Tous les 3 ans, BSD Concept sort une nouvelle version majeure pour Mac de son logiciel de généalogie. Après la version X.2 en 2005 , puis la X.3, voici la version 1.0.3 dite Heredis bleu, qui s'appuie enfin sur les règles de programmation d'Apple, elle adopte le 64 bits, et surtout a essayé de tenir compte des retours utilisateurs pour améliorer encore la saisie et l'édition de documents utiles aux généalogistes.
Interface
La première impression est celle d'une complétude et de fouillis ! En effet, le logiciel offre un maximum de champs et de fonctions, mais des efforts sur la configuration et une certaine logique doivent permettre après un premier tour d'horizon de savoir tirer profit de ce qu'il propose.
On retrouve immédiatement quelques grands principes : un onglet central et des panneaux latéraux. Le panneau de gauche propose les listes globales d’individus, mais aussi maintenant ceux de lieux, de médias, etc., et celui de droite, les palettes de navigation et d'outils (relations, dates dans différents calendriers…). Par contre, les listes d'actions ont disparu.
Vous pouvez choisir, par panneau, si vous désirez ou non afficher une seule palette à la fois, voir même, élargir les panneaux latéraux pour afficher ces palettes côte à côte et bien sûr modifier à loisir l’organisation de ces palettes (ordre) et largeur. Bref, configuration absolue.
La partie centrale affiche l’onglet "Individu", ou l’onglet "Noyau familial " il n'y a plus d’onglet propre à l’union) ainsi que deux nouveaux venus.
D'abord La "Saisie de groupe", censée permettre une saisie plus rapide, car sont concentrées en un seul onglet toutes les infos et relations directes de l’individu en cours (parents, conjoints, et toute sa descendance de premier niveau).
Ensuite "l’Ascendance", qui est la reprise améliorée de l'ancien "arbre dynamique". Amélioration : étant maintenant intégré, si on clique sur une personne la palette "Résumé" se met à jour pour avoir dans un seul écran les infos sur cette personne et sa localisation dans l’arbre. De plus, il est possible de choisir le nombre de générations (4/5/6) et même d’accéder directement à la saisie d’un nouvel individu ("Ajouter").
Le bandeau inférieur de la fenêtre récapitule les infos globales sur la base (avec plus de renseignements qu'avant) et propose un résumé de l’individu courant (nombre enfants, repartis par sexe via les couleurs, et le numéro sosa et maintenant le niveau dans la génération par rapport au personnage racine (sosa n°1) choisi). Bien, par contre il n'est pas possible de modifier le contenu ni l’organisation de ce bandeau.
Dans les différentes interfaces, il y a souvent beaucoup de petits boutons qui peuvent participer à l’impression globale de fouillis, mais qui permettent l’appel à des fonctions plus évoluées, fonctions pas toujours utiles à tous ou tout le temps.
Par ce mécanisme, ces fonctions sont présentes, contextuelles et n’encombrent pas les menus. Comme de plus les infos bulles sont prévues, cela permet aussi de se rappeler à quoi elles servent ! En cas de doute, vérifiez si ces petits boutons ne vous permettent pas d'arriver à vos fins.
BSD a fait un effort dans personnalisation du logiciel, avec notamment 3 modes pour les écrans de saisie : le simple, le complet et entre les deux, le personnalisé avec lequel ont définit ses propres organisations de champs pour passer de l’un à l’autre. Le choix du mode est global à l’application et non à l'individu, mais il peut être différent entre la page "Individu" et la page "saisie de groupe".
Bien sûr, Heredis étant revenu sur des bases de codage Apple, la barre des boutons est paramétrable, avec des icônes refaites sous une identité bleue (en opposition avec le vert de la version précédente).
Cette intégration permet aussi l'utilisation des notifications Growl sur les problèmes de cohérence, dont les seuils sont réglables (âge min/max, écart entre frères et sœur, en tenant compte de la gémellité…) :
Des informations, ou plus exactement des étiquettes, ont également été ajoutées dans les informations, par exemple, celles qui permettent de repérer facilement les individus sans descendance et/ou sans union (évitant ainsi de rechercher à nouveau des conjoints lorsqu'on sait qu'il n'y en pas eu), mais aussi de noter un individu comme secondaire (il sera lors masqué lors de l’édition d'arbres ou de liste) ou au contraire marqué, voir marqué "confidentiel" pour des personnes dont on ne veut pas diffuser d’information (personnes en vie par exemple).
Dictionnaires
Heredis intègre de plus en plus de dictionnaires et leur interface a été améliorée. Dans le cas du dictionnaire de Lieux, son interface regroupe maintenant à la fois la liste des lieux, et pour le lieu sélectionné, les détails (directement modifiables), la liste des événements s’étant passés à cet endroit ou encore des statistiques d'occurrences par tranche de 25 ans :
De façon cachée, Heredis intègre un dictionnaire des lieux français dont le contenu s'affiche de manière contextuelle lors de la saisie de lieux. Ce dictionnaire n'est malheureusement pas éditable. L'un des petits soucis est que le Code Lieu associé au lieu est le code postal et non le code Insee, qui lui est unique par commune. Heureusement, Heredis propose en premier les lieux déjà présents dans le fichier.
En tout cas, cette base est plus pratique à utiliser que l’ancien « France à la Loupe » toujours distribué par BSD, qui permettait d’afficher les communes environnantes. Le nouvel Heredis s’appuie maintenant sur le classique Google Maps, via Planete-genealogie.fr, le site de partage de généalogies de BSD. Sur la page web affichée, s'ajoute aux informations géographiques de Google Maps, le nom des généalogies liées à ce lieu (bonne idée). Étonnamment, on peut atteindre ces pages depuis un champ lieu de la fiche d’une personne, mais pas directement depuis le dictionnaire de lieux !
En plus des dictionnaires de noms et prénoms (génériques de Heredis, et spécifiques au fichier courant), il existe aussi le dictionnaire des métiers. Là aussi Heredis intègre déjà une base de plus de 2000 métiers, mais cette liste n’est pas non plus consultable, ni modifiable. Par contre, Heredis sait féminiser les métiers !
Enfin, le dictionnaire de Médias, qui a toujours fait l’objet de nombreux sujets dans les différents forums liés à Heredis sur la récupération des médias lors du passage d’une version à l’autre d’Heredis. Dans cette version, le problème subsiste, malgré un effort de BSD pour le gérer. Concrètement, dès que l’un des liens vers un média est reconstruit, Heredis propose de vérifier pour tous ses médias perdus, s’ils ne sont pas aussi dans ce dossier.
Par conséquent, si vous avez suivi les conseils souvent émis sur ces forums de regrouper ces médias dans un minimum de dossiers, leur récupération est assez rapide. Il arrive que les noms des médias aient subi des déformations et dans ce cas, il faut refaire les liens un à un en « Désignant un autre média »
En plus des dictionnaires bien exploités, plusieurs interfaces ont été ajoutées, facilitant/guidant la saisie comme pour le rôle d’une personne lors d’un événement :
Enfin, l'aide (au format Mac) est très complète avec une partie manuel de référence, et une partie Guide (M. Beaucarnot est passé par là…). Un bon début est de parcourir cette aide, soit en tant que nouvel utilisateur, mais aussi pour voir les nouveautés de ce logiciel. Sinon, il existe aussi des forums d'entraide utilisateurs, soit directement chez BSD, soit plus indépendant et propre à la version Mac de l'application.
L’import
L’import (GEDCOM, Heredis) a été revu, avec des fenêtres intermédiaires permettant de vérifier les données, voir agir dessus pour obtenir un meilleur résultat. Par contre, l’importation de fichiers Heredis PC tels que les *.ha8 ne semble pas être possible. Il vaut mieux passer par le format d’échange GEDCOM.
Les documents à diffuser
Le but d'une généalogie c'est de la diffuser. Le format souhaité dépend du destinataire : les arbres et les chroniques pour la famille, les listes, les fiches et les exports Gedcom pour les généalogistes, et les sites web pour tous !
Dans cette nouvelle version, BSD a beaucoup travaillé sur la configuration de ces documents. De nombreux paramètres sont disponibles et l'appel direct à des logiciels tiers pour finaliser l'édition des documents est le bienvenu.
Pour les 5 types de fiches, l'utilisateur a accès à 5 modèles de fiches prédéfinis. Il peut modifier ces modèles, mais étonnamment ne peut en créer de nouveaux ! Puis une fois le modèle choisi, et éventuellement modifié, le document produit est forcément envoyé vers un autre logiciel ! Il n'est pas possible de simplement l'enregistrer. En fait, il est automatiquement sauvegardé dans le dossier Utilisateur/Documents/Fichiers redis/Documents généalogiques, mais sans le dire depuis l'interface ! De plus, il est dommage de ne pouvoir via les préférences choisir la localisation de dossier.
Si l'utilisateur choisit "Éditer", alors Heredis lance directement le logiciel associé au format docx (format Word), ce qui implique un meilleur résultat sur Word que sur OpenOffice (des pages vides s'ajoutent...) ou Bean (perte des infos graphiques).
Pour les listes, l'export créé des documents bruts (au format Western Mac Roman), mais ne propose pas directement de sauvegarder le résultat, il lance automatiquement le logiciel associé au format txt de votre Mac. De plus, les noms des entêtes sont réduits et pas toujours explicites. Une configuration aurait été utile ici aussi : on peut choisir les colonnes à afficher, mais pas le nom de ces colonnes qui est automatiquement réduit à quelques lettres !
Les possibilités des arbres généalogiques sont impressionnantes (plus d'arbre 3D, mais était-il vraiment utilisé ?), de l'arbre d'ascendance à l'arbre de descendance ou mixte, via l'éventail, en passant par les arbres illimités, et tous avec une foison de paramètres graphiques facilement modifiables :
Ces arbres peuvent être sauvegardés, au format propriétaire .hax, obligatoirement dans le dossier Utilisateur/Documents/Fichiers redis/Arbres. À noter que le fichier conserve les informations sur les personnes au moment de la sauvegarde et si ces informations ont changé depuis, l'arbre n'est pas mis à jour. Une demande de réactualisation des infos devrait être possible. En fait, l'édition d'arbres se fait comme s'il s'agissait d'un logiciel indépendant une fois les données de généalogie transmises.
Enfin diverses petites choses sur les exports :
- L'export sur Internet, où Heredis prépare uniquement les données et passe la main au logiciel "PlaneteGenealogie" (également mis à jour avec la nouvelle version d'Heredis)
- Plus d'export en CD !
- L'export en GEDCOM propose toujours les filtres sur les personnes ainsi que le format du fichier produit :
Pour les propriétaires de mobiles, il ne semble pas y avoir non plus, même prochainement, de versions d'Heredis pour iOS (permettant ainsi d'avoir toujours avec soi sa généalogie). La solution pour l'instant reste une version en ligne via planète-généalogie ou alors passer par le Gedcom et d'autres logiciels (voir par exemple, une synthèse des outils et logiciels sur Logiciel de généalogie - Wikipédia).
Conclusion
Quelques semaines d'utilisation n'ont pas permis de tester tous les détails de ce logiciel, mais cette version semble bien aboutie, puissante, et finalement permettant à chacun de trouver son niveau d'utilisation, de la simple saisie aidée, à la production de généalogie sur le web. De plus, cette version rattrape son retard sur l'intégration au système Apple et intègre au maximum les possibilités qu'offre une base relationnelle sur les liens entre événements, personnes, lieux…
Même si parfois encore chaotique au niveau des médias, le passage à cette nouvelle version est conseillée (voire obligatoire si vous êtes sous Lion, la version précédente (10.3.1) s'appuyant encore sur Rosetta!), même si BSD ne consent pas d'efforts budgétaires particuliers vis-à-vis de ses fidèles utilisateurs.
Interface
La première impression est celle d'une complétude et de fouillis ! En effet, le logiciel offre un maximum de champs et de fonctions, mais des efforts sur la configuration et une certaine logique doivent permettre après un premier tour d'horizon de savoir tirer profit de ce qu'il propose.
On retrouve immédiatement quelques grands principes : un onglet central et des panneaux latéraux. Le panneau de gauche propose les listes globales d’individus, mais aussi maintenant ceux de lieux, de médias, etc., et celui de droite, les palettes de navigation et d'outils (relations, dates dans différents calendriers…). Par contre, les listes d'actions ont disparu.
Vous pouvez choisir, par panneau, si vous désirez ou non afficher une seule palette à la fois, voir même, élargir les panneaux latéraux pour afficher ces palettes côte à côte et bien sûr modifier à loisir l’organisation de ces palettes (ordre) et largeur. Bref, configuration absolue.
La partie centrale affiche l’onglet "Individu", ou l’onglet "Noyau familial " il n'y a plus d’onglet propre à l’union) ainsi que deux nouveaux venus.
D'abord La "Saisie de groupe", censée permettre une saisie plus rapide, car sont concentrées en un seul onglet toutes les infos et relations directes de l’individu en cours (parents, conjoints, et toute sa descendance de premier niveau).
Ensuite "l’Ascendance", qui est la reprise améliorée de l'ancien "arbre dynamique". Amélioration : étant maintenant intégré, si on clique sur une personne la palette "Résumé" se met à jour pour avoir dans un seul écran les infos sur cette personne et sa localisation dans l’arbre. De plus, il est possible de choisir le nombre de générations (4/5/6) et même d’accéder directement à la saisie d’un nouvel individu ("Ajouter").
Le bandeau inférieur de la fenêtre récapitule les infos globales sur la base (avec plus de renseignements qu'avant) et propose un résumé de l’individu courant (nombre enfants, repartis par sexe via les couleurs, et le numéro sosa et maintenant le niveau dans la génération par rapport au personnage racine (sosa n°1) choisi). Bien, par contre il n'est pas possible de modifier le contenu ni l’organisation de ce bandeau.
Dans les différentes interfaces, il y a souvent beaucoup de petits boutons qui peuvent participer à l’impression globale de fouillis, mais qui permettent l’appel à des fonctions plus évoluées, fonctions pas toujours utiles à tous ou tout le temps.
Par ce mécanisme, ces fonctions sont présentes, contextuelles et n’encombrent pas les menus. Comme de plus les infos bulles sont prévues, cela permet aussi de se rappeler à quoi elles servent ! En cas de doute, vérifiez si ces petits boutons ne vous permettent pas d'arriver à vos fins.
BSD a fait un effort dans personnalisation du logiciel, avec notamment 3 modes pour les écrans de saisie : le simple, le complet et entre les deux, le personnalisé avec lequel ont définit ses propres organisations de champs pour passer de l’un à l’autre. Le choix du mode est global à l’application et non à l'individu, mais il peut être différent entre la page "Individu" et la page "saisie de groupe".
Bien sûr, Heredis étant revenu sur des bases de codage Apple, la barre des boutons est paramétrable, avec des icônes refaites sous une identité bleue (en opposition avec le vert de la version précédente).
Cette intégration permet aussi l'utilisation des notifications Growl sur les problèmes de cohérence, dont les seuils sont réglables (âge min/max, écart entre frères et sœur, en tenant compte de la gémellité…) :
Des informations, ou plus exactement des étiquettes, ont également été ajoutées dans les informations, par exemple, celles qui permettent de repérer facilement les individus sans descendance et/ou sans union (évitant ainsi de rechercher à nouveau des conjoints lorsqu'on sait qu'il n'y en pas eu), mais aussi de noter un individu comme secondaire (il sera lors masqué lors de l’édition d'arbres ou de liste) ou au contraire marqué, voir marqué "confidentiel" pour des personnes dont on ne veut pas diffuser d’information (personnes en vie par exemple).
Dictionnaires
Heredis intègre de plus en plus de dictionnaires et leur interface a été améliorée. Dans le cas du dictionnaire de Lieux, son interface regroupe maintenant à la fois la liste des lieux, et pour le lieu sélectionné, les détails (directement modifiables), la liste des événements s’étant passés à cet endroit ou encore des statistiques d'occurrences par tranche de 25 ans :
De façon cachée, Heredis intègre un dictionnaire des lieux français dont le contenu s'affiche de manière contextuelle lors de la saisie de lieux. Ce dictionnaire n'est malheureusement pas éditable. L'un des petits soucis est que le Code Lieu associé au lieu est le code postal et non le code Insee, qui lui est unique par commune. Heureusement, Heredis propose en premier les lieux déjà présents dans le fichier.
En tout cas, cette base est plus pratique à utiliser que l’ancien « France à la Loupe » toujours distribué par BSD, qui permettait d’afficher les communes environnantes. Le nouvel Heredis s’appuie maintenant sur le classique Google Maps, via Planete-genealogie.fr, le site de partage de généalogies de BSD. Sur la page web affichée, s'ajoute aux informations géographiques de Google Maps, le nom des généalogies liées à ce lieu (bonne idée). Étonnamment, on peut atteindre ces pages depuis un champ lieu de la fiche d’une personne, mais pas directement depuis le dictionnaire de lieux !
En plus des dictionnaires de noms et prénoms (génériques de Heredis, et spécifiques au fichier courant), il existe aussi le dictionnaire des métiers. Là aussi Heredis intègre déjà une base de plus de 2000 métiers, mais cette liste n’est pas non plus consultable, ni modifiable. Par contre, Heredis sait féminiser les métiers !
Enfin, le dictionnaire de Médias, qui a toujours fait l’objet de nombreux sujets dans les différents forums liés à Heredis sur la récupération des médias lors du passage d’une version à l’autre d’Heredis. Dans cette version, le problème subsiste, malgré un effort de BSD pour le gérer. Concrètement, dès que l’un des liens vers un média est reconstruit, Heredis propose de vérifier pour tous ses médias perdus, s’ils ne sont pas aussi dans ce dossier.
Par conséquent, si vous avez suivi les conseils souvent émis sur ces forums de regrouper ces médias dans un minimum de dossiers, leur récupération est assez rapide. Il arrive que les noms des médias aient subi des déformations et dans ce cas, il faut refaire les liens un à un en « Désignant un autre média »
En plus des dictionnaires bien exploités, plusieurs interfaces ont été ajoutées, facilitant/guidant la saisie comme pour le rôle d’une personne lors d’un événement :
Enfin, l'aide (au format Mac) est très complète avec une partie manuel de référence, et une partie Guide (M. Beaucarnot est passé par là…). Un bon début est de parcourir cette aide, soit en tant que nouvel utilisateur, mais aussi pour voir les nouveautés de ce logiciel. Sinon, il existe aussi des forums d'entraide utilisateurs, soit directement chez BSD, soit plus indépendant et propre à la version Mac de l'application.
L’import
L’import (GEDCOM, Heredis) a été revu, avec des fenêtres intermédiaires permettant de vérifier les données, voir agir dessus pour obtenir un meilleur résultat. Par contre, l’importation de fichiers Heredis PC tels que les *.ha8 ne semble pas être possible. Il vaut mieux passer par le format d’échange GEDCOM.
Les documents à diffuser
Le but d'une généalogie c'est de la diffuser. Le format souhaité dépend du destinataire : les arbres et les chroniques pour la famille, les listes, les fiches et les exports Gedcom pour les généalogistes, et les sites web pour tous !
Dans cette nouvelle version, BSD a beaucoup travaillé sur la configuration de ces documents. De nombreux paramètres sont disponibles et l'appel direct à des logiciels tiers pour finaliser l'édition des documents est le bienvenu.
Pour les 5 types de fiches, l'utilisateur a accès à 5 modèles de fiches prédéfinis. Il peut modifier ces modèles, mais étonnamment ne peut en créer de nouveaux ! Puis une fois le modèle choisi, et éventuellement modifié, le document produit est forcément envoyé vers un autre logiciel ! Il n'est pas possible de simplement l'enregistrer. En fait, il est automatiquement sauvegardé dans le dossier Utilisateur/Documents/Fichiers redis/Documents généalogiques, mais sans le dire depuis l'interface ! De plus, il est dommage de ne pouvoir via les préférences choisir la localisation de dossier.
Si l'utilisateur choisit "Éditer", alors Heredis lance directement le logiciel associé au format docx (format Word), ce qui implique un meilleur résultat sur Word que sur OpenOffice (des pages vides s'ajoutent...) ou Bean (perte des infos graphiques).
Pour les listes, l'export créé des documents bruts (au format Western Mac Roman), mais ne propose pas directement de sauvegarder le résultat, il lance automatiquement le logiciel associé au format txt de votre Mac. De plus, les noms des entêtes sont réduits et pas toujours explicites. Une configuration aurait été utile ici aussi : on peut choisir les colonnes à afficher, mais pas le nom de ces colonnes qui est automatiquement réduit à quelques lettres !
Les possibilités des arbres généalogiques sont impressionnantes (plus d'arbre 3D, mais était-il vraiment utilisé ?), de l'arbre d'ascendance à l'arbre de descendance ou mixte, via l'éventail, en passant par les arbres illimités, et tous avec une foison de paramètres graphiques facilement modifiables :
Ces arbres peuvent être sauvegardés, au format propriétaire .hax, obligatoirement dans le dossier Utilisateur/Documents/Fichiers redis/Arbres. À noter que le fichier conserve les informations sur les personnes au moment de la sauvegarde et si ces informations ont changé depuis, l'arbre n'est pas mis à jour. Une demande de réactualisation des infos devrait être possible. En fait, l'édition d'arbres se fait comme s'il s'agissait d'un logiciel indépendant une fois les données de généalogie transmises.
Enfin diverses petites choses sur les exports :
- L'export sur Internet, où Heredis prépare uniquement les données et passe la main au logiciel "PlaneteGenealogie" (également mis à jour avec la nouvelle version d'Heredis)
- Plus d'export en CD !
- L'export en GEDCOM propose toujours les filtres sur les personnes ainsi que le format du fichier produit :
Pour les propriétaires de mobiles, il ne semble pas y avoir non plus, même prochainement, de versions d'Heredis pour iOS (permettant ainsi d'avoir toujours avec soi sa généalogie). La solution pour l'instant reste une version en ligne via planète-généalogie ou alors passer par le Gedcom et d'autres logiciels (voir par exemple, une synthèse des outils et logiciels sur Logiciel de généalogie - Wikipédia).
Conclusion
Quelques semaines d'utilisation n'ont pas permis de tester tous les détails de ce logiciel, mais cette version semble bien aboutie, puissante, et finalement permettant à chacun de trouver son niveau d'utilisation, de la simple saisie aidée, à la production de généalogie sur le web. De plus, cette version rattrape son retard sur l'intégration au système Apple et intègre au maximum les possibilités qu'offre une base relationnelle sur les liens entre événements, personnes, lieux…
Même si parfois encore chaotique au niveau des médias, le passage à cette nouvelle version est conseillée (voire obligatoire si vous êtes sous Lion, la version précédente (10.3.1) s'appuyant encore sur Rosetta!), même si BSD ne consent pas d'efforts budgétaires particuliers vis-à-vis de ses fidèles utilisateurs.