Février verra l'arrivée de Big Mail, un nouveau logiciel de courrier électronique qui, comme d'autres avant lui, a pour mission de réinventer cette catégorie. Son unique développeur, qui le proposera sur macOS, iOS et iPadOS, entend le faire par quelques originalités d'interface et un accent mis sur la confidentialité.
Dans sa plus simple expression, Big Mail, conçu par le développeur indépendant britannique Phillip Caudel, ressemble à ses prédécesseurs avec son interface en colonnes et ses listes de courriers et de dossiers de rangement. Cependant le logiciel se démarque — et ressemble parfois à Hey lancé l'été dernier — dans la manière dont il peut trier et présenter certains de ces messages.
Big Mail repose sur un concept de « Scenes », affichées comme des dossiers où, à l'intérieur, l'interface de présentation d'un mail varie automatiquement en fonction de sa nature.
Un courrier appartenant à une liste de diffusion aura une présentation plus proche de celle d'un article (là on pense quelque peu à Flipboard) et sans le bouton de réponse devenu inutile dans ce cas de figure. Dans la vue générale de vos newsletters (capture plus bas à gauche), vous aurez la liste des derniers mail reçus, celle des émetteurs les plus fréquents et celle des listes actives durant le mois courant.
Autre exemple de scènes, celui des mail de factures reçus après des achats en ligne. Ce sera visuellement plus attractif qu'une bête liste de messages et Big Mail tâchera d'établir et d'indiquer la somme des dépenses faites sur le mois en cours.
Ces scènes adaptant leur affichage automatiquement en fonction du type de l'email, l'utilisateur ne doit rien avoir à faire. On verra dans la pratique, avec la masse et la diversité de courriers reçus quotidiennement, comme Big Mail s'en sortira. Il y aura quatre autres types de scènes — Notifications (capture ci-dessous), Fichiers, Événements et Conversations — et d'autres sont prévues à terme.
En plus des Scenes, les utilisateurs disposeront de « Collections ». Des dossiers dans lesquels seront regroupés les messages de personnes échangeant autour d'un sujet (un projet en cours par exemple) et où les pièces-jointes et participants seront mis en exergue d'une façon plus claire.
Ces espaces de travail seront créés par l'utilisateur de Big Mail qui glissera quelques mails dans ses différents dossiers. Après cet entrainement, le logiciel devra se débrouiller seul pour trier et remplir ces dossiers Collection avec les bons courriers.
À la manière de Hey, Big Mail permettra d'écarter de la boite d'arrivée le premier mail reçu de nouveaux expéditeurs. Charge à l'utilisateur, par un système de pouces levé/baissé, de décider ce que le logiciel devra faire avec les suivants. Soit les laisser passer et entrer dans les autres dossiers, soit les rejeter automatiquement.
Le dernier avantage mis en avant par Phillip Caudel est le traitement effectué en local sur ces mails. Contrairement à Spark et ses homologues, Big Mail n'utilise pas ses propres serveurs pour le routage et l'analyse d'une portion des mails reçus. Tout est effectué sur l'appareil, souligne le développeur, qui prévoit de faire payer son logiciel selon un schéma a priori traditionnel mais qu'il n'a pas encore détaillé.
Enfin, Big Mail aura des fonctions devenues classiques — chez les concurrents de Mail du moins — comme l'envoi différé ou l'annulation expresse d'une expédition. Pour l'heure le développeur recrute de nouveaux bêta-testeurs avant la sortie du programme le mois prochain.