Depuis le MacBook Pro Retina en octobre 2013, seul le Mac Pro a adopté le Thunderbolt 2 — il faut dire que les autres machines de la gamme n’ont pas été revues depuis, ou seulement à la marge. Cela n’a pas empêché les fabricants les plus réactifs d’adapter leurs produits : l’Apple Store en ligne stocke une trentaine de références de disques Thunderbolt 2 LaCie, Promise ou encore G-RAID.
Le Thunderbolt 2 ne se limite toutefois pas au stockage : c’est l’interface principale des châssis d’extension de Magma et Sonnet. Ce dernier semble d’ailleurs avoir repris des couleurs grâce au Thunderbolt, dont les possibilités lui ont donné l’idée de stations d’accueil ou de convertisseurs Ethernet 10G. Dans un autre domaine, Blackmagic a doté son nouveau scanner de films d’une connectique Thunderbolt 2 pour permettre la numérisation en temps réel à pleine qualité.
Comme son prédécesseur, le Thunderbolt 2 s’adresse d’abord et avant tout aux professionnels, et seuls les fournisseurs de solutions liées de près ou de loin à la vidéo s’y intéressent activement pour le moment. Quand bien même il s’agirait du seul domaine capable de profiter de la bande passante de 20 Gb/s que l’on pourrait regretter que d’autres fabricants traînent la patte.
Bien sûr, le « simple » Thunderbolt convient parfaitement à nombre d’applications, mais il ne faut pas oublier que tous les appareils Thunderbolt ont vocation à faire partie d’une chaîne. Qu’un lecteur de cartes, qu’un disque dur, qu’une interface tarde à passer au Thunderbolt 2, et il prend le risque d’être le maillon faible d’un ensemble d’équipements.
Intel et Apple se heurtent à un problème classique : elles travaillent déjà sur un Thunderbolt 3 qui sera capable d’alimenter des appareils jusqu’à 100 W, alors que les fabricants ont à peine commencé à adopter le Thunderbolt tout court. Ce n’est pas le changement annoncé de prise qui arrangera les choses.