Après plus d'un an de bêta test, Vivaldi est désormais finalisé. Ce logiciel créé par des anciens d'Opera, dont le cofondateur Jon von Tetzchner, entend rendre la navigation web « plus productive, plus efficace et plus fun »... avec des éléments exhumés du passé.
Vivaldi se démarque de la concurrence de plusieurs façons. Au démarrage, on est invité à choisir l'apparence du navigateur parmi plusieurs thèmes et à positionner la barre d'onglets sur l'un des quatre côtés.
Les onglets peuvent être rangés dans des piles. En faisant glisser un onglet dessus un autre, le premier s'ajoute au second. On passe ensuite de l'un à l'autre grâce aux miniatures qui s'affichent lors du survol de l'onglet principal, ou grâce aux (trop) petits filets gris qui signale la présence des différentes pages web rangés dans la pile. C'est assez pratique pour organiser rapidement ses onglets, mais on ne peut pas en extraire un pour ouvrir une nouvelle fenêtre.
Vivaldi permet de plus de juxtaposer les onglets qui sont dans la pile. Si on en a deux ou trois, ils s'afficheront côte à côte. Au-delà, ils sont disposés dans une grille. Cette fonctionnalité n'a d'intérêt que sur les grands écrans.
Vivaldi se différencie également par la présence d'un panneau latéral (dissimulable) permettant d'accéder rapidement aux signets, aux téléchargements et aux notes. Le navigateur permet en effet de prendre des notes, auxquelles on peut lier une page web et une capture d'écran ou une autre image.
Toujours dans le panneau latéral, on peut ajouter des raccourcis vers des sites web qui s'afficheront dans ce panneau, à côté de l'onglet actif. Mieux vaut donc avoir un grand écran, à moins que le site soit responsive (la taille du panneau peut par ailleurs être ajustée).
La filiation avec Opera saute aux yeux quand on ouvre un nouvel onglet : on tombe sur le Speed Dial (l'appellation est la même que sur Opera), une page présentant les sites les plus visités et contenant des raccourcis vers les signets et l'historique.
Plus original, des « actions » que l'on lance depuis un menu en bas de la fenêtre. Il y en des utiles... et d'autres moins : bloqueur de pubs, débogage CSS, filtre noir et blanc, police à chasse fixe, mise en avant de l'élément survolé, effet 3D...
Puisqu'il est basé sur Chromium, Vivaldi est compatible avec les extensions de Chrome. Pour la même raison, pas de mauvaise surprise concernant le rendu des pages web.
En fait, Vivaldi fait beaucoup penser à l'Opera du début des années 2010, celui d'avant Chromium, quand le navigateur norvégien avait de nombreuses fonctions originales. On retrouve la même barre inférieure comprenant plusieurs boutons, dont une réglette pour le zoom, la même prévisualisation du contenu des onglets lors du survol, le même panneau latéral présentant diverses informations... À venir, un client mail intégré (oui, comme dans l'Opera classique) ainsi qu'une version mobile qui fait cruellement défaut aujourd'hui.
À l'instar d'Opera, la sophistication de Vivaldi risque de le réserver à une élite.