Un clavier, c’est des touches, un peu d’électricité, et beaucoup d’électronique. Le problème, c’est que l’ordinateur ne sait pas quelle lettre est dessinée sur chaque touche, alors adapter un clavier au marché international est toujours un exercice complexe. Les premiers ordinateurs ne sont pas du tout conçus à cette fin : l’Apple II que l’on commence à trouver en Europe en 1977 nécessite non seulement un adaptateur secteur 110V et un écran à la norme américaine NTSC, mais son clavier ignore tout des caractères accentués. L’Apple II Europlus, spécialement destiné au marché européen en 1978, a bien corrigé son alimentation électrique et sa carte vidéo, mais il dispose toujours d’un clavier QWERTY !
Pour satisfaire un public international qui s’intéresse de plus en plus aux ordinateurs, mais qui a appris à taper sur des machines à écrire AZERTY, Apple propose un kit avec de nouvelles touches AZERTY, et surtout une nouvelle puce contenant le tableau d’équivalence entre chaque touche physique et chaque lettre. Physiquement, l’appui sur la touche A du clavier AZERTY envoie toujours le même signal électrique que la touche Q du clavier QWERTY, mais la carte-fille, grâce à la puce adaptée, renvoie bien un A vers la carte-mère.