Comme tous les ans, The Omni Group fait part de ses intentions pour l’année à venir en même temps qu’un bilan de la précédente. L’arrivée d’iPadOS en 2019 a contraint le créateur d’OmniFocus de changer ses plans, pour gérer toutes les nouveautés proposées par Apple, comme la gestion de plusieurs fenêtres ou encore la meilleure intégration avec iCloud Drive. De ce fait, une partie du travail prévue pour l’année dernière a été repoussée à cette année, notamment du côté de l’automatisation.
Quand toutes les apps de l’éditeur fonctionnaient sur macOS, AppleScript était sa solution par défaut pour automatiser des tâches dans ses apps. Mais iOS ne propose pas cette fonction, et c’est pourquoi The Omni Group a introduit courant 2017 sa propre solution, basée sur JavaScript. En 2020, elle sera ajoutée à OmniFocus, son gestionnaire de tâches, alors que les trois autres apps de l’entreprise (OmniOutliner, OmniGraffle et OmniPlan) la prenaient déjà en charge.
Le partage de tâches devrait aussi (enfin) arriver dans OmniFocus en 2020, tandis que l’éditeur veut renforcer les liens entre ses apps. Une mise à jour majeure de son gestionnaire de projets OmniPlan est prévue dans les prochains mois, et cette version permettra de suivre plus facilement les dépenses associées à un projet.
La nouveauté la plus importante toutefois ne sera pas la plus visible. The Omni Group va généraliser le système de licences construit autour du web mis en place l’an dernier pour OmniFocus. Depuis l’arrivée de l’App Store d’iOS et du Mac App Store de macOS, le système que l’on avait connu depuis des années et basé sur l’achat d’une licence finale à chaque version majeure a volé en éclats. C’est pire sur iOS où l’App Store est le passage obligé pour télécharger une app, mais ce modèle a aussi largement été remis en cause sur macOS.
L’éditeur a essayé de reproduire dans le cadre de l’App Store un système de licences similaire à celui qui l’avait fait vivre pendant des années. Les apps sont proposées au téléchargement gratuitement, puis toutes les fonctions sont disponibles pendant une période donnée, et il faut ensuite payer un achat in-app pour continuer à utiliser l’app. Cela fonctionne, mais c’est extrêmement complexe pour le développeur et assez confus pour l’utilisateur.
Pour OmniFocus 3, il fallait trouver autre chose, puisque le gestionnaire de tâches peut aussi servir dans un navigateur web, loin des boutiques d’apps d’Apple. The Omni Group a donc créé un système centré sur le web, avec un abonnement mensuel qui débloque l’app partout. Ce mécanisme va être repris pour toutes les autres apps de l’éditeur, mais pas forcément sous la forme d’un abonnement. On pourra aussi créer un compte, acheter une app pour un prix fixe et ensuite se connecter dans cette app et l’utiliser normalement.
Cela revient à acheter une licence hors des boutiques d’Apple et l’utiliser sur des apps téléchargées via ces boutiques. Pour respecter les règles de l’App Store, ces offres ne seront sans doute pas mises en avant depuis les apps et des achats in-app devront toujours être proposés. Mais c’est une piste intéressante pour contourner les limites de la boutique et faire payer éventuellement les mises à jour majeures des apps.