Après avoir vérifié si la blague de la façade de Mac Pro utilisée comme râpe à fromage fonctionnait dans la vraie vie, iFixit est passé au démontage de la nouvelle génération de la tour d'Apple.
Dès le départ c'est une bonne surprise avec un boîtier qui se retire sans effort une fois soulevée et tournée la poignée supérieure. Cela signifie aucune vis ni élément adhésif.
L'intérieur de cette carapace révèle des broches pogo placées sous le bouton d'allumage. Lorsqu'elles perdent leur connexion avec l'intérieur de la machine — au moment où l'on retire ce boitier — l'alimentation du Mac Pro est coupée automatiquement. De toute façon il faudra aussi débrancher la tour pour retirer complètement sa carrosserie.
Avec toujours rien dans les mains, le démontage se poursuit par le retrait des capots de protection autour des bancs de barrettes mémoire, que l'on peut ôter également sans se casser la tête. À l'intérieur de ces protections figurent des schémas qui précisent où insérer les barrettes en fonction du nombre dont on dispose (de 4x8 Go à 12x128 Go soit 1,5 To pour 30 000 €).
Le premier outil apparaît à l'étape de dévissage des pieds du châssis. Il faut de préférence un modèle coudé car les vis sont logées à l'intérieur même de la base du tube qui dessine le squelette de la machine. Au moins elles ne seront pas perdues. Une fois les pieds retirés on pourra les remplacer par les roulettes en option, mais il faut contacter Apple (pour les commander à l'achat, c'est une option à 480 €).
La suite est à l'avenant, tout se démonte avec un minimum d'effort et le plus souvent sans outils ou même en dévissant à la main. Le plus long, explique iFixit, est le bloc d'alimentation maintenu… par une seule vis à tête standard.
Les 3 gros ventilateurs se retirent d'un seul trait, après avoir ôté six vis, mais sans qu'il soit nécessaire de débrancher un quelconque câble. L'alimentation passe en fait par des contacts.
iFixit relève qu'a contrario de tours plus classiques, le Mac Pro n'a pas besoin de ventilateurs dédiés supplémentaires pour le processeurs et les cartes graphiques. Quant aux filtres anti-débris et poussière que l'on trouve aussi ailleurs — et qui imposent de faire tourner les ventilos à un régime plus élevé et plus sonore, Apple a assuré ne pas en avoir besoin non plus.
Quelques tours de vis plus tard c'est l'énorme dissipateur thermique qui est retiré et laisse voir le processeur (iFixit a acheté la configuration de base avec le Xeon W 8 cœurs à 3,5 GHz).
Le premier câble rencontré et qu'il est nécessaire de débrancher est celui qui retient la carte-mère à l'alimentation. Après quoi on peut sortir ce grand plateau de composants du châssis.
Avec un score de 9/10 pour son indice de réparabilité, le site qualifie le design de ce Mac Pro de miracle de "fixmas" (sous-entendu un miracle de Noël pour réparateur). La machine est aisée à ouvrir, ses éléments se démontent sans complication, souvent sans outils et rares sont les fixations non standard. Restent le cas du SSD personnalisé par Apple et certaines réparations qui obligeront à se tourner vers les revendeurs agréés. À ce prix toutefois, on imagine mal les clients s'amuser à jouer du fer à souder ou confier leur outil de travail à n'importe qui.
Au passage, ce bon score, selon les critères d'iFixit, est du même tonneau que celui du Mac Pro de 2013 (8/10) dont la philosophie était complètement à l'opposé de son remplaçant.