Ouvrir le menu principal

MacGeneration

Recherche

Panic parle du futur Coda et réfléchit toujours à l'abonnement

Florian Innocente

vendredi 04 mai 2018 à 13:15 • 14

Logiciels

Panic Software a publié son bilan de l'année écoulée. L'éditeur de Transmit, Coda et de Prompt y aborde quelques-uns des chantiers en cours, comme la refonte de Coda jusqu'à des réflexions autour d'un éventuel passage à l'abonnement pour ses applications.

Transmit 5 a été la grosse sortie de l'année dernière, rappelle Cabel Sasser, le cofondateur de cette PME américaine. Une révision importante, à plusieurs niveaux, dont celui des performances (lire Transmit passe enfin la cinquième : interface revue, performances, nouvelles fonctions…). Les plus curieux pourront en apprendre plus sur les méthodes utilisées pour accélérer les déversements de fichiers et dossiers ; rendre l'interface plus réactive même pendant des opérations potentiellement bloquantes et pour occuper moins de RAM.

Détail intéressant, alors que Transmit 5 sait se brancher à une petite dizaine de services dans le nuage (Amazon, Dropbox, Microsoft, Box, Rackspace, etc), ce sont toujours les bons vieux serveurs FTP qui écrasent tout le monde dans les usages au quotidien.

Grâce aux statistiques fournies anonymement par ses clients, Panic a observé que l'écrasante majorité des services vers lesquels ils se tournent se répartissent à parts égales entre le sFTP et le FTP (la version non sécurisée). S3 d'Amazon était le service commercial le plus populaire mais bien minoritaire dans l'ensemble. Ce qui fait dire à Sasser que l'ajout de futurs services ne se fera qu'après mûre réflexion, d'autant que cela rend l'assistance technique plus compliquée derrière.

Répartition des services utilisés par les clients de Transmit

Sasser évoque ensuite les choix effectués quant au fonctionnement de l'infrastructure serveur de Panic et de son service de synchronisation Panic Sync : « Même s'il nous apparaît que des sociétés comme AWS, Heroku et DigitalOcean fournissent toutes de précieux services, nous préférons toujours bâtir nos sites sur nos propres serveurs et infrastructures ». Ce qui a donné lieu en 2017 à un déménagement des données des utilisateurs de Panic Sync sur des serveurs gérés en nom propre.

Dégager des revenus suffisants avec des applications professionnelles sur iOS demeure un casse-tête pour Panic qui a stoppé le développement de Transmit pour iOS au début de l'année. Les ventes n'étaient pas suffisamment au rendez-vous (lancée en 2014, l'app coûtait 10,99 €). L'ambition d'y parvenir un jour n'est pas abandonnée (le cas de The Omni Group prouve que cela peut marcher) et il précise que Coda ainsi que Prompt pour iOS se vendent assez pour justifier qu'ils existent toujours. D'ailleurs, Coda pour iOS doit recevoir à terme des implants venus de son défunt camarade Transmit.

La question de passer sur un modèle économique de l'abonnement agite toujours les discussions en interne, poursuit Cabel Sasser. Aucune hypothèse n'est écartée mais rien n'est décidé non plus :

On continue à débattre sur la question de savoir combien de temps les gens vont accepter de payer des logiciels macOS au prix fort. Est-ce que le moment est venu de réfléchir à un tarif d'abonnement, qui pourrait conduire à des mises régulières et fréquentes des logiciels de Panic — au lieu d'en garder de côté pour de grosses "mises à jour majeures" — choses qui pourrait être alléchantes ? D'un autre côté, nous savons que beaucoup de gens n'aiment pas les abonnements, pour de multiples et bonnes raisons. On va encore étudier la question tout au long de 2018.

Pour mémoire, Transmit 5 est vendu 45 $, il s'est écoulé 7 ans entre cette version majeure et la précédente payante, la 4.0.

D'autres petites choses sont abordées dans ce billet de blog. Comme le chantier de la refonte de Coda sur macOS, pour l'instant surnommé "Coda Next". Un éditeur de texte dont Panic a bien conscience qu'il n'est plus au gout du jour. Maintenant que Transmit est lancé sur de nouveaux rail, le tour est venu pour Coda :

Il s'agit d'une réécriture intégrale de notre version macOS de Coda. Nous allons utiliser tout ce que nous avons appris de notre expérience passée, tout ce que nous savons du développement web aujourd'hui et tout ce que nous ont dit nos clients, et nous allons complètement redéfinir Coda et le préparer pour l'avenir.

En guise d'amuses bouche, Sasser énumère quelques généralités comme une interface au design allégé, un workflow modernisé et des outils de développement actualisés. Il ne cite que deux petits exemples où Coda doit rattraper son retard sur une concurrence de bon niveau et parfois même gratuite : une fonction de curseurs multiples pour travailler simultanément à plusieurs endroits d'un fichier et une autre de minimap pour obtenir une vision d'ensemble sur un document particulièrement long.

Le cœur de ce Coda s'appuiera largement sur son cousin pour iOS. Cette version sert déjà au quotidien pour quelques-uns des développeurs de Panic, mais Sasser se garde de toute indication pour sa date de sortie : « il reste encore beaucoup de travail à faire ».

Chez Panic, à Portland, dans l'Oregon

Cabel Sasser écrit ensuite que l'idée d'une version Mac du client SSH Prompt n'est pas écartée mais aucun développement n'a été lancé. Il raconte aussi que son équipe avait travaillé, avant de passer à autre chose, sur une app iOS de partage de musique baptisée "Audion" (comme son logiciel Mac abandonné en 2004 et qui failli devenir iTunes) : « une sorte d'Instagram musical. Elle avait au moins un élément d'interface dont je reste convaincu qu'il était original et épatant. Un jour on racontera cette histoire ».

Enfin, Panic va distribuer un autre jeu, différent de Firewatch qui a rencontré un joli succès sur plusieurs plateforme et qui s'apprête à arriver sur la Switch, mais point de détails pour le moment ni d'indications sur son genre.

Rejoignez le Club iGen

Soutenez le travail d'une rédaction indépendante.

Rejoignez la plus grande communauté Apple francophone !

S'abonner