L'application Calendar 2 exploitait certes la puissance du Mac sur lequel elle était installée pour miner des cryptomonnaies, mais elle avait au moins la politesse de demander l'autorisation. C'était en effet un des moyens proposés par le studio Qbix pour débloquer toutes les fonctions avancées de son logiciel de gestion de rendez-vous. Le Mac générait de la monnaie virtuelle Monero pour le compte de cet éditeur.
Si on voulait épargner des calculs trop lourds au processeur du Mac, il était possible (et souhaitable en toutes circonstances) de payer avec du vrai argent normal (une vingtaine d'euros pour une licence perpétuelle, ou un abonnement mensuel d'un euro environ)… Selon le fondateur de Qbix, Gregory Magarshak, le miner ne devait pas consommer plus de 20% de la puissance de l'ordinateur, selon son mode d'alimentation (sur le secteur ou pas).
Magarshak a cependant décidé de faire marche arrière. Son application présentait deux bugs : d'une part, même quand l'utilisateur désélectionnait l'option de minage, le logiciel continuait de générer de la crypto monnaie. L'autre bug tout aussi pénible est que le miner de Calendar 2 consommait bien plus que les 10 à 20% annoncé par Qbix.
La prochaine version de Calendar 2 va retirer le moteur de minage et donc, l'option pour utiliser « gratuitement » l'application. Ce retrait s'explique par l'absence de mise à disposition du code source du miner ; il est donc impossible de vérifier ce que fabrique ce moteur. Autre raison avancée par le développeur : les bugs qui ont entaché l'image du studio ; enfin, Magarshak a pris conscience du gouffre énergétique que le minage représente.
Le plus étonnant finalement dans cette histoire, c'est qu'Apple ait autorisé Calendar 2 avec son outil de minage sur le Mac App Store, sans broncher. Cette pratique commence à se répandre, y compris sur le web, mais sur la boutique de la Pomme c'est à notre connaissance une première.
Mise à jour 12/03 — L'application a disparu du Mac App Store, sans qu'on sache si Apple l'en a retiré, ou si c'est le développeur qui s'en est chargé.
Source : ArsTechnica