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Test d'Illustrator CS4

La redaction

lundi 08 décembre 2008 à 12:34 • 6

Logiciel

Là où le dernier Photoshop fourmille de nouveautés, de plus ou moins grande portée (voir notre test de Photoshop CS4 Extended), avec Illustrator, on a beaucoup plus vite fait le tour des éléments de rénovation « made in CS4 ». Pour faire court : il y a l’interface CS4 bien sûr, les plans de travail multiples, un outil de dessin à la Flash, des repères commentés améliorés et la transparence dans les dégradés. Pour faire plus long maintenant, la nouvelle interface est évidemment au diapason de la CS4 avec le cadre de l’application masquant le bureau et les onglets dans les fenêtres qui contredisent l’utilisation d’Exposé (Photoshop CS4 agit malheureusement à l'identique).

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interfacecs4illub
Menus rassemblés, palettes enrichies, cadre de l'application masquant le bureau… il y a du mieux dans l'interface d'Illustrator CS4.


Du rangement dans les palettes
Plus spécifique à Illustrator est le rassemblement des menus Filtres et Effets au sein de ce dernier (désormais orthographié au singulier) avec une démarcation très claire entre les types d’effets Illustrator ou Photoshop.

menu_effetilluscs4
Envolé le menu Filtres, à la place un unique menu Effet distinguant clairement les traitements empruntés à Photoshop de ceux spécifiques à Illustrator.


Bizarrement, les plug-ins additionnels d’autres éditeurs atterrissent en plein milieu du menu Objet ; par souci de ne pas surcharger le menu Effet peut-être ?

pluginsilluscs4-1



Dans le même esprit de clarification, l’essentielle palette Aspect adopte un fonctionnement proche de celle des calques avec masquage des éléments et des effets (comme à l’accoutumée par un doigt dans l’œil !). Mieux, on y règle directement l’épaisseur d’un contour, la couleur ou l’opacité d’un fond.

aspectilluscs4
Le fonctionnement de la palette devient beaucoup plus fluide grâce aux paramétrages de contours, couleurs et opacité applicables directement.


On retrouve même un menu fx pour un accès immédiat aux effets à la Photoshop ou InDesign. Conçus pour mémoriser les réglages opérés dans la palette Aspect, les Styles bénéficient maintenant d’une prévisualisation (il faut utiliser la touche Ctrl) et sont désormais cumulables.

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Désormais cumulables, les styles se prévisualisent avec la touche Ctrl du clavier.



Du neuf dans les repères commentés
Les Repères commentés ne sont pas à proprement parler nouveaux. Ils ont cependant été si considérablement améliorés qu’Adobe a pris le risque de les activer par défaut (ils pouvaient être relativement énervants dans les versions précédentes) et ils font désormais l’objet d’un chapitre entier dans les préférences. Comme dans Flash, des lignes surgissent pour faciliter l’alignement des objets. Une petite boite grise affiche les coordonnées x et y d’un élément que l’on déplace. Si l’on crée un tracé ou une primitive, ce sont les dimensions qui apparaissent, voire les angles et tangentes si l’on utilise les courbes de Bézier.

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Les repères commentés deviennent enfin utilisables avec la CS4. Ils sont néanmoins faciles à désactiver (par un Pomme-U).


Des tracés sans contours
Flash est décidément une source d’inspiration féconde pour Illustrator. Avant même le rachat de Macromedia, le logiciel Adobe avait adapté le procédé de Peinture dynamique de Flash ainsi que son mode isolation (encore mieux imité sous CS4 avec l’arborescence complète des éléments ou groupes isolés). Illustrator emprunte maintenant le pinceau de Flash.

La traduction française l’affuble d’un nom sibyllin (outil "Forme de tâche" pour "Blob" en américain) mais son fonctionnement est limpide. On peint avec lui des tracés fermés dotés d’un fond et pas de contours. Tant que l’on garde la même couleur, les tracés se cumulent pour ne former qu’un seul élément. Ce qui est néanmoins perturbant est que l’on choisit la couleur en tant que contour et qu’au final, on obtient un tracé rempli sans contour ! Mais à ce détail près, c’est exactement la manière de Flash et donc de grosses économies de PathFinder en perspective, notamment pour créer des masques.

À propos des masques d’ailleurs, fini les jongleries avec les masques d’opacité pour rendre un dégradé transparent, ce réglage élémentaire depuis longtemps dans Flash ou ailleurs est enfin accessible dans la boîte de création du dégradé. À noter d’ailleurs que la palette des dégradés enregistre maintenant les types de dégradés.

degrade_transparenceilluscs4
On n'y croyait plus mais il est enfin possible de régler l'opacité des couleurs dans un dégradé


Côté masques d’écrêtage, petit changement de comportement, les tracés des éléments écrêtés ne sont plus éditables. Il faut impérativement relâcher le masque ou passer en mode isolation. Une bonne idée notamment quand de nombreux masques se chevauchent dans une illustration complexe.

Modeste changement pour le PathFinder, les opérations de bases (réunion, soustraction, intersection, exclusion) décomposent par défaut les tracés ; ce sera toujours un clic de gagné…

Toujours pas franchement multipage
Jusqu’ici, le lecteur attentif cherchera à bon droit la grosse nouveauté qui lui donnera envie de basculer définitivement dans la CS4. À l’évidence pour Adobe, ce sont les plans de travail multiples. De quoi s’agit-il ? De la énième solution capillotractée pour ne pas rendre Illustrator multipages.

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Dès la création d'un document, l'utilisateur a la capacité de créer de multiples plans de travail avec Illustrator CS4, réglage du fond perdu à la InDesign compris.


Récapitulons les épisodes précédents : Adobe refuse de toute éternité à Illustrator la faculté de gérer plusieurs pages dans un même document (ce que Freehand ou CorelDraw ont toujours su faire). La rationalité de cette position paraît au premier abord limpide : Adobe ne veut pas qu’Illustrator devienne un concurrent de ses logiciels de mise en page ; mais moins si on considère que les doublons ne sont pas rares dans son catalogue.

Par exemple, on a connu jusqu’à trois logiciels de mise en page commercialisés simultanément (InDesign, FrameMaker, PageMaker), deux logiciels de création Web (Dreamweaver, Golive). Aujourd’hui, il y a toujours à son catalogue deux logiciels d’édition graphique pour le Web (Fireworks et Photoshop) ou trois environnements de création multimédia (Director, Flash et Flex). Mais le plus beau dans l’affaire est que Freehand MX (de feu Macromedia) est toujours commercialisé par Adobe pour quelque 537€.

Pour contourner la limite du document monopage, la technique depuis Illustrator 10 consistait à définir un très grand format et à le subdiviser avec des Traits de coupe. Ou bien, technique plus acrobatique, on bricole des zones d’impression plus petites que le document, lesquelles deviennent visibles directement dans l’espace de travail grâce à un item de menu (Afficher les limites d’impression) ; le tout devenant exportable en PDF multipages. Ouf !

Avec Illustrator CS3, ce sont clairement les Traits de coupe qui sont privilégiés avec un outil dédié et des réglages d’impression plus évidents. Dans la CS4, les Traits de coupe sont relégués dans le menu Effet (mais deviennent donc rééditables via la palette Aspect), une autre méthode étant mise en avant : les plans de travail multiples.

Dès la création du document CS4, l’utilisateur a la possibilité de définir des pseudos « pages » disposées côte à côté ou superposées. D’entrée, elles disposent d’un réglage de fond perdu. Mais la palette d’outils accueille aussi un outil Plan de travail pour créer de nouveaux espaces de travail en les traçant à la souris. Pour des dimensions précises, il y a aussi la possibilité de convertir une primitive rectangle en plan de travail. Chaque plan est susceptible de réglages individualisés (capture ci-dessous).

plan_travaililluscs4
Chaque plan de travail dispose de sa propre origine qui diffère de celle de l'espace de travail global.


L’exportation en PDF multipages est transparente. Dommage que dans l’autre sens, l’import de PDF multipages avec conversion en plans de travail ne soit pas prévue. Pas de conversion non plus en document InDesign CS4, et de son côté, le metteur en page récupère les plans de travail d’Illustrator comme autant d’images séparées.

Sous Illustrator CS4, ça se complique quand on veut faire des copier-coller d’un plan à l’autre, car il n’y a pas d’option de collage spécifique sur un plan de travail (mais quand même un item pour sélectionner tous les éléments d’un plan de travail). Sans compter qu’Illustrator a les origines x et y inversées par défaut (y=0 en bas d’un A4 vertical) alors que les plans de travail eux jouissent d’une origine normale (x et y à zéro en haut à gauche) !

Par ailleurs, les plans de travail sont gérés comme un seul et même document par Illustrator, donc difficile de travailler sur un document, par exemple, de huit pseudo-pages sans subir un ralentissement très conséquent là où un logiciel PAO garderait une certaine étanchéité entre les planches. Au final, le seul avantage incontestable de la méthode des plans de travail est la possibilité de traiter des formats différents au sein d’un même document Illustrator.

Cela suffira-t-il à convaincre d’adopter cette CS4 ? Pour les utilisateurs des versions antérieures à la CS3, sans doute, pour les autres et sans vouloir tirer des plans sur la comète, il serait peut-être sage d’attendre l’épisode CS5 d’une série jusqu’ici riche en rebondissements.

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