Suite de notre mini-série sur le mythe de l’évolutivité des PC. Le premier épisode se concentrait sur le processeur, le stockage et la mémoire-vive. Dans cette seconde partie, nous allons vous montrer que les évolutions graphiques possibles dans les PC ressemblent à un mythe : ce n'est ni simple ni réellement intéressant.
« Dans un PC, on peut changer la carte graphique »
Dans l'absolu, oui, mais changer de carte graphique n’est pas une sinécure. Pour commencer, oubliez cette option dans les PC portables : dans la majorité des cas, le GPU est soudé et même dans les rares cas où il est sur une carte fille (MXM), l’échange reste réservé aux plus bricoleurs d'entre vous. Le MXM n'a jamais été pensé pour le public, mais uniquement pour les constructeurs, qui peuvent proposer plusieurs variantes avec une même carte-mère. Ces cartes sont onéreuses, la compatibilité aléatoire, et qui plus est, la question du refroidissement est compliquée dans un portable.
Les problèmes techniques au changement de GPU
Dans un PC de bureau, c'est un petit peu plus facile. En théorie, vous pouvez substituer une vieille carte PCI-Express par une plus récente. En réalité, il faut prendre en compte plusieurs points, à commencer par le gain qui ne sera pas toujours flagrant. Les performances dans les jeux dépendent en partie du CPU, et si vous avez un processeur trop ancien, la nouvelle carte graphique sera bridée.
Deuxièmement, les cartes modernes peuvent être limitées par la carte mère. Pour prendre un exemple, la Radeon RX 6500 XT d'AMD, une (mauvaise) carte d'entrée de gamme sortie en 2022, s'interface en PCI-Express 4.0 4x. Et si vous avez un PC avec un bus PCI-Express 3.0, ce qui est courant ou 2.0 pour les PC plus anciens, vous allez diviser la bande passante de la liaison par deux ou quatre. Le bilan ? Des performances réduites de l’ordre de 10 à 15 % en passant en PCIe 3.0, sur une carte qui n’est déjà pas un foudre de guerre.