Il peut paraître un peu étonnant de parler de tracteurs sur un site dédié aux nouvelles technologies, mais le fabricant John Deere est pourtant emblématique dans sa lutte contre le droit à la réparation, de la même manière qu'Apple.
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Le site Vice en parlait dès 2018 dans un reportage en vidéo, les agriculteurs américains devaient parfois hacker des tracteurs avec un firmware ukrainien1 pour pouvoir effectuer certaines opérations de maintenance ou des réparations sans passer par les services de John Deere, très onéreux.
Depuis 2016, la marque empêche en effet les agriculteurs d'effectuer certaines tâches sur les tracteurs, en arguant du fait que les clients achètent le matériel, mais ne possèdent qu'un droit d'utilisation pour la partie logicielle. Le problème était tellement important aux États-Unis que le prix des tracteurs plus anciens et sans électronique (et surtout sans obligation de passer par John Deere pour valider la réparation) a explosé.
Un droit à la réparation
Finalement, la société a trouvé un accord avec les agriculteurs. Il permet aux réparateurs indépendants d'identifier et résoudre les problèmes, avec des outils à un prix juste et raisonnable, selon Zippy Duvall qui est le président du Farm Bureau2. L'accord se limite pour le moment aux États-Unis et à Porto Rico, mais il devrait être généralisé au reste du monde dans le futur.
Le but est donc d'éviter les problèmes comme celui montré récemment par Louis Rossmann (oui, celui qui répare de façon régulière des appareils Apple) dans une vidéo, où un agriculteur a été facturé 22 000 $ pour le remplacement d'un récepteur GPS, dont 4 500 $ pour un code d'activation déjà payé pour le modèle précédent.
Et pour terminer, vous pouvez rire d'une actualité sur la réparation des tracteurs, mais nous pourrions réécrire cette actualité très rapidement en remplaçant simplement « John Deere » par « Apple ». Pensez-y.