C’est maintenant officiel, les Mac vont abandonner les processeurs x86 d’Intel au profit de processeurs « Apple Silicon » qui reposeront sur l’architecture ARM. Ce changement amène plein de questions et nous n’aurons pas toutes les réponses avant les premiers Mac commercialisés avec cette puce, ce qui est prévu pour la fin de l’année, mais Apple fait tout pour rassurer les utilisateurs.
La question des performances revient souvent quand on parle de l’architecture ARM. Il faut dire que ces processeurs ont longtemps eu la réputation d’être très efficients, mais pas très performants. Néanmoins, cela fait plusieurs années qu’Apple contredit cette réputation avec ses propres puces, qui dépassent désormais largement les processeurs pour portables d’Intel :
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Si vous aviez encore un doute, vous pouvez vous tourner vers le monde des serveurs pour savoir que les processeurs ARM peuvent concurrencer l’architecture x86. Au printemps, Ampere présentait une gamme de processeurs concurrente des Xeon d’Intel. Et par un heureux hasard de calendrier, on vient d’apprendre que le superordinateur le plus puissant au monde tourne sur des processeurs ARM.
Le « Fugaku » est un superordinateur japonais créé par l’institut de recherche RIKEN en partenariat avec Fujitsu qui fournit justement le SoC ARM utilisé autour d’un processeur 48 cœurs A64FX. Il contiendra à terme près de 160 000 processeurs, mais les mesures de performance pour établir le record ont été effectuées avec 152 064 nœuds « seulement ». Avec un score de 415,53 pétaflops, ce superordinateur ARM ridiculise le tenant du titre, le Summit d’IBM qui se contente de 146,8 pétaflops « seulement ».
Ces chiffres sont impressionnants, mais pas forcément très parlants, tant ces superordinateurs sont éloignés de l’informatique que nous utilisons au quotidien. C’est malgré tout intéressant de constater que les processeurs ARM se retrouvent partout, de nos montres aux superordinateurs, en passant par les ordinateurs désormais.
Fugaku entrera véritablement en action l’année prochaine, mais il a déjà servi, notamment à faire des calculs liés à la pandémie récente, pour mieux connaître le virus SARS_COV-2 responsable de la maladie. Ses concepteurs rappellent que c’est aussi la première fois en neuf ans que le Japon dispose du superordinateur le plus puissant au monde. Le reste du classement est largement monopolisé par les États-Unis et la Chine.
Source : The Verge