Les créateurs de Wunderlist lancent Superlist, leur nouveau gestionnaire de tâches. Un utilitaire qui met les listes au centre de l'organisation. Lancé depuis l'Allemagne en 2010 sous la conduite de Christian Reber, Wunderlist avait connu une certaine popularité dans le domaine des gestionnaires de tâches, avec une interface agréable d'emploi. Le logiciel avait été vendu en 2015 à Microsoft, qui l'a retiré du marché cinq ans plus tard au profit de son To Do. Reber avait alors proposé au patron de Microsoft de lui racheter ce qui restait de Wunderlist, en vain.
La même année, Reber annonça qu'il travaillait sur un nouvel utilitaire, au nom déjà trouvé : Superlist. Il est aujourd'hui disponible sur macOS, iOS, Android et en version web.
L'application propose une gestion de tâches, mais ce sont les listes — de ces tâches — qui tiennent la barre. On crée d'abord une liste qui contiendra des tâches, lesquelles, tel un jeu de poupées russes, peuvent contenir chacune d'autres tâches, mais aussi des notes, des images, des fichiers. On peut ainsi mettre sur pied de véritables petits projets avec des dates de complétion, des rappels et un partage avec d'autres utilisateurs. Dans la colonne latérale, Superlist propose plusieurs vues pour consulter toutes les tâches du jour à faire, ou l'intégralité des tâches enregistrées ou encore les messages échangés entre participants à un projet.
Superlist, ne fonctionne pas en vase clos, il sait s'interfacer avec différents services tels qu'une messagerie mail/Gmail (un courriel pourra être transformé en tâche), Google Calendar, To Do, Slack, GitHub, Linear et Figma. Il faudra cependant passer sur la version Pro (à partir de 8 à 10 $ par mois) pour obtenir les fonctions les plus avancées et travailler en équipe.
L'utilisateur solo n'est pas disqualifié pour autant. La formule gratuite peut suffire si l'on n'abuse pas de photos. Elle comprend un quota de stockage de 500 Mo et 10 Mo d'upload, le partage de 5 listes avec 5 personnes et un nombre illimité de listes, tâches, notes et rappels.
L'app mérite un coup d'œil, mais cette version 1.0 a encore des angles vifs. Elle n'est pas native, ce qui donne une interface qui ne répond absolument pas aux canons d'Apple. L'option de créer son compte au moyen de Connexion avec Apple est proposée sur iOS, mais elle a été oubliée sur macOS (on peut utiliser sinon Google ou un simple email). Et nous avons remarqué à une occasion quelques bugs dans la saisie de textes qui avait un comportement erratique. Enfin l'app est encore en anglais.