Alors que les rumeurs veulent la voir disparaitre de l’iPhone, la fameuse encoche fait son apparition sur les nouveaux MacBook Pro 14" et 16". Si elle ne renferme pas de système TrueDepth, elle permet d’affiner la bordure supérieure de l’écran, puisque la webcam 1080p peut mordre sur l’écran. Avec des conséquences évidentes sur la présentation de la barre des menus.
Steve Jobs était particulièrement fier de la pomme qui trônait au milieu de la barre des menus de la première version publique de Mac OS X, comme un point de symétrie pour l’interface, et le symbole des ambitions d’Apple. Son enthousiasme n’avait pas duré, et la pomme avait rapidement retrouvé sa place séculaire à gauche de la barre des menus. Une vingtaine d’années plus tard, c’est une encoche qui vient couper la barre en deux.
Première conséquence, la barre des menus connait une poussée de croissance. Sa hauteur de 22 points, soit 44 pixels sur les écrans Retina, est presque doublée pour atteindre 74 pixels. Ses bords épousent les contours de l’écran, la police est plus délicate et les espacements plus généreux, et son arrière-plan coloré recouvre entièrement l’encoche.
Apple fournit quelques APIs aux développeurs pour gérer ces nouvelles contraintes, et notamment éviter la collision des menus avec l’encoche. Les menus les plus complexes devront s’étaler de part et d’autre de l’encoche, ce qui ne manquera pas de stupéfier certains utilisateurs.
En plein écran, la barre des menus disparait… et l’encoche aussi. Apple éteint les diodes environnantes, avantage de la technologie mini-LED, pour camoufler la découpe. Les applications peuvent alors profiter d’un écran au format 16:10 complet. L’illusion pourra toutefois être cassée, puisque macOS Monterey intègre une nouvelle option pour conserver la barre des menus en plein écran.
Apple fait toutefois un usage immodéré de cette présentation dans ses supports de communication, et choisit précautionneusement les rares menus illustrés, comme si elle n’assumait pas complètement son choix. Mais enfin, on comprend maintenant pourquoi il fallait planquer la poussière des menus d’états sous le tapis du Centre de contrôle.