Opera lance une révision importante de son navigateur. Opera One introduit une nouvelle manière de gérer ses onglets, une interface plus modulaire ainsi qu'un moteur d'affichage voulu plus efficace.
Opera One est encore en développement avec pas mal de mois de travail d'ici la finale, mais on peut le télécharger et le tester (l'interface est déjà traduite). Il est proposé en deux versions Intel et Apple Silicon.
L'éditeur norvégien parle d'une « navigation liquide » et d'une « interface modulaire ». Derrière ces descriptions se cachent une nouvelle manière de gérer ses onglets ainsi que des préparatifs pour l'intégration des services d'intelligence artificielle générative, à la ChatGPT. Ce dernier est maintenant affiché par défaut dans la barre latérale, accompagné de ChatSonic. Tout cela peut-être modifié, l'interface d'Opera reste par nature très personnalisable.
Opera va bientôt rapidement synthétiser des pages web grâce à ChatGPT
Opera a voulu élaguer son interface en vue de préparer l'arrivée de futures extensions et l'intégration de services d'IA. Cela reste encore un peu vague, mais l'éditeur explique vouloir rendre l'interface plus dynamique et contextuelle :
Le navigateur Opera entame ainsi sa métamorphose en un navigateur qui s'adaptera dynamiquement aux besoins de l'utilisateur en ne mettant au premier plan que les fonctionnalités clés : les modules pertinents d'Opera One s'ajusteront automatiquement en fonction du contexte, offrant à l'utilisateur un aperçu plus fluide et une expérience de navigation sans effort.
Des îles pour les onglets
La partie onglets donne naissance au concept « d'île ». Dans Opera One, lorsque vous ouvrez plusieurs pages d'un même site — par exemple des réservations de vol, d'hôtel et de voiture sur Booking ou Kayak — tous les onglets sont automatiquement réunis dans un même ensemble — une île d'onglets — distingué des autres par une barre de couleur.
Ce groupe peut être replié ou déplié dans la barre des onglets, on peut y glisser un autre onglet déjà ouvert ou en créer un nouveau directement à l'intérieur.
Il serait encore plus pratique qu'Opera One sache de lui-même réunir dans une île des onglets appartenant à la même thématique — et pas uniquement en se basant sur leur nom de domaine — mais on n'en est pas encore là.
De même, si vous avez une île avec des onglets du site d'Apple par exemple et que plus tard vous ouvrez une autre page de ce même site, le nouvel onglet ne sera pas rattaché d'emblée à ses devanciers, il faut le glisser soi-même dans le groupe.
Ces îles d'onglets sont restaurées lorsqu'on relance le navigateur — le choix est proposé à la fermeture — et elles pourront être associées à des Espaces pour cloisonner encore plus les onglets ouverts. Un principe que l'on peut rapprocher de celui des groupes d'onglets dans le dernier Safari.
Toujours dans cet esprit de fluidifier l'utilisation de son navigateur, Opera a apporté des changements dans la façon dont sont rendus les contenus et animations des pages et ceux de l'interface, de manière à ce qu'il soient multithreadés et limiter les ralentissements et microblocages.
Opera One remplacera la version actuelle d'Opera sur Windows, macOS et Linux vers la fin de l'année.
Source : Opera