L’ordi redémarre,
Haiku s’éveille doucement,
BeOS revit1.
Vingt-trois ans après la constitution du projet, quinze ans après la première mouture, la version R1 de Haiku est finalisée disponible dans une cinquième bêta. Le successeur spirituel de BeOS, qui peut tourner sur une vieille bécane avec un processeur Intel Pentium II et 384 Mo de mémoire, intègre une fonctionnalité aussi moderne… qu’un mode sombre.
Dans un univers parallèle, Apple a acheté Be plutôt que NeXT, et fait définitivement faillite quelques années plus tard. Dans notre univers, NeXTSTEP est devenu macOS tandis que beOS périclitait, avant d’être ressuscité par un groupe de passionnés sous la forme du projet Haiku. Après dix ans de besogne fastidieuse, les développeurs ont publié coup sur coup trois bêtas d’une future version R1, la première version “finale” qui terminera la réimplémentation de l’ultime déclinaison de BeOS.
Haiku n’a jamais semblé aussi proche de cette échéance, mais il fallait une cinquième bêta pour corriger près de 350 bugs et ajouter quelques fonctionnalités. Le sélecteur de couleurs a tant été simplifié qu’il permet désormais de créer un mode sombre en deux clics. L’applet PowerStatus apparait automatiquement dans la Deskbar, l’équivalent de la barre des menus, si le système détecte la présence d’une batterie. Les périphériques audio USB sont maintenant pris en charge et la pile réseau a été améliorée.
Lorsque l’on sait que Haiku peut tourner sur un processeur Intel Pentium II ou AMD Athlon, il peut paraitre étonnant d’entendre les développeurs parler de « nombreuses optimisations de performances ». Avec l’aide de plusieurs contributeurs, Haiku fait maintenant tourner de nombreuses applications .NET Core 8 et 9, GDB et FLTK. Haiku peut être installé depuis une clé USB sur une vieille machine ou dans une machine virtuelle sur votre Mac.
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Je vais rester journaliste. ↩︎