Photomator gagne en autonomie sur Mac. Jusque-là, cet excellent logiciel de retouche s’appuyait sur la bibliothèque de Photos uniquement. Avec la version 3.3 qui vient de sortir, il gagne un explorateur de fichiers permettant son utilisation avec n’importe quels dossiers.
Il suffit de glisser les dossiers dans la barre latérale pour que leurs images soient affichées au sein de Photomator. Contrairement à Lightroom ou d’autres, le logiciel lituanien ne crée pas de bibliothèque, il sert d’interface directe avec le contenu du Finder.
Cette approche a le mérite de la simplicité et de la rapidité : en théorie, l’« importation » de dizaines de milliers de photos se fait en un instant. En pratique, l’ajout de 70 000 photos a demandé quelques minutes et quelques roues colorées sur mon MacBook Air M1. De même, le lancement de l'app demande à chaque fois une poignée de secondes, le temps que les photos soient chargées. Cela est peut-être lié à la version bêta de Photomator 3.3 que j’ai entre les mains. L'éditeur m'a en tout cas indiqué qu'il y aurait des améliorations de performances dans une version 3.3.1 ou 3.3.2 à venir bientôt.
Toutes les actions sur les dossiers (changement de nom ou suppression) et sur les photos réalisées dans Photomator sont répercutées immédiatement dans le Finder. Si les dossiers contiennent des sous-dossiers, l’arborescence est respectée. Le logiciel ne va pas plus loin dans la gestion des fichiers : il n’y a pas de filtres, de système de favoris, de dossiers intelligents ou même d’albums. Si on veut parcourir ses photos autrement qu’en cliquant sur le nom de ses dossiers, il faut basculer sur sa bibliothèque Photos (cette bibliothèque et les dossiers du Finder ne cohabitent pas dans la même barre latérale) ou s’en remettre à une autre application.
Cette nouvelle version permet en tout cas de tirer parti des puissants outils de retouche de Photomator (agrandissement, amélioration automatique, remplacement de couleur, sélection du ciel, LUT…) avec des sources autres que la bibliothèque de Photos, y compris des supports de stockage externe ou des services de stockage dans le cloud. On peut copier-coller les modifications d’une photo à une autre et exporter les clichés avec les options de partage natives de macOS.
Par défaut, les retouches sont non destructives : les modifications sont enregistrées dans un fichier lié à la photo originale. C’est utile si l’on veut annuler une retouche, mais il y a un inconvénient : les modifications n’apparaissent pas dans les autres applications. C’est pour cette raison qu’une option donne la possibilité de modifier les fichiers originaux.
La version de démonstration de Photomator permet d’éditer un nombre limité de photos. Photomator pour Mac coûte 5,49 €/mois, 34,99 €/an ou bien 99,99 € en licence perpétuelle. L’application requiert macOS 13 Ventura au minimum.
Prise en main de Photomator sur Mac : l’héritier inespéré d’Aperture ?