Si depuis ce matin votre connexion internet ne fonctionne pas aussi bien que d’habitude, vous n’êtes pas seul dans ce cas. Des réseaux de fibres optiques de plusieurs opérateurs ont été victimes de « sabotages nocturnes », selon une source policière rapportée par l’AFP. Les méfaits ont eu lieu dans les Bouches-du-Rhône, l'Aude, l'Oise,l'Hérault, la Meuse et la Drôme, mais les répercussions s’étendent au niveau national.
« Depuis 2h15 ce matin notre réseau national subit un ralentissement significatif. Tous nos services sont assurés avec parfois des dégradations de qualité de services », fait savoir Free Pro sur X, par exemple.
D’après un message de France-IX, le principal point d’échange français, consulté par Next, des pannes ont été détectées sur plusieurs liaisons 100G interurbaines : Paris - Lille, Paris - Lyon, Paris - Marseille et Marseille - Toulouse. Grâce à la redondance des liaisons, aucune ville n’est coupée d’internet, mais les latences sont en hausse, selon l’association qui joue le rôle d’aiguilleur du net. Autrement dit, à cause des liaisons endommagées, certaines requêtes ne peuvent plus prendre le chemin le plus court et doivent faire un détour, ce qui ralentit la navigation.
OVH fait partie des acteurs majeurs qui sont touchés. L'hébergeur indique que des incidents réseaux dans plusieurs départements provoquent une absence de synchronisation de ses services.
Ces actes de malveillance interviennent quelques jours après des sabotages sur plusieurs lignes de trains à grande vitesse — et en plein pendant les Jeux olympiques de Paris 2024 —, mais pour l’heure le lien entre les deux ne peut pas être confirmé.
Mise à jour à 17 h 45 : SFR a précisé à franceinfo que certains de ses câbles de fibre longue distance ont été sectionnés sur cinq lieux entre 1 h et 3 h du matin. Ces câbles, également utilisés par d'autres opérateurs, servent à relier différentes villes entre elles. Contacté par BFM, Orange, qui se charge de tout le réseau des Jeux olympiques, a déclaré ne pas avoir été touché par ces sabotages.
Le parquet de Paris se saisit de l'affaire. Une enquête est ouverte pour « détérioration de biens de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation », « atteintes à un système de traitement automatisé de données en bande organisée » et « association de malfaiteurs en vue de commettre des crimes et des délits ».