Dans quelques jours, les utilisateurs français de Slack pourront s’échanger de l’argent grâce aux bons soins de Lydia. Ce service de paiement qui utilisait jusque là des app iOS/watchOS et Android va s’intégrer à cette très populaire messagerie américaine le 11 avril. Cela se fera avec la sortie d’un “bot” compatible, comme il en existe déjà de toutes sortes. Ils permettent le plus souvent d’ajouter à Slack de petites applications et services. Les autres pays européens seront servis au troisième trimestre, après cette période de rodage.
Lydia va s’immiscer dans les conversations pour gérer par exemple les remboursements entre utilisateurs de Slack. Le fonctionnement, donné en exemple dans le communiqué de Lydia, ressemblera à ceci :
« @pauline : Combien on te doit pour le déjeuner @marion? Le burger était top !
@pierre: Oui, vraiment délicieux !
@marion: C’est une adresse à garder ! @pauline et @pierre, vous me devez 13,5€ chacun cc @lydiabot »
En ajoutant le prix et la mention du bot de Lydia dans la conversation, les participants recevront une alerte dans leur app Lydia sur smartphone. Il leur suffira de taper le code de sécurité pour réaliser le transfert d’argent vers la personne à rembourser. Quant au bot, il est programmé de telle manière à pouvoir offrir un minimum d’interaction avec des réponses préprogrammées.
Si l’on n’est pas utilisateur de Lydia, on recevra un lien vers une page web pour y entrer son numéro de carte de crédit (pour payer) ou à l’inverse son numéro IBAN (pour recevoir l’argent de ses collègues).
Le service donne aussi l’exemple des notes de frais qui pourront être gérées par ce biais :
« Bonjour @guillaume, j’espère que tout s’est bien passé pendant ton déplacement. Ta note de frais ont été validées, et @lydiabot va t’envoyer 155 € pour te rembourser »
Lydia revendique aujourd’hui 300 000 utilisateurs pour son service, c’est le premier qui s’interface ainsi avec Slack pour réaliser des transactions. Son président, Cyril Chiche, parle d’une première étape « Avant de se lancer sur d’autres plateformes et, dans le futur, d’intégrer Lydia à l’outil de conversation le plus utilisé : la voix ». Slack n’est également qu’un début, les « principales applications de messageries » sont dans le viseur de l’entreprise.
Source : Lydia