Qu'est-ce qui précède à chaque fois une nouvelle version de macOS ou de Windows ? Parallels Desktop évidemment ! Le logiciel de virtualisation se met au diapason de macOS Monterey, Windows 11 et des Mac Apple Silicon dans une mise à jour majeure maintenant disponible. Mais si Parallels Desktop 17 se montre complet, sa pertinence est de plus en plus contestée…
Comme chaque année, l'une des principales nouveautés est la prise en charge de nouveaux systèmes d'exploitation. Ainsi, Parallels Desktop 17 gère macOS Monterey en tant que système d'exploitation hôte et client, et cela fonctionne aussi bien sur les Mac Intel que sur les Mac Apple Silicon.
Grâce aux avancées de l'hyperviseur de macOS 12, on peut faire tourner une machine virtuelle Monterey sur un Mac M1 sous Monterey, ce qui n'était pas possible avec Big Sur. Les Mac Intel gardent l'avantage d'une plus grande compatibilité, que ce soit en tant qu'hôte ou que client, les systèmes x86 étant plus nombreux que les systèmes ARM.
La prise en charge de Windows 11 est bien de la partie elle aussi. Le doute planait un peu compte tenu des nouveaux prérequis techniques fixés par Microsoft, mais Parallels Desktop 17 parvient bien à virtualiser le nouvel OS. Il le fait même par défaut sans puce de sécurité (TPM) virtuelle, mais on peut en activer une dans les options pour utiliser BitLocker et Secure Boot, deux fonctions de protections des données de Windows.
Sur Mac M1, Parallels est toutefois confronté à un problème indépendant de sa volonté : Microsoft ne commercialise pas de version ARM de Windows. On peut récupérer un Windows 10/11 ARM par le biais du programme Insider, mais il ne s'agit pas d'une solution officielle et Microsoft ne propose aucune assistance. Cela ne menace-t-il pas Parallels Desktop ?
« Nous nous assurons que la solution technique fonctionne », a répondu Gérard Métrailler lors d'un point presse. Le vice-président exécutif de Corel renvoie la balle à Microsoft, avec qui il y a des « discussions régulières », au sujet d'une éventuelle commercialisation de Windows ARM.
La question de la pertinence de Parallels Desktop se pose en fait doublement, car Microsoft vient de lancer son abonnement Windows 365 qui permet d'utiliser en streaming un PC hébergé dans le cloud. Gérard Métrailler y voit une « validation » de Parallels Remote Application Server (RAS), son offre existante de postes de travail virtuels à distance. Face au rouleau compresseur Microsoft, il souligne l'aspect multi-cloud de Parallels RAS qui permet plus de contrôle. Et selon lui les machines virtuelles locales n'ont pas dit leur dernier mot. Il y a toujours des endroits où la connexion internet fait défaut, comme en avion ou dans certains hôtels, fait-il valoir.
Malgré tout, quand on le questionne sur l'évolution de sa clientèle, l'éditeur reconnait que Parallels Desktop n'est plus aussi important qu'à une époque. Autant la compatibilité avec Windows avait été un argument de vente au lancement des Mac Intel au milieu des années 2000, autant Apple n'a pas l'air de s'inquiéter de l'absence de Windows sur les Mac Apple Silicon.
Si vous faites partie de ceux qui comptent toujours sur Parallels Desktop, les améliorations de la version 17 devraient en tout cas vous parler. Les traditionnelles améliorations de performances sont au rendez-vous : sur tous les Mac, la reprise de la VM est jusqu'à 38 % plus rapide, les graphismes OpenGL jusqu'à 6 fois plus rapides et les graphismes en 2D dans Windows jusqu'à 25 % plus rapides. Il y a aussi des optimisations spécifiques aux Mac M1 : démarrage de Windows 10 ARM jusqu'à 33 % plus rapide et performances graphiques Direct X11 jusqu'à 28 % plus rapide, entre autres. L'interface utilisateur de Windows se montre plus réactive grâce à un nouveau pilote d'affichage.
Sur les Mac M1, Windows 10 reconnaît l'état de la batterie de l'ordinateur et active le mode économie d'énergie quand c'est nécessaire. Les VM Linux sont compatibles avec l'audio multicanal, détectent les prises jacks et leur affichage est adapté dynamiquement quand on redimensionne leur fenêtre.
Par ailleurs, tous les Mac bénéficient d'un gestionnaire automatique des ressources qui propose les ressources matérielles à allouer en fonction de sa configuration, d'un meilleur contrôle de l'espace disque des VM, d'une prise en charge améliorée des périphériques USB 3.1 (on peut lire leur nom dans l'interface de Parallels) et d'un glisser-déposer simplifié entre Windows et macOS.
Les tarifs ne bougent pas. L'édition standard de Parallels Desktop 17 est vendue 99 € en licence perpétuelle ou 79 € en étant liée à un abonnement annuel. La mise à niveau depuis une version précédente coûte 49 €. Il y a également une version Pro à 99 €/an qui comprend en plus une conversion simplifiée d'un clone lié en machine virtuelle indépendante et un plug-in Visual Studio amélioré. Pour les entreprises, l'édition Business à 99 €/an inclut des outils d'administration. Une version d'essai gratuite valable 14 jours est disponible.