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Le « filtre anti-arnaques » promis par Emmanuel Macron continue de se faire attendre

Félix Cattafesta

mercredi 24 juillet 2024 à 18:00 • 74

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Le « filtre anti-arnaques » promis par Emmanuel Macron lors de sa campagne 2022 continue de prendre du retard. Ce projet a pour ambition de mieux protéger les Français des campagnes d’hameçonnage et autres domaines dangereux, que ce soit des faux sites de placement financier ou de ceux imitant les plateformes de vente en ligne. Le filtre devait être prêt avant les JO, mais va louper le coche selon les renseignements de L’Informé.

Image Service-Public.fr

Le concept du filtre est simple : une autorité administrative identifie les sites malveillants avant de demander au FAI et au gestionnaire de domaine l’affichage d’un avertissement sur les écrans des internautes avant consultation. Les éditeurs des domaines reçoivent en parallèle une demande visant à faire supprimer le contenu problématique (ou le site). Tout cela peut mener à un blocage ou à un déréférencement.

Malgré une idée louable, le financement du filtre causerait problème. La Direction Générale des Entreprises (DGE) a évalué le coût du projet à 9 millions d’euros, soit bien plus que les 1,115 million prévus initialement. Le groupe chargé de mettre tout ça sur pied (composé d’entreprises privées et d’acteurs publics) a proposé 7,2 millions, ce que la DGE a demandé à réduire à 5,9 millions d’euros.

Malgré une tentative de s’aligner sur le montant de la part du groupe en charge, la DGE a récemment indiqué que la procédure était « déclarée sans suite pour un motif d’intérêt général tenant à l’insuffisance des ressources financières de la Direction bénéficiaire ». Autrement dit, elle n’a pas les moyens, même en revoyant le budget à 5,9 millions d’euros.

On devrait donc attendre encore longtemps avant de voir arriver ce filtre anti-arnaques. Selon l’échéancier officiel, le décret désignant l’autorité administrative orchestrant le projet et en décrivant ses modalités n’est pas attendu avant novembre 2024. Interrogé par L’Informé, le ministère de l’Économie a assuré rester « mobilisé pour permettre le développement de ce socle technique dans les plus brefs délais, via le recours à des développements issus du secteur privé ».

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