Petit à petit, le codec AV1 est adopté par les logiciels grand public. Dans sa version 3.0.5 sortie récemment, VLC améliore significativement sa prise en charge du codec vidéo amené à devenir le futur standard de l’industrie. Le lecteur vidéo tire logiquement parti de dav1d, un décodeur AV1 performant mis au point par les équipes de VideoLAN et FFmpeg.
Concrètement, VLC lit un plus grand nombre de vidéos AV1 et les lit plus efficacement. Les versions précédentes ne savaient pas du tout lire les clips AV1 expérimentaux encodés par Netflix, par exemple. Sur un MacBook Pro 13" Touch Bar 2016, VLC 3.0.5 assure une lecture fluide de la vidéo Chimera 10 bit 1280x720 (l’application prend plus de 100 % du CPU et exploite également le GPU) jusqu’à la moitié environ. La séquence du garçon dans l’eau semble poser problème ensuite.
Au passage, la mise à jour de VLC corrige un problème de décodage matériel pour les flux HEVC sur Mac, prend en charge (de manière minimale) le mode sombre de macOS Mojave et est approuvée par le « notaire Apple », une nouvelle mesure de sécurité introduite avec Mojave.
L’AV1 qui, pour rappel, a l’avantage d’être libre et plus optimisé que le HEVC, poursuit également sa route dans Windows 10. Le système d’exploitation de Microsoft le prend en charge depuis sa version 1809, par l’intermédiaire d’une extension encore en bêta.
La prochaine mise à jour majeure de Windows 10 (version 1903) pourra en plus gérer l’AVIF, ou AV1 Image File Format, un format d’image basé sur l’AV1. D’après les premières expérimentations réalisées début 2018, les images encodées en AV1 sont 15 % plus légères que celles en HEIF, le format nouvellement utilisé par Apple et lui-même plus optimisé que le JPEG.
L’AV1 est concocté par l’Alliance for Open Media, un consortium rassemblant tous les acteurs majeurs de l’industrie (Google, Apple, Microsoft, Amazon…). YouTube et Netflix ont tous les deux commencé à tester le codec. Sa généralisation est escomptée autour de 2020.