UTM est une app de virtualisation basée sur QEMU, une solution open-source qui existe depuis plusieurs années, dont la principale particularité est de fonctionner sur iOS. Les règles de validation de l’App Store l’empêchent d’être une app proposée sur la boutique d’Apple, mais son code source est disponible pour qui veut la compiler. Et grâce à cette app, on peut en effet virtualiser Android, Windows et même macOS sur un appareil iOS :
- UTM virtualise Windows et Android sur un appareil iOS
- macOS sur iPad, c'est possible mais compliqué et pas très utilisable
Ses concepteurs ont décidé de ne pas s’arrêter là et ils proposent désormais une version macOS d’UTM. Celle-ci est proposée gratuitement sur le dépôt GitHub du projet, mais aussi sur le Mac App Store, puisque les apps de virtualisations sont autorisées par Apple sur le Mac. Sa naissance côté iOS lui apporte un avantage décisif dans ce domaine : elle fonctionne tout aussi bien sur les Mac Intel que les Mac Apple Silicon.
UTM est ainsi capable de faire tourner une distribution GNU/Linux arm64 sur un Mac Apple M1, mais aussi Windows 10 ARM sans encombre. Point important à noter toutefois, il n’y a pas de prise en charge de l’accélération graphique et cette solution de virtualisation ne conviendra pas pour jouer. Mais pour de la bureautique, elle peut très bien suffire sur n’importe quel Mac, même s’il y a quelques limitations par rapport aux apps de virtualisation historiques, comme l’absence de glisser/déposer entre macOS et le système virtuel, ou encore l’absence de prise en charge des périphériques de stockage USB.
UTM reste une solution jeune qui est toujours en développement actif. Si vous voulez participer à ce travail en cours, vous pouvez le faire directement sur GitHub si vous avez les connaissances nécessaires, ou bien en achetant la version Mac App Store. Techniquement identique à celle proposée sur le site officiel, elle est vendue 10,99 € pour financer le travail des développeurs.
Reposant sur la couche de virtualisation de macOS, UTM nécessite Big Sur pour fonctionner. Son interface n’est pas traduite en français.