Lorsque les iMac 27’’ sont apparus fin 2009, nombreuses furent les nouveautés. La taille de la dalle LED (Light-Emitting Diode ou Diode électroluminescente) bien évidemment et ses dimensions impressionnantes (définition comprise), mais, surtout, l’adoption des fameux processeurs Core i5 et Core i7 qui donnaient un véritable coup de fouet aux performances.
Ainsi, ces iMac 27’’ bénéficiaient enfin des fameuses technologies d’Hypertreading et de Turbo Boost (pour rappel lire les précédents tests des iMac et tests des Mac Pro) développées par Intel et qui firent la force – encore aujourd'hui – des processeurs Xeon Nehalem, et désormais Westmere sur les nouveaux Mac Pro.
Outre le surplus de puissance, l’iMac devenait un tantinet plus évolutif grâce à l’intégration de quatre banques mémoires (seulement deux jadis) permettant d’atteindre 16 Go, un record pour ce type de machine à l’architecture relativement verrouillée. Cependant, les modèles d’entrée de gamme 21,5’’ et 27’’ 3.06 GHz devaient s’accommoder des puces Intel Core 2 Duo définitivement dépassées malgré une montée en puissance – optionnelle – à 3,33 GHz.
La nouvelle cuvée des iMac annoncée fin juillet continue son bonhomme de chemin et introduit, enfin, les processeurs Core i3 en lieu et place des Core 2 Duo inaugurés fin 2006. Autre grande nouveauté, l’intégration d’une seconde unité disque dur sous la forme d’un Solid State Drive (SSD) optionnel qui augure des performances bien supérieures et, surtout, un confort accru à l’usage.
Enfin, les puces graphiques qui équipent les nouveaux iMac montent aussi bien en puissance qu’en capacité puisque pour la première fois, la RAM vidéo atteint 1 Go sur le haut de gamme, ou en option sur les machines milieu de gamme. Une mémoire bienvenue pour véritablement profiter des 2560 x 1440 pixels que distille l’écran.
Toutes choses aussi qui se sont traduites par une augmentation des prix (en Europe), de l'ordre de 200€ sur la gamme 27" et 100€ sur les 21,5".
Un design bien rodé
Le modèle que nous avons testé est l'entrée de gamme des 27" avec son Core i3 à 3,2 Ghz, 4 Go de RAM et un disque dur de 1 To, soit 1699€. Nous avons ajouté les options SSD (+675€) et la carte ATI plus puissante, la HD 5750 (+135€). Le prix total est porté à 2509 €.
Une fois la bête extraite de son emballage et les protections enlevées, notez que pour la première fois depuis que nous testons ces modèles, le film plastique qui assure la protection de la vitre nous a posé (un léger) problème. Un souci qui n’est malheureusement pas un cas isolé (lire : iMac : l'écran protégé de (très) près). En effet, ce genre de pellicule plastique s’enlève assez facilement en temps normal, mais là, alors que nous la décollions par des gestes en diagonale (du haut vers le bas en centrant les mouvements), la vitre a fini par se déformer au centre près de la webcam au point de laisser apparaître les aimants qui assurent son maintien.
Aussi surprenant que cela paraisse, le film adhésif de protection pêche par excès de zèle. Prudence si vous faites l’acquisition d’un iMac 27’’. Ça colle et colle bien. Enlevez le film dans un mouvement en diagonale en partant du bas vers le haut, c’est préférable.
L’iMac 27’’, une fois posé sur le bureau, impressionne toujours par ses dimensions. Les finitions sont au rendez-vous et le châssis tout aluminium confère au produit un sentiment de robustesse, indéniable, emprunt aux Mac Pro. Un bel objet qui trônera aussi bien dans un bureau que dans un salon.
Rien ne manque pour ce faire. Véritable hub multimédia, s’il en est, avec ses 4 ports USB 2.0 (on attend toujours la version 3.0 qui tarde à arriver chez Apple), l’iMac millésime 2010 profite d’un port FireWire 800 (7 watts), d’un connecteur Mini DisplayPort, d’une prise réseau Gigabit Ethernet et d’une entrée/sortie audio.
Une connectique qui répondra à la majorité des besoins même s’il serait grand temps qu’Apple adopte l’USB 3.0 à défaut d’une interface FireWire plus rapide. Sur ce point, la firme est maintenant systématiquement à la traîne…
Sur le côté droit de l’appareil, le graveur de DVD au format mange-disque trône toujours à côté du lecteur de carte SDXC (Secure Digital eXtended Capacity). Si la tranche de l’ordinateur demeure sans doute le meilleur emplacement pour intégrer le lecteur de média SD, celui-ci est toujours à proximité de la fente du SuperDrive et le risque d’une insertion maladroite toujours aussi probant. Un point que le fabricant aurait dû revoir impérativement.
Si la tranche de l’écran apparaît pertinente pour le positionnement du lecteur de cartes mémoire SD, la fente du lecteur est bien trop proche de celle du graveur. Attention aux gestes trop rapides. Insérée malencontreusement la carte est alors irrécupérable sauf par le SAV.
Continuons le tour du propriétaire avec la trappe située sous la tranche inférieure de l’iMac. Elle donne accès aux quatre slots mémoire qui permettent d’atteindre une capacité maximale de 16 Go (une option facturée la bagatelle de 900 euros supplémentaires sur l'Apple Store).
Livré en standard avec 4 Go qui s’avèrent suffisants, il est cependant possible d’opter pour 4 Go supplémentaires sous la forme de 4 barrettes d’une capacité de 2 Go facturés 180 €, voire, pour les bourses bien chargées, directement 8 Go (sous la forme de 2 barrettes) auquel cas l’option sera facturée 360 € supplémentaires (aïe !).
Si l’iMac Core i3 embarque en standard 4 Go (2 x 2 Go) de mémoire comme ses devanciers, la DDR3 SDRAM au format SO-DIMM, monte en fréquence et passe de 1066 MHz à 1333 MHz. Un accroissement de la vitesse qui joue sur les performances intrinsèques, ce que nous vérifions ci-après.
Enfin, l’iMac mis sous tension, la dalle apporte un confort certain tant l’espace de travail est considérable. Pensez donc, avec 2560 par 1440 pixels de résolution (à titre de comparaison l'ancien 30" Apple affiche 1600 pixels verticalement) et une taille de pitch inférieure pour une finesse d’affichage supérieure. L’iMac offre une qualité d’affichage de bon niveau même si la vitre peut rester un obstacle à l’achat, nous pensons notamment aux photographes ou infographistes pour qui l’effet brillant pose souvent un problème, les reflets étant légion… Mais cela dépendra aussi de l'éclairage du lieu de travail.
En revanche, nous n’avons recensé aucun problème d’affichage : décoloration, tâches ou autres scintillements observés sur certains exemplaires Core i5 et i7 de la précédente génération (Lire : Les iMac 27’’ et les écrans qui sautent & Des iMac 27" ont mal à l'écran). Au bout d’une semaine d’utilisation que nous qualifierons d’intense, rien à signaler excepté l'épisode du film de protection.
Indices de puissance
Si les puces Core 2 Duo laissent la place au Core i3, c’est au profit de meilleures performances et d’une consommation énergétique moindre. Ce Core i3-550 doté de 4 Mo de mémoire cache niveau 3 et gravé en 32 nm (au lieu de 45 nm sur les gammes 2009) anime les modèles d’entrée de gamme 21,5’’ et 27’’. Cette puce à deux cœurs supporte l’Hyper-Threading mais elle fait l’impasse sur la fonction Turbo Boost qui permet d’accroître la fréquence d’un cœurs lorsque ses voisins ne sont pas sollicités. Dans le cas présent, le Core i3 comme l’ancien Core 2 Duo s’appuient donc sur deux cœurs processeur, mais il se distingue par sa faculté d’en simuler deux autres logiques, soit un total de 4 threads ou unités de calcul travaillant en parallèle.
Autre avantage indéniable, la consommation qui décroît et passe à 73 Watts contre 95 Watts pour l’ancien Core i5-750 2,66 GHz (lire notre test).
Même si les Core 2 Duo étaient moins gourmands (65 Watts), l’intégration du Core i3 permet de réduire considérablement le phénomène de chauffe. Un aspect d’autant plus important que le choix de puces graphiques ATI plus véloces contribue à faire monter la température du châssis aluminium prévu pour servir de dissipateur thermique. Les Radeon HD – surtout les modèles HD 5670 et 5750 (optionnel) – affichent en effet un taux de dissipation thermique (TDP) assez conséquent, respectivement 64 Watts et 86 Watts à pleine charge.
Cependant, il est assez surprenant que Cupertino n’ait pas décidé d’utiliser en lieu et place du GPU 5750, qui supporte la GDDR5, un HD 5850 Mobility qui présente de nombreux avantages.
Bien que la fréquence soit moins élevée (de 500 à 625 MHz) contre 700 MHz notamment avec un TDP de seulement 39 Watts en version GDDR5 (31 Watts en GDDR3), cette puce graphique fait mieux que la 5670 de base tout en consommant moins. Certes, le GPU HD 5750 affiche un niveau de puissance de calculs bien supérieur à celui du 5850 Mobility mais la faible consommation aurait parfaitement convenu à l’iMac 27’’ Core i3 déjà très performant et peu énergivore comme le montrent les tests qui suivent. Mais de toute évidence, il s'agit bien d'une puce HD 5750, la Radeon HD 5850 n'étant pas en mesure de gérer plus de 512 Mo de mémoire vidéo de type GDDR5.
Enfin, la possibilité d’opter pour un deuxième volume SSD en complément du disque dur interne de 1 To de base, ou 2 To (en option) moyennant 135 € de plus, rend notre iMac bien plus polyvalent qu’autrefois. Mais cette polyvalence a un prix ! L’option SSD 256 Go vous sera facturée 675 euros (ouch !). Et pas question d’y mettre le SSD de votre choix en faisant l’acquisition d’un produit dans le commerce. Si l’option SSD n’est pas prise dès le départ (lire : iMac : bien soupeser l’option SSD) le berceau prévu pour fixer l’unité Solid State Drive sera absent et le connecteur ne sera pas installé. Bref, si le SSD octroie un bond supplémentaire en terme de performances, il ne peut être acheté que sur le Store. Sauf si une société spécialisée venait à commercialiser les matériels ou accessoires ad hoc pour ce faire…
Organes à nu et situé juste à proximité du disque dur 3,5’’, on aperçoit l'endroit où doit se loger le berceau qui accueille l’unité SSD. Une option qui n’aura d’intérêt d’être prise que pour profiter des performances du SSD. À moins d’être un as du tournevis et d’avoir un porte-monnaie bien garni de quoi se procurer un SSD 512 Go ou plus.... Photo:OWC
Discret, mais véloce
L’habit, ici, ne fait donc pas le moine. Et notre Core i3 affiche un sacré beau potentiel malgré des caractéristiques sur le papier moins aguichantes que ne sauraient l’être celles des Core i5 3,6 GHz ou Core i7 2,93 GHz.
Notez que l’iMac a été testé dans sa configuration de base avec 4 Go de RAM. Seules les options carte graphique et SSD ont eu une incidence sur les tests réalisés avec Xbench 1.3, Cinebench R10 et R11, ainsi qu’avec les logiciels de la suite iLife '09 : iMovie, et GarageBand et, pour finir, Photoshop CS4.
Exceptés trois modèles qui n’ont pas été testés sous Snow Leopard, force est de constater que la nouvelle RAM (DDR3), appuyée par le SSD et la carte Radeon HD 5750, propulse ce nouvel iMac sur la première et deuxième marche du podium. Un trio qui permet au Core i3 de faire même mieux que le Core i7 en OpenGL et interface Quartz et presque aussi bien au niveau des performances processeur.
Il s’agit du tableau qui nous a permis d’établir le précédent graphique des résultats obtenus avec Xbench 1.3. Tous les modèles en bleu ont été testés avec Snow Leopard.
Les résultats obtenus avec Xbench 1.3, bien que le logiciel mériterait d’être revu, la dernière mise à jour remonte à plusieurs années, laissent apparaître les bienfaits du passage à 1333 MHz pour la mémoire qui, de fait, profite d’une bande passante bien plus importante. Les échanges en RAM et processeur se faisant directement grâce au contrôleur entrées/sorties. Ils mettent aussi l’accent sur les performances graphiques intrinsèques de la carte qui bénéficie sans doute de pilotes bien plus adaptés. La build 10F2056 de Mac OS 10.6.4 qui accompagne cet iMac étant plus récente que celle de la mise à jour référencée 10F569.
Enfin, la fréquence plus élevée du Core i3 permet de compenser partiellement le score obtenu par l’ensemble des cœurs, même face au Core i7, y compris sur les calculs à la virgule flottante où le Core i3 se fait en toute logique distancer. Ce que vérifie le logiciel Geekbench 2.1.2.
Ne perdez pas de vue que pour des raisons de cohérences entre les différentes générations de machines, nous continuons de nous appuyer sur la version 2.1.2 de Geekbench, même si l’éditeur canadien PrimateLabs continue de faire évoluer son application aujourd’hui en 2.1.6.
Contrairement à Xbench, Geekbench focalise l’essentiel de ses tests sur les processeurs et la mémoire, ainsi que les échanges qui s’opèrent entre ces organes, clef de voûte du système. Plus pointue aussi, l’application met en évidence les performances réelles de l’ensemble des cœurs physiques comme logiques. Ici, pas d’équivoque, les Core Quad i5 et i7 dominent très largement. Le Core i3 résiste seulement sur les tests mémoires.
C’est indéniable, l’augmentation de la fréquence mémoire apporte un gain plus que substantiel au nouvel iMac Core i3 et ce, malgré une puissance moindre en calcul processeur. Mais cela laisse entrevoir d’excellentes performances du modèle 27’’ doté d’un Core i5 à 3.6 GHz.
On constate aussi que l’ancien iMac 27’’ d’entrée de gamme mû par un Core 2 Duo cadencé à 3.06 GHz se fait littéralement lâcher à tous les niveaux… Ce que nous avions partiellement vérifié avec Xbench.
Mais la puissance délivrée par les cœurs processeurs ne fait pas tout. Le processeur graphique joue un rôle important voir considérable si l’on utilise l’iMac pour jouer ou travailler avec des applications 3D ou de vidéo. Ce que nous avons pu vérifier avec CineBench R10 et R11.5, deux applications utilisant les calculs 3D pour mesurer les performances.
Malgré une fréquence d’horloge plus rapide, le Core i3 ne peut rivaliser avec les Core i5 et i7 dès qu’il s’agit de calculs de rendus en multi-processeurs. En revanche, la carte ATI Radeon HD 5750 obtient un score de bon niveau même si nous avions espéré mieux. Avec un indice de 6654 points, elle reste en retrait même face à la HD 4670, et loin derrière la 4850 de l’iMac Core i7 millésime 2009.
Une fois encore, si le Core i3 semble constituer un bon compromis entre puissance et rapport qualité/prix, cela reste un bi processeur hyper-threadé, nous sommes un peu déçus par les performances que confèrent l’option Radeon HD 5750 1 Go – facturée tout de même 135 euros – qui demeure en retrait face aux modèles qui équipent l’ancienne gamme.
Comme quoi, nouvelle puce ne rime pas forcément avec performances. La Radeon HD 4850 de l’iMac 27’’ Core i7 qui tenait déjà tête à la Radeon HD 4870 des Mac Pro 2009, s’avère la plus véloce. Mais rassurez-vous, la 5750 avec son Go de VRAM GDDR5 fourbit les bits vidéo nécessaires pour jouer à la majorité des derniers gros titres, nous le vérifions un peu plus loin.
Contrairement au Core i7 2,80 GHz commercialisé fin 2009, le modèle Core i3 séduira un large public, mais les professionnels lui préféreront le nouveau Core i7 2,93 GHz, voire un Mac Pro. Toutefois, à titre de comparaison, en OpenGL, ce nouvel iMac atteint 27,22 fps, le Mac Pro Nehalem huit coeurs (2009) à peine plus avec sa Radeon HD 4870 qui affiche seulement 29.44 fps.
Côté applications du quotidien, nous avons été agréablement surpris par les résultats obtenus notamment avec GarageBand, QuickTime et Photoshop CS4, voire même sous le Finder. En effet, même comparé au Mac Pro huit coeurs Nehalem 2,93 GHz, l’iMac Core i3 s’en sort plutôt honorablement.
Mais cela permet aussi de nous rendre à l’évidence que même avec Snow Leopard, les logiciels sont loin de tirer pleinement profit des puces multicœurs comme les Xeon qui équipent l’ancienne gamme des Mac Pro (test des Mac Pro).
Manque probant d’optimisation, le Core i3 tire l’épingle de son jeu. Plus rapide même que ses devanciers et que le haut du panier des Mac Pro cuvée 2009, en compression sous le Finder, il fait même mieux avec GarageBand et Photoshop CS4 que les précédents Core i5 et i7.
L’adoption d’une fréquence plus élevée pour le processeur, de mémoire plus rapide et d’un SSD sont autant d’éléments qui permettent à une puce pourtant moins puissante de rivaliser avec les anciens modèles. Mais attention, le manque d’optimisation des logiciels sous Mac OS X joue en défaveur des machines mieux dotées tant en terme de cœurs processeurs que de disques. La présence du SSD favorise, notamment, en vidéo et en audio de meilleurs résultats. Ce qui se vérifie avec Quick Time en version 7.6.4. L’iMac Core i3 est le plus rapide. Impressionnant !
Pourtant l’optimisation 64 bits semble, elle, pleinement effective. Un paradoxe. Nous avons procédé à l’encodage d’un film (Le Géant de Fer) sur DVD avec les versions Handbrake 0.9.2 et 0.9.4 la seconde native 64 bits, les résultats parlent d’eux même.
Si les anciens modèles n’ont pas dit leur dernier mot, l’optimisation 64 bits fait ici merveille. Avec Handbrake 0.9.4, le nouvel iMac pulvérise ses ancêtres. Seuls les Mac Pro garderont la main
Un point pourtant nous a interpellés. Handbrake sait tirer pleinement profit de l’adressage 64 bits comme de tous les cœurs présents dans une machine, qu’il s’agisse de thread physiques ou logiques. Or, ici, les cœurs ne sont pas au taquet… En temps normal ils le sont.
Option SSD, ça pulse
Parmi les grandes nouveautés de cette génération, on compte l’apparition d’une option SSD très complémentaire. Apple propose depuis plus d’un an maintenant des disques durs de 1 To. Ils sont maintenant en standard avec du 2 To en option, en attendant probablement les 3 To au rythme où vont les fabricants. La société a cette fois intégré à son catalogue l’option SSD 256 Go facturée tout de même 675 €. Une option qui se paie le prix fort, mais qui contribue à faire grimper les performances des iMac.
Nous avons testé le disque dur interne de 1 To, en l’occurrence un Western Digital Caviar Black avec 32 Mo de mémoire cache et le SSD 256 Go que nous n’avons malheureusement pas pu identifier faute d’accéder aux entrailles de la machine. Si comparaison il devait y avoir, les résultats conforteront les acheteurs d’installer leur système d’exploitation sur le SSD. Et justement, Apple s’en charge en usine. Revue de performances…
Les tests ont été réalisés avec Quickbench 4.0.3 au sein de la suite SpeedTools Utilities 2.8. Afin d’obtenir les meilleurs résultats, nous avons activé l’usage de la cache.
Sur des fichiers de petites tailles, le SSD est le plus rapide en écriture et le plus linéaire, mais le disque de 1 To (ci-dessous) atteint tout de même des pointes à 252 Mo/s. Ce qui est franchement pas mal du tout.
Malgré une bande passante de l’ordre de 262 Mo/s en lecture sur des fichiers de 2 Mo, le disque dur 1 To est loin de rivaliser avec le SSD qui atteint allègrement les 240 Mo/s en écriture et de façon très linéaire. Paradoxe, le SSD est moins rapide en lecture, mais reste tout de même bien plus rapide que son concurrent de structure à conventionnelle (ci-dessous).
Les disques durs classiques de grande capacité s’assurent bien souvent de belles performances sur la copie de fichiers conséquents. Ainsi, le Western Digital (ci-dessous), bien que rapide et affichant un niveau en lecture/écriture plus que constant, est bien loin de rivaliser avec son concurrent SSD qui le surclasse en moyenne d’environ 110 Mo/s.
Moins de chauffe, plus discret
Pointés du doigt, les anciens modèles avaient tendance à beaucoup chauffer. Nous avions pu le vérifier durant nos tests. Nous nous étions d’ailleurs amusés à coller une sonde électronique sur le dos de la coque (en haut à gauche) afin de mesurer la température lorsque le processeur et ses cœurs sont à pleine charge. La température indiquée par iStat Menus pour le Core i5 Quad 2.66 GHz ne dépassait pas 65°. À l’extérieur, la coque d’aluminium avait poussé notre petite sonde (seulement 3 mm2) à 42° tout de même.
Sur l’ancien Core i7, les cœurs virtuels semblaient contribuer à minimiser le dégagement thermique. La température, selon iStat Menus pouvait atteindre les 63° pendant que sur la coque la petite sonde ne relevait que 38°.
Parallèlement, les ventilateurs se faisaient nettement plus bruyants avec le Core i5 2.66 GHz qu’avec le Core i7. Aujourd’hui, le Core i3 est sans doute le plus silencieux des iMac Quad, en attendant de tester les nouveaux Core i5 et i7. Il faut dire que la température relevée par iStat Menus n’a jamais excédé les 52° même à pleine charge, excepté avec un jeu, StarCraft II, mesuré à 58°.
Le meilleur de Windows
Si opter pour une seconde unité de stockage au format SSD permet de jouir du plein potentiel de son iMac 27’’ Core i3 (Mac OS X étant installé par défaut sur ce volume), la présence d’un second disque apporte aussi son lot de nouveautés. À l’instar des Mac Pro les nouveaux iMac 27’’ dotés de l’option SSD proposent – via Boot Camp – de personnaliser et de partitionner les disques de plusieurs manières.
On peut disposer d’un volume de démarrage sous Mac OS X et d’un deuxième volume autonome sous Windows (XP, Vista ou Seven) et non d’une partition. Cependant, les deux cas sont possibles. D’un autre côté, partitionner son SSD du fait de sa capacité moyenne n’a que peu d’intérêt, du moins comparé au disque de 1 To.
Il est toutefois possible d’obtenir trois voire quatre volumes aussi bien en HSF+ qu’en NTFS ou, si besoin, en FAT 32 même si cela n’a que très peu d’intérêt aujourd’hui. Un intérêt d’autant plus limité que les logiciels de gestion du NTSF sous OS X sont nombreux et pour certains gratuits.
En procédant comme suit, nous avons créé un second volume sur le disque dur 1 To au moyen de l’utilitaire Boot Camp afin d’y installer un Windows XP Pro.
Selon l’unité sélectionnée, ici le Western Digital de 1 To, l’utilitaire propose de partitionner le disque...
… Ou, tout simplement, d’utiliser le volume dans son intégralité pour en faire un disque dur dédié uniquement à Windows XP Pro. Dans le cas présent, nous l’avons partitionné afin d’obtenir un volume de 299 Go sur lequel nous avons ensuite procédé à l’installation de Windows XP dans sa version Pro.
L’autre alternative, partitionner son SSD pour obtenir un second volume destiné à l’installation de Windows (XP ou Seven), ce que nous avons fait avec Seven...
… Sachant qu’à tout moment notre partition de 80 Go allouée à l’installation du dernier système de Microsoft peut être restaurée (supprimée).
… Tout comme l’on peut décider de profiter du meilleur des deux mondes, voir le troisième. Deux Mac OS X et deux Windows ça peut-être bien pratique. Les joueurs, eux, apprécieront, voire certains professionnels.
iMac 27 » Core i3 ou comment avoir quatre volumes sur son ordinateur. Une initiative payante pour Apple..
Et le jeu dans tout cela ?
Alors que le jeu est resté très longtemps accessoire pour Cupertino, même si la société a tenté à maintes reprises de nous convaincre du contraire, il faut bien avouer que les deux dernières générations d’iMac sont pourtant bien équipées pour le sujet. Le 27’’ Core i7 faisait des étincelles même si l’on est loin des stations PC sous Windows 7 qui répondent même aux besoins des hardcore gamers. L’abandon du GeForce 9400M signé NVIDIA souligne en partie la nouvelle orientation pour laquelle a opté Apple. Non contente de proposer des machines puissantes, la firme veut séduire et convaincre les joueurs de tout bord. Avec les nouveaux iMac, le charme pourrait bien opérer.
Pour vous en convaincre, nous ne nous sommes pas échinés, pour une fois, à tester toutes les grosses productions du moment (ou assez récentes) aussi bien sous Mac OS X que sous Windows. Non ! Au contraire, même si nous pouvons vous affirmer que des titres tels que Medal of Honor Airborn, Call of Duty 4, Facry 2 ou encore Assasin’s Creed 2 etc., sous Windows (via Boot Camp) tournent en pleine résolution (2560 x 1440 pixels) avec toutes les options graphiques au nominal, nous avons préféré nous concentrer sur StarCraft 2 qui a l’avantage d’être bi plateforme lors de l’achat.
Une fois installé sur l’iMac 27’’ Core i3, nous avons regardé jusqu’où nous pouvions pousser les réglages graphiques dans la résolution native de l’ordinateur sans pour autant dégrader les performances de jeu. La suite est toute en visuels. Pour vous donner une idée précise, cliquez sur les images pour obtenir leur pleine résolution.
Même si Blizzard, qui ne fait jamais les choses à moitié, a optimisé au mieux son nouveau bébé, StarCraft II se révèle gourmand. Pourtant avec les réglages visibles sur cette capture, jouer se fait confortablement. Un réel plaisir.
À ce niveau de détails, la ATI Radeon HD 5750 1 Go parvient à afficher tout de même 39 images par seconde. C’est suffisant pour que le jeu soit fluide.
Une image issue d’une des cinématiques 3D temps réel. Le niveau de détails est quand même relativement élevé.
À titre de comparaison, un Mac Pro huit coeurs 2,26 GHz (2009) muni d’une carte ATI Radeon HD 4870 (512 Mo GDDR3) couplé avec un LED Cinema Display 24’’ dans la résolution native du moniteur n’a été capable d’afficher que 46 fps (toutes les options graphiques poussées au maximum tout de même) de moyenne sous Mac OS X. Sous Windows XP Pro, c’est 49 fps. On imagine alors les performances grimper un peu sous 7 grâce à DirectX 11.
Une iSight qui se (re)bonifie
Si l’on devait désigner l’organe, selon nous, le moins constant, nous n’hésiterions pas à pointer du doigt la webcam signée d’Apple. L’iSight – si on peut encore l’appeler ainsi - fait sans doute partie des éléments les moins qualitatifs sur les ordinateurs de la marque.
Tantôt nette, précise et contrastée, tantôt médiocre et imprécise, la webcam embarquée subit les aléas de productions qui nous apparaissent parfois limite hasardeuses. On se rappelle encore la version du millésime 2008 de l’iMac 24’’ qui brillait par son manque de contraste et la présence excessive de bruit en basse lumière (voir ici), ou encore celle du LED Cinema Display 24’’ (là) qui tirait allègrement sur le magenta. Fort heureusement, cela va aussi dans l'autre sens. L'iSight de cet iMac Core i3 est meilleure encore que celle du précédent iMac 27’’ Core 2 Duo 3.06 GHz qui s'était distingué sur ce point.
Bien qu’il y ait une très, très légère dominante de jaune dans les blancs (nous rappelons que les tests sont réalisés rigoureusement dans les mêmes conditions, ne souriez pas…), l’image obtenue en plein jour est nette, assez équilibrée et présente un bon piqué tout en étant bien contrastée. Même comparé à son homologue 27’’ Core 2 Duo 3.06 GHz commercialisé fin 2009, ce modèle fait encore un peu mieux.
En basse lumière elle est de loin la meilleure. Alors que l’écran – toujours aussi lumineux – interfère quelque peu sur l’ambiance lumineuse, la webcam produit une image équilibrée et aussi contrastée qu’en plein jour, malgré la présence d’un peu de bruit. On est bien loin de la tendance affichée par les précédentes générations qui présentaient bien souvent des images délavées.
Les mots de la faim…
Alors que le 27’’ Core i5 2,66 GHz de la précédente génération nous avait fait plus que bonne impression grâce à son excellent niveau de performances et un prix en adéquation : 1799 €, ce nouveau modèle Core i3 en version SSD nous a franchement convaincus malgré un tarif que nous jugeons excessif (2500 €).
Car si la bête parvient à faire jeu quasi égal avec son devancier Core i5 2,66 GHz, les options SSD et ATI Radeon HD 5750 (obligatoire si l’on veut jouer confortablement pour la seconde), propulsent l’iMac dans une tranche tarifaire supérieure à celle d’un Mac Pro entrée de gamme vendu 2399 €. Aïe !
Bien évidemment, les avantages d'un tout-en-un ce sont aussi la présence de son écran 27’’ aux qualités avérées, son design, son faible encombrement et son ergonomie. Mais en version sur mesure (notre cas), l’iMac Core i3 3.2 GHz n’est pas à la portée de toutes les bourses, même si l’on se souvient qu’il fallait allègrement débourser une somme similaire pour acquérir la version 20’’ du fameux iMac G4 dit aussi Tournesol commercialisé en novembre 2003…
Toujours est-il que cette édition 2010 résume assez bien les tendances du marché. Plus rapide, plus économique et mieux équipée, l’entrée de gamme 27’’ intelligemment dotée de puces Intel Core i3 – qui signent enfin l’arrêt de l’exploitation des Core 2 Duo – devient plus évolutive.
La RAM, toujours extensible à 16 Go (quatre banques), fonctionne désormais sur une fréquence de 1333 MHz ce qui accroît les performances générales, le bus de l’iMac étant en tout point similaire à celui de Mac Pro Nehalem et Westmere.
L’apparition optionnelle d’une seconde unité de stockage sous la forme d’un SSD confère aux nouveaux 27’’ une plus grande polyvalence, de même que l’option graphique ATI Radeon HD 5750 (1 Go de VRAM) – du jamais vu sur un iMac – autorise une bien meilleure prise en charge des options et performances graphiques des tous derniers jeux gourmands en ce domaine. Les joueurs apprécieront vraiment.
Plus discret aussi, même lorsque la machine est sollicitée (jeux, applications 3D, encodages vidéo), l’iMac 27’’ Core i3 chauffe encore de manière significative et à pleine charge la main reste difficilement posée sur la coque (la zone du châssis proche du GPU et du CPU notamment) en haut à gauche… Mais il y a un net progrès, et la ventilation est à peine audible (le cas sur notre modèle).
Enfin, si cette nouvelle génération n’est pas totalement exempte de petites imperfections (nous serions gré à Apple d’utiliser des films de protection moins « adhérant »), elle souligne très clairement la volonté de la firme de répondre aux desiderata d’une clientèle déjà conquise comme nouvelle venue.
Reste que si devions faire un choix, nous opterions pour une configuration sur mesure, dotée des options Core i5 3.6 GHz et Radeon HD 5750, soit une machine à 2014 euros. Une configuration sensiblement plus chère que son équivalent de l’ancienne gamme Core i5 2.66 GHz qui coûtait 1929 € (1799 + 130) avec l’option Radeon HD 4850, mais qui constituait déjà un excellent compromis. Mais à 1699 € on est déjà bien servi par cet iMac 27" Core i3.
Ainsi, ces iMac 27’’ bénéficiaient enfin des fameuses technologies d’Hypertreading et de Turbo Boost (pour rappel lire les précédents tests des iMac et tests des Mac Pro) développées par Intel et qui firent la force – encore aujourd'hui – des processeurs Xeon Nehalem, et désormais Westmere sur les nouveaux Mac Pro.
Outre le surplus de puissance, l’iMac devenait un tantinet plus évolutif grâce à l’intégration de quatre banques mémoires (seulement deux jadis) permettant d’atteindre 16 Go, un record pour ce type de machine à l’architecture relativement verrouillée. Cependant, les modèles d’entrée de gamme 21,5’’ et 27’’ 3.06 GHz devaient s’accommoder des puces Intel Core 2 Duo définitivement dépassées malgré une montée en puissance – optionnelle – à 3,33 GHz.
La nouvelle cuvée des iMac annoncée fin juillet continue son bonhomme de chemin et introduit, enfin, les processeurs Core i3 en lieu et place des Core 2 Duo inaugurés fin 2006. Autre grande nouveauté, l’intégration d’une seconde unité disque dur sous la forme d’un Solid State Drive (SSD) optionnel qui augure des performances bien supérieures et, surtout, un confort accru à l’usage.
Enfin, les puces graphiques qui équipent les nouveaux iMac montent aussi bien en puissance qu’en capacité puisque pour la première fois, la RAM vidéo atteint 1 Go sur le haut de gamme, ou en option sur les machines milieu de gamme. Une mémoire bienvenue pour véritablement profiter des 2560 x 1440 pixels que distille l’écran.
Toutes choses aussi qui se sont traduites par une augmentation des prix (en Europe), de l'ordre de 200€ sur la gamme 27" et 100€ sur les 21,5".
Un design bien rodé
Le modèle que nous avons testé est l'entrée de gamme des 27" avec son Core i3 à 3,2 Ghz, 4 Go de RAM et un disque dur de 1 To, soit 1699€. Nous avons ajouté les options SSD (+675€) et la carte ATI plus puissante, la HD 5750 (+135€). Le prix total est porté à 2509 €.
Une fois la bête extraite de son emballage et les protections enlevées, notez que pour la première fois depuis que nous testons ces modèles, le film plastique qui assure la protection de la vitre nous a posé (un léger) problème. Un souci qui n’est malheureusement pas un cas isolé (lire : iMac : l'écran protégé de (très) près). En effet, ce genre de pellicule plastique s’enlève assez facilement en temps normal, mais là, alors que nous la décollions par des gestes en diagonale (du haut vers le bas en centrant les mouvements), la vitre a fini par se déformer au centre près de la webcam au point de laisser apparaître les aimants qui assurent son maintien.
Aussi surprenant que cela paraisse, le film adhésif de protection pêche par excès de zèle. Prudence si vous faites l’acquisition d’un iMac 27’’. Ça colle et colle bien. Enlevez le film dans un mouvement en diagonale en partant du bas vers le haut, c’est préférable.
L’iMac 27’’, une fois posé sur le bureau, impressionne toujours par ses dimensions. Les finitions sont au rendez-vous et le châssis tout aluminium confère au produit un sentiment de robustesse, indéniable, emprunt aux Mac Pro. Un bel objet qui trônera aussi bien dans un bureau que dans un salon.
Rien ne manque pour ce faire. Véritable hub multimédia, s’il en est, avec ses 4 ports USB 2.0 (on attend toujours la version 3.0 qui tarde à arriver chez Apple), l’iMac millésime 2010 profite d’un port FireWire 800 (7 watts), d’un connecteur Mini DisplayPort, d’une prise réseau Gigabit Ethernet et d’une entrée/sortie audio.
Une connectique qui répondra à la majorité des besoins même s’il serait grand temps qu’Apple adopte l’USB 3.0 à défaut d’une interface FireWire plus rapide. Sur ce point, la firme est maintenant systématiquement à la traîne…
Sur le côté droit de l’appareil, le graveur de DVD au format mange-disque trône toujours à côté du lecteur de carte SDXC (Secure Digital eXtended Capacity). Si la tranche de l’ordinateur demeure sans doute le meilleur emplacement pour intégrer le lecteur de média SD, celui-ci est toujours à proximité de la fente du SuperDrive et le risque d’une insertion maladroite toujours aussi probant. Un point que le fabricant aurait dû revoir impérativement.
Si la tranche de l’écran apparaît pertinente pour le positionnement du lecteur de cartes mémoire SD, la fente du lecteur est bien trop proche de celle du graveur. Attention aux gestes trop rapides. Insérée malencontreusement la carte est alors irrécupérable sauf par le SAV.
Continuons le tour du propriétaire avec la trappe située sous la tranche inférieure de l’iMac. Elle donne accès aux quatre slots mémoire qui permettent d’atteindre une capacité maximale de 16 Go (une option facturée la bagatelle de 900 euros supplémentaires sur l'Apple Store).
Livré en standard avec 4 Go qui s’avèrent suffisants, il est cependant possible d’opter pour 4 Go supplémentaires sous la forme de 4 barrettes d’une capacité de 2 Go facturés 180 €, voire, pour les bourses bien chargées, directement 8 Go (sous la forme de 2 barrettes) auquel cas l’option sera facturée 360 € supplémentaires (aïe !).
Si l’iMac Core i3 embarque en standard 4 Go (2 x 2 Go) de mémoire comme ses devanciers, la DDR3 SDRAM au format SO-DIMM, monte en fréquence et passe de 1066 MHz à 1333 MHz. Un accroissement de la vitesse qui joue sur les performances intrinsèques, ce que nous vérifions ci-après.
Enfin, l’iMac mis sous tension, la dalle apporte un confort certain tant l’espace de travail est considérable. Pensez donc, avec 2560 par 1440 pixels de résolution (à titre de comparaison l'ancien 30" Apple affiche 1600 pixels verticalement) et une taille de pitch inférieure pour une finesse d’affichage supérieure. L’iMac offre une qualité d’affichage de bon niveau même si la vitre peut rester un obstacle à l’achat, nous pensons notamment aux photographes ou infographistes pour qui l’effet brillant pose souvent un problème, les reflets étant légion… Mais cela dépendra aussi de l'éclairage du lieu de travail.
En revanche, nous n’avons recensé aucun problème d’affichage : décoloration, tâches ou autres scintillements observés sur certains exemplaires Core i5 et i7 de la précédente génération (Lire : Les iMac 27’’ et les écrans qui sautent & Des iMac 27" ont mal à l'écran). Au bout d’une semaine d’utilisation que nous qualifierons d’intense, rien à signaler excepté l'épisode du film de protection.
Indices de puissance
Si les puces Core 2 Duo laissent la place au Core i3, c’est au profit de meilleures performances et d’une consommation énergétique moindre. Ce Core i3-550 doté de 4 Mo de mémoire cache niveau 3 et gravé en 32 nm (au lieu de 45 nm sur les gammes 2009) anime les modèles d’entrée de gamme 21,5’’ et 27’’. Cette puce à deux cœurs supporte l’Hyper-Threading mais elle fait l’impasse sur la fonction Turbo Boost qui permet d’accroître la fréquence d’un cœurs lorsque ses voisins ne sont pas sollicités. Dans le cas présent, le Core i3 comme l’ancien Core 2 Duo s’appuient donc sur deux cœurs processeur, mais il se distingue par sa faculté d’en simuler deux autres logiques, soit un total de 4 threads ou unités de calcul travaillant en parallèle.
Autre avantage indéniable, la consommation qui décroît et passe à 73 Watts contre 95 Watts pour l’ancien Core i5-750 2,66 GHz (lire notre test).
Même si les Core 2 Duo étaient moins gourmands (65 Watts), l’intégration du Core i3 permet de réduire considérablement le phénomène de chauffe. Un aspect d’autant plus important que le choix de puces graphiques ATI plus véloces contribue à faire monter la température du châssis aluminium prévu pour servir de dissipateur thermique. Les Radeon HD – surtout les modèles HD 5670 et 5750 (optionnel) – affichent en effet un taux de dissipation thermique (TDP) assez conséquent, respectivement 64 Watts et 86 Watts à pleine charge.
Cependant, il est assez surprenant que Cupertino n’ait pas décidé d’utiliser en lieu et place du GPU 5750, qui supporte la GDDR5, un HD 5850 Mobility qui présente de nombreux avantages.
Bien que la fréquence soit moins élevée (de 500 à 625 MHz) contre 700 MHz notamment avec un TDP de seulement 39 Watts en version GDDR5 (31 Watts en GDDR3), cette puce graphique fait mieux que la 5670 de base tout en consommant moins. Certes, le GPU HD 5750 affiche un niveau de puissance de calculs bien supérieur à celui du 5850 Mobility mais la faible consommation aurait parfaitement convenu à l’iMac 27’’ Core i3 déjà très performant et peu énergivore comme le montrent les tests qui suivent. Mais de toute évidence, il s'agit bien d'une puce HD 5750, la Radeon HD 5850 n'étant pas en mesure de gérer plus de 512 Mo de mémoire vidéo de type GDDR5.
Enfin, la possibilité d’opter pour un deuxième volume SSD en complément du disque dur interne de 1 To de base, ou 2 To (en option) moyennant 135 € de plus, rend notre iMac bien plus polyvalent qu’autrefois. Mais cette polyvalence a un prix ! L’option SSD 256 Go vous sera facturée 675 euros (ouch !). Et pas question d’y mettre le SSD de votre choix en faisant l’acquisition d’un produit dans le commerce. Si l’option SSD n’est pas prise dès le départ (lire : iMac : bien soupeser l’option SSD) le berceau prévu pour fixer l’unité Solid State Drive sera absent et le connecteur ne sera pas installé. Bref, si le SSD octroie un bond supplémentaire en terme de performances, il ne peut être acheté que sur le Store. Sauf si une société spécialisée venait à commercialiser les matériels ou accessoires ad hoc pour ce faire…
Organes à nu et situé juste à proximité du disque dur 3,5’’, on aperçoit l'endroit où doit se loger le berceau qui accueille l’unité SSD. Une option qui n’aura d’intérêt d’être prise que pour profiter des performances du SSD. À moins d’être un as du tournevis et d’avoir un porte-monnaie bien garni de quoi se procurer un SSD 512 Go ou plus.... Photo:OWC
Discret, mais véloce
L’habit, ici, ne fait donc pas le moine. Et notre Core i3 affiche un sacré beau potentiel malgré des caractéristiques sur le papier moins aguichantes que ne sauraient l’être celles des Core i5 3,6 GHz ou Core i7 2,93 GHz.
Notez que l’iMac a été testé dans sa configuration de base avec 4 Go de RAM. Seules les options carte graphique et SSD ont eu une incidence sur les tests réalisés avec Xbench 1.3, Cinebench R10 et R11, ainsi qu’avec les logiciels de la suite iLife '09 : iMovie, et GarageBand et, pour finir, Photoshop CS4.
Exceptés trois modèles qui n’ont pas été testés sous Snow Leopard, force est de constater que la nouvelle RAM (DDR3), appuyée par le SSD et la carte Radeon HD 5750, propulse ce nouvel iMac sur la première et deuxième marche du podium. Un trio qui permet au Core i3 de faire même mieux que le Core i7 en OpenGL et interface Quartz et presque aussi bien au niveau des performances processeur.
Il s’agit du tableau qui nous a permis d’établir le précédent graphique des résultats obtenus avec Xbench 1.3. Tous les modèles en bleu ont été testés avec Snow Leopard.
Les résultats obtenus avec Xbench 1.3, bien que le logiciel mériterait d’être revu, la dernière mise à jour remonte à plusieurs années, laissent apparaître les bienfaits du passage à 1333 MHz pour la mémoire qui, de fait, profite d’une bande passante bien plus importante. Les échanges en RAM et processeur se faisant directement grâce au contrôleur entrées/sorties. Ils mettent aussi l’accent sur les performances graphiques intrinsèques de la carte qui bénéficie sans doute de pilotes bien plus adaptés. La build 10F2056 de Mac OS 10.6.4 qui accompagne cet iMac étant plus récente que celle de la mise à jour référencée 10F569.
Enfin, la fréquence plus élevée du Core i3 permet de compenser partiellement le score obtenu par l’ensemble des cœurs, même face au Core i7, y compris sur les calculs à la virgule flottante où le Core i3 se fait en toute logique distancer. Ce que vérifie le logiciel Geekbench 2.1.2.
Ne perdez pas de vue que pour des raisons de cohérences entre les différentes générations de machines, nous continuons de nous appuyer sur la version 2.1.2 de Geekbench, même si l’éditeur canadien PrimateLabs continue de faire évoluer son application aujourd’hui en 2.1.6.
Contrairement à Xbench, Geekbench focalise l’essentiel de ses tests sur les processeurs et la mémoire, ainsi que les échanges qui s’opèrent entre ces organes, clef de voûte du système. Plus pointue aussi, l’application met en évidence les performances réelles de l’ensemble des cœurs physiques comme logiques. Ici, pas d’équivoque, les Core Quad i5 et i7 dominent très largement. Le Core i3 résiste seulement sur les tests mémoires.
C’est indéniable, l’augmentation de la fréquence mémoire apporte un gain plus que substantiel au nouvel iMac Core i3 et ce, malgré une puissance moindre en calcul processeur. Mais cela laisse entrevoir d’excellentes performances du modèle 27’’ doté d’un Core i5 à 3.6 GHz.
On constate aussi que l’ancien iMac 27’’ d’entrée de gamme mû par un Core 2 Duo cadencé à 3.06 GHz se fait littéralement lâcher à tous les niveaux… Ce que nous avions partiellement vérifié avec Xbench.
Mais la puissance délivrée par les cœurs processeurs ne fait pas tout. Le processeur graphique joue un rôle important voir considérable si l’on utilise l’iMac pour jouer ou travailler avec des applications 3D ou de vidéo. Ce que nous avons pu vérifier avec CineBench R10 et R11.5, deux applications utilisant les calculs 3D pour mesurer les performances.
Malgré une fréquence d’horloge plus rapide, le Core i3 ne peut rivaliser avec les Core i5 et i7 dès qu’il s’agit de calculs de rendus en multi-processeurs. En revanche, la carte ATI Radeon HD 5750 obtient un score de bon niveau même si nous avions espéré mieux. Avec un indice de 6654 points, elle reste en retrait même face à la HD 4670, et loin derrière la 4850 de l’iMac Core i7 millésime 2009.
Une fois encore, si le Core i3 semble constituer un bon compromis entre puissance et rapport qualité/prix, cela reste un bi processeur hyper-threadé, nous sommes un peu déçus par les performances que confèrent l’option Radeon HD 5750 1 Go – facturée tout de même 135 euros – qui demeure en retrait face aux modèles qui équipent l’ancienne gamme.
Comme quoi, nouvelle puce ne rime pas forcément avec performances. La Radeon HD 4850 de l’iMac 27’’ Core i7 qui tenait déjà tête à la Radeon HD 4870 des Mac Pro 2009, s’avère la plus véloce. Mais rassurez-vous, la 5750 avec son Go de VRAM GDDR5 fourbit les bits vidéo nécessaires pour jouer à la majorité des derniers gros titres, nous le vérifions un peu plus loin.
Contrairement au Core i7 2,80 GHz commercialisé fin 2009, le modèle Core i3 séduira un large public, mais les professionnels lui préféreront le nouveau Core i7 2,93 GHz, voire un Mac Pro. Toutefois, à titre de comparaison, en OpenGL, ce nouvel iMac atteint 27,22 fps, le Mac Pro Nehalem huit coeurs (2009) à peine plus avec sa Radeon HD 4870 qui affiche seulement 29.44 fps.
Côté applications du quotidien, nous avons été agréablement surpris par les résultats obtenus notamment avec GarageBand, QuickTime et Photoshop CS4, voire même sous le Finder. En effet, même comparé au Mac Pro huit coeurs Nehalem 2,93 GHz, l’iMac Core i3 s’en sort plutôt honorablement.
Mais cela permet aussi de nous rendre à l’évidence que même avec Snow Leopard, les logiciels sont loin de tirer pleinement profit des puces multicœurs comme les Xeon qui équipent l’ancienne gamme des Mac Pro (test des Mac Pro).
Manque probant d’optimisation, le Core i3 tire l’épingle de son jeu. Plus rapide même que ses devanciers et que le haut du panier des Mac Pro cuvée 2009, en compression sous le Finder, il fait même mieux avec GarageBand et Photoshop CS4 que les précédents Core i5 et i7.
L’adoption d’une fréquence plus élevée pour le processeur, de mémoire plus rapide et d’un SSD sont autant d’éléments qui permettent à une puce pourtant moins puissante de rivaliser avec les anciens modèles. Mais attention, le manque d’optimisation des logiciels sous Mac OS X joue en défaveur des machines mieux dotées tant en terme de cœurs processeurs que de disques. La présence du SSD favorise, notamment, en vidéo et en audio de meilleurs résultats. Ce qui se vérifie avec Quick Time en version 7.6.4. L’iMac Core i3 est le plus rapide. Impressionnant !
Pourtant l’optimisation 64 bits semble, elle, pleinement effective. Un paradoxe. Nous avons procédé à l’encodage d’un film (Le Géant de Fer) sur DVD avec les versions Handbrake 0.9.2 et 0.9.4 la seconde native 64 bits, les résultats parlent d’eux même.
Si les anciens modèles n’ont pas dit leur dernier mot, l’optimisation 64 bits fait ici merveille. Avec Handbrake 0.9.4, le nouvel iMac pulvérise ses ancêtres. Seuls les Mac Pro garderont la main
Un point pourtant nous a interpellés. Handbrake sait tirer pleinement profit de l’adressage 64 bits comme de tous les cœurs présents dans une machine, qu’il s’agisse de thread physiques ou logiques. Or, ici, les cœurs ne sont pas au taquet… En temps normal ils le sont.
Option SSD, ça pulse
Parmi les grandes nouveautés de cette génération, on compte l’apparition d’une option SSD très complémentaire. Apple propose depuis plus d’un an maintenant des disques durs de 1 To. Ils sont maintenant en standard avec du 2 To en option, en attendant probablement les 3 To au rythme où vont les fabricants. La société a cette fois intégré à son catalogue l’option SSD 256 Go facturée tout de même 675 €. Une option qui se paie le prix fort, mais qui contribue à faire grimper les performances des iMac.
Nous avons testé le disque dur interne de 1 To, en l’occurrence un Western Digital Caviar Black avec 32 Mo de mémoire cache et le SSD 256 Go que nous n’avons malheureusement pas pu identifier faute d’accéder aux entrailles de la machine. Si comparaison il devait y avoir, les résultats conforteront les acheteurs d’installer leur système d’exploitation sur le SSD. Et justement, Apple s’en charge en usine. Revue de performances…
Les tests ont été réalisés avec Quickbench 4.0.3 au sein de la suite SpeedTools Utilities 2.8. Afin d’obtenir les meilleurs résultats, nous avons activé l’usage de la cache.
Sur des fichiers de petites tailles, le SSD est le plus rapide en écriture et le plus linéaire, mais le disque de 1 To (ci-dessous) atteint tout de même des pointes à 252 Mo/s. Ce qui est franchement pas mal du tout.
Malgré une bande passante de l’ordre de 262 Mo/s en lecture sur des fichiers de 2 Mo, le disque dur 1 To est loin de rivaliser avec le SSD qui atteint allègrement les 240 Mo/s en écriture et de façon très linéaire. Paradoxe, le SSD est moins rapide en lecture, mais reste tout de même bien plus rapide que son concurrent de structure à conventionnelle (ci-dessous).
Les disques durs classiques de grande capacité s’assurent bien souvent de belles performances sur la copie de fichiers conséquents. Ainsi, le Western Digital (ci-dessous), bien que rapide et affichant un niveau en lecture/écriture plus que constant, est bien loin de rivaliser avec son concurrent SSD qui le surclasse en moyenne d’environ 110 Mo/s.
Moins de chauffe, plus discret
Pointés du doigt, les anciens modèles avaient tendance à beaucoup chauffer. Nous avions pu le vérifier durant nos tests. Nous nous étions d’ailleurs amusés à coller une sonde électronique sur le dos de la coque (en haut à gauche) afin de mesurer la température lorsque le processeur et ses cœurs sont à pleine charge. La température indiquée par iStat Menus pour le Core i5 Quad 2.66 GHz ne dépassait pas 65°. À l’extérieur, la coque d’aluminium avait poussé notre petite sonde (seulement 3 mm2) à 42° tout de même.
Sur l’ancien Core i7, les cœurs virtuels semblaient contribuer à minimiser le dégagement thermique. La température, selon iStat Menus pouvait atteindre les 63° pendant que sur la coque la petite sonde ne relevait que 38°.
Parallèlement, les ventilateurs se faisaient nettement plus bruyants avec le Core i5 2.66 GHz qu’avec le Core i7. Aujourd’hui, le Core i3 est sans doute le plus silencieux des iMac Quad, en attendant de tester les nouveaux Core i5 et i7. Il faut dire que la température relevée par iStat Menus n’a jamais excédé les 52° même à pleine charge, excepté avec un jeu, StarCraft II, mesuré à 58°.
Le meilleur de Windows
Si opter pour une seconde unité de stockage au format SSD permet de jouir du plein potentiel de son iMac 27’’ Core i3 (Mac OS X étant installé par défaut sur ce volume), la présence d’un second disque apporte aussi son lot de nouveautés. À l’instar des Mac Pro les nouveaux iMac 27’’ dotés de l’option SSD proposent – via Boot Camp – de personnaliser et de partitionner les disques de plusieurs manières.
On peut disposer d’un volume de démarrage sous Mac OS X et d’un deuxième volume autonome sous Windows (XP, Vista ou Seven) et non d’une partition. Cependant, les deux cas sont possibles. D’un autre côté, partitionner son SSD du fait de sa capacité moyenne n’a que peu d’intérêt, du moins comparé au disque de 1 To.
Il est toutefois possible d’obtenir trois voire quatre volumes aussi bien en HSF+ qu’en NTFS ou, si besoin, en FAT 32 même si cela n’a que très peu d’intérêt aujourd’hui. Un intérêt d’autant plus limité que les logiciels de gestion du NTSF sous OS X sont nombreux et pour certains gratuits.
En procédant comme suit, nous avons créé un second volume sur le disque dur 1 To au moyen de l’utilitaire Boot Camp afin d’y installer un Windows XP Pro.
Selon l’unité sélectionnée, ici le Western Digital de 1 To, l’utilitaire propose de partitionner le disque...
… Ou, tout simplement, d’utiliser le volume dans son intégralité pour en faire un disque dur dédié uniquement à Windows XP Pro. Dans le cas présent, nous l’avons partitionné afin d’obtenir un volume de 299 Go sur lequel nous avons ensuite procédé à l’installation de Windows XP dans sa version Pro.
L’autre alternative, partitionner son SSD pour obtenir un second volume destiné à l’installation de Windows (XP ou Seven), ce que nous avons fait avec Seven...
… Sachant qu’à tout moment notre partition de 80 Go allouée à l’installation du dernier système de Microsoft peut être restaurée (supprimée).
… Tout comme l’on peut décider de profiter du meilleur des deux mondes, voir le troisième. Deux Mac OS X et deux Windows ça peut-être bien pratique. Les joueurs, eux, apprécieront, voire certains professionnels.
iMac 27 » Core i3 ou comment avoir quatre volumes sur son ordinateur. Une initiative payante pour Apple..
Et le jeu dans tout cela ?
Alors que le jeu est resté très longtemps accessoire pour Cupertino, même si la société a tenté à maintes reprises de nous convaincre du contraire, il faut bien avouer que les deux dernières générations d’iMac sont pourtant bien équipées pour le sujet. Le 27’’ Core i7 faisait des étincelles même si l’on est loin des stations PC sous Windows 7 qui répondent même aux besoins des hardcore gamers. L’abandon du GeForce 9400M signé NVIDIA souligne en partie la nouvelle orientation pour laquelle a opté Apple. Non contente de proposer des machines puissantes, la firme veut séduire et convaincre les joueurs de tout bord. Avec les nouveaux iMac, le charme pourrait bien opérer.
Pour vous en convaincre, nous ne nous sommes pas échinés, pour une fois, à tester toutes les grosses productions du moment (ou assez récentes) aussi bien sous Mac OS X que sous Windows. Non ! Au contraire, même si nous pouvons vous affirmer que des titres tels que Medal of Honor Airborn, Call of Duty 4, Facry 2 ou encore Assasin’s Creed 2 etc., sous Windows (via Boot Camp) tournent en pleine résolution (2560 x 1440 pixels) avec toutes les options graphiques au nominal, nous avons préféré nous concentrer sur StarCraft 2 qui a l’avantage d’être bi plateforme lors de l’achat.
Une fois installé sur l’iMac 27’’ Core i3, nous avons regardé jusqu’où nous pouvions pousser les réglages graphiques dans la résolution native de l’ordinateur sans pour autant dégrader les performances de jeu. La suite est toute en visuels. Pour vous donner une idée précise, cliquez sur les images pour obtenir leur pleine résolution.
Même si Blizzard, qui ne fait jamais les choses à moitié, a optimisé au mieux son nouveau bébé, StarCraft II se révèle gourmand. Pourtant avec les réglages visibles sur cette capture, jouer se fait confortablement. Un réel plaisir.
À ce niveau de détails, la ATI Radeon HD 5750 1 Go parvient à afficher tout de même 39 images par seconde. C’est suffisant pour que le jeu soit fluide.
Une image issue d’une des cinématiques 3D temps réel. Le niveau de détails est quand même relativement élevé.
À titre de comparaison, un Mac Pro huit coeurs 2,26 GHz (2009) muni d’une carte ATI Radeon HD 4870 (512 Mo GDDR3) couplé avec un LED Cinema Display 24’’ dans la résolution native du moniteur n’a été capable d’afficher que 46 fps (toutes les options graphiques poussées au maximum tout de même) de moyenne sous Mac OS X. Sous Windows XP Pro, c’est 49 fps. On imagine alors les performances grimper un peu sous 7 grâce à DirectX 11.
Une iSight qui se (re)bonifie
Si l’on devait désigner l’organe, selon nous, le moins constant, nous n’hésiterions pas à pointer du doigt la webcam signée d’Apple. L’iSight – si on peut encore l’appeler ainsi - fait sans doute partie des éléments les moins qualitatifs sur les ordinateurs de la marque.
Tantôt nette, précise et contrastée, tantôt médiocre et imprécise, la webcam embarquée subit les aléas de productions qui nous apparaissent parfois limite hasardeuses. On se rappelle encore la version du millésime 2008 de l’iMac 24’’ qui brillait par son manque de contraste et la présence excessive de bruit en basse lumière (voir ici), ou encore celle du LED Cinema Display 24’’ (là) qui tirait allègrement sur le magenta. Fort heureusement, cela va aussi dans l'autre sens. L'iSight de cet iMac Core i3 est meilleure encore que celle du précédent iMac 27’’ Core 2 Duo 3.06 GHz qui s'était distingué sur ce point.
Bien qu’il y ait une très, très légère dominante de jaune dans les blancs (nous rappelons que les tests sont réalisés rigoureusement dans les mêmes conditions, ne souriez pas…), l’image obtenue en plein jour est nette, assez équilibrée et présente un bon piqué tout en étant bien contrastée. Même comparé à son homologue 27’’ Core 2 Duo 3.06 GHz commercialisé fin 2009, ce modèle fait encore un peu mieux.
En basse lumière elle est de loin la meilleure. Alors que l’écran – toujours aussi lumineux – interfère quelque peu sur l’ambiance lumineuse, la webcam produit une image équilibrée et aussi contrastée qu’en plein jour, malgré la présence d’un peu de bruit. On est bien loin de la tendance affichée par les précédentes générations qui présentaient bien souvent des images délavées.
Les mots de la faim…
Alors que le 27’’ Core i5 2,66 GHz de la précédente génération nous avait fait plus que bonne impression grâce à son excellent niveau de performances et un prix en adéquation : 1799 €, ce nouveau modèle Core i3 en version SSD nous a franchement convaincus malgré un tarif que nous jugeons excessif (2500 €).
Car si la bête parvient à faire jeu quasi égal avec son devancier Core i5 2,66 GHz, les options SSD et ATI Radeon HD 5750 (obligatoire si l’on veut jouer confortablement pour la seconde), propulsent l’iMac dans une tranche tarifaire supérieure à celle d’un Mac Pro entrée de gamme vendu 2399 €. Aïe !
Bien évidemment, les avantages d'un tout-en-un ce sont aussi la présence de son écran 27’’ aux qualités avérées, son design, son faible encombrement et son ergonomie. Mais en version sur mesure (notre cas), l’iMac Core i3 3.2 GHz n’est pas à la portée de toutes les bourses, même si l’on se souvient qu’il fallait allègrement débourser une somme similaire pour acquérir la version 20’’ du fameux iMac G4 dit aussi Tournesol commercialisé en novembre 2003…
Toujours est-il que cette édition 2010 résume assez bien les tendances du marché. Plus rapide, plus économique et mieux équipée, l’entrée de gamme 27’’ intelligemment dotée de puces Intel Core i3 – qui signent enfin l’arrêt de l’exploitation des Core 2 Duo – devient plus évolutive.
La RAM, toujours extensible à 16 Go (quatre banques), fonctionne désormais sur une fréquence de 1333 MHz ce qui accroît les performances générales, le bus de l’iMac étant en tout point similaire à celui de Mac Pro Nehalem et Westmere.
L’apparition optionnelle d’une seconde unité de stockage sous la forme d’un SSD confère aux nouveaux 27’’ une plus grande polyvalence, de même que l’option graphique ATI Radeon HD 5750 (1 Go de VRAM) – du jamais vu sur un iMac – autorise une bien meilleure prise en charge des options et performances graphiques des tous derniers jeux gourmands en ce domaine. Les joueurs apprécieront vraiment.
Plus discret aussi, même lorsque la machine est sollicitée (jeux, applications 3D, encodages vidéo), l’iMac 27’’ Core i3 chauffe encore de manière significative et à pleine charge la main reste difficilement posée sur la coque (la zone du châssis proche du GPU et du CPU notamment) en haut à gauche… Mais il y a un net progrès, et la ventilation est à peine audible (le cas sur notre modèle).
Enfin, si cette nouvelle génération n’est pas totalement exempte de petites imperfections (nous serions gré à Apple d’utiliser des films de protection moins « adhérant »), elle souligne très clairement la volonté de la firme de répondre aux desiderata d’une clientèle déjà conquise comme nouvelle venue.
Reste que si devions faire un choix, nous opterions pour une configuration sur mesure, dotée des options Core i5 3.6 GHz et Radeon HD 5750, soit une machine à 2014 euros. Une configuration sensiblement plus chère que son équivalent de l’ancienne gamme Core i5 2.66 GHz qui coûtait 1929 € (1799 + 130) avec l’option Radeon HD 4850, mais qui constituait déjà un excellent compromis. Mais à 1699 € on est déjà bien servi par cet iMac 27" Core i3.