrot, auprès de La Tribune.
« Ce n'est pas une option qui est sur la table », appuie Éric Bothorel, un député Renaissance spécialiste du numérique qui s'était immédiatement opposé à cette idée de coupure. L'élu plaide « une expression malheureuse » de la part du Président. « On va s'en tenir au travail de Jean-Noël Barrot, dans le cadre de la loi Numérique, qui a proposé de créer un groupe transpartisan pour débattre des enjeux autour des suppressions de contenus », conclut le député. Pour enfoncer le clou, un « proche du pouvoir » qui s'est confié à La Tribune certifie qu'une coupure « n'est absolument pas envisagée. »