Et si Microsoft, véritablement, craignait Apple ? On peut s'amuser de cette idée. Et pourtant, il semble bien qu'un an avant le lancement en grande pompe de Vista, Microsoft ait eu des doutes sur la capacité du successeur de XP à tenir la comparaison avec Mac OS X.
Des emails révélés hier, par le juge Marsha Pechman, semblent le confirmer. Dans les faits, un article de Walter Mossberg, l'oracle des technologies au Wall Street Journal, aurait attiré l'attention des cadres de Microsoft. Dans son papier, intitulé "Quel PC acheter si vous envisagez de passer à Vista", W. Mossberg dressait la liste de ce qu'il allait falloir avoir pour faire tourner un PC confortablement.
Repéré par l'un des développeurs de Windows, Padmanand Warrier, l'article de W. Mossberg a vite fait de faire le tour de Redmond et est même remonté jusqu'à Richard Russell, responsable du projet Vista. Et P. Warrier de souligner certaines phrases de W. Mossberg dont l'ironie est assez évidente : "Vous n'avez aucune inquiétude à avoir quant à Vista si vous achetez un Mac qui ne fait pas tourner Windows". Et paf ! Et de pointer encore certaines idées : Tiger (on était à quelques mois de la sortie de Leopard) est "meilleur et plus sûr que Windows XP et offre déjà l'essentiel des fonctionnalités promises par Vista". Et paf, encore une fois !
Il semblerait que l'article de W. Mossberg ait fait l'effet d'une petite bombe chez Microsoft. La réaction de Richard Russel aurait été immédiate, pointant le manque d'une bonne promotion en amont du futur système. Vingt minutes ne s'étaient pas écoulées qu'il envoyait un mail à son équipe. À l'en croire, il fallait retenir de l'article de W. Mossberg qu'ils avaient échoué à faire comprendre ce qu'apportait Vista. Pour lui, Vista l'emportait sur Mac OS X parce qu'il savait tourner sur toute une série de machines, même les plus modestes.
En tout cas, R. Russel aurait retenu une leçon bien particulière. Il aurait ensuite mis sur pied la campagne "Vista Ready", devenue ensuite "Vista Capable" ("apte pour Vista"). Ce passeport pour Vista laissant entendre qu'un PC est alors à même de faire tourner Vista dans les meilleures conditions. Le logo collé sur les PC laissait alors entendre que la machine achetée allait offrir l'expérience ultime. Ça n'a pas été toujours le cas.
Sans peut-être le vouloir, l'avis de W. Mossberg est apparu alors comme clairvoyant. Depuis sa sortie, Vista bénéficie en effet d'une mauvaise réputation. Le fait que certains fabricants, ceux notamment dont les ultraportables ont rencontré le succès que l'on sait, réclament toujours et encore des licences XP n'a rien arrangé à l'affaire. Nombre d'utilisateurs ayant acheté une machine avec Vista ont même bravé les difficultés et ont réinstallé plutôt un XP, quitte à fouiner sur le net pour retrouver les drivers des matériels installés.
Conséquence, en tout cas, de ce problème de vocabulaire : Microsoft s'est retrouvée avec une class action, une action menée en justice collectivement, parce que sa campagne "Vista Capable" était jugée mensongère (lire : Nouveaux prix et nouvelle polémique pour Vista). C'est sur ce dossier que le juge Marsha Pechman se penche actuellement. C'est ce qui nous permet d'en savoir un peu plus sur cet étonnant échange de mails (il y en a eu, en interne des centaines) et sur l'image qu'à Redmond on se fait de Mac OS X. Encore un peu, et on croirait lire un mail rédigé par PC, ce personnage rondouillard qui symbolise Windows dans les campagnes de pub d'Apple.
Sur le même sujet :
- J'achèterais un Macintosh, si je ne travaillais pas pour Microsoft
Des emails révélés hier, par le juge Marsha Pechman, semblent le confirmer. Dans les faits, un article de Walter Mossberg, l'oracle des technologies au Wall Street Journal, aurait attiré l'attention des cadres de Microsoft. Dans son papier, intitulé "Quel PC acheter si vous envisagez de passer à Vista", W. Mossberg dressait la liste de ce qu'il allait falloir avoir pour faire tourner un PC confortablement.
Repéré par l'un des développeurs de Windows, Padmanand Warrier, l'article de W. Mossberg a vite fait de faire le tour de Redmond et est même remonté jusqu'à Richard Russell, responsable du projet Vista. Et P. Warrier de souligner certaines phrases de W. Mossberg dont l'ironie est assez évidente : "Vous n'avez aucune inquiétude à avoir quant à Vista si vous achetez un Mac qui ne fait pas tourner Windows". Et paf ! Et de pointer encore certaines idées : Tiger (on était à quelques mois de la sortie de Leopard) est "meilleur et plus sûr que Windows XP et offre déjà l'essentiel des fonctionnalités promises par Vista". Et paf, encore une fois !
Il semblerait que l'article de W. Mossberg ait fait l'effet d'une petite bombe chez Microsoft. La réaction de Richard Russel aurait été immédiate, pointant le manque d'une bonne promotion en amont du futur système. Vingt minutes ne s'étaient pas écoulées qu'il envoyait un mail à son équipe. À l'en croire, il fallait retenir de l'article de W. Mossberg qu'ils avaient échoué à faire comprendre ce qu'apportait Vista. Pour lui, Vista l'emportait sur Mac OS X parce qu'il savait tourner sur toute une série de machines, même les plus modestes.
En tout cas, R. Russel aurait retenu une leçon bien particulière. Il aurait ensuite mis sur pied la campagne "Vista Ready", devenue ensuite "Vista Capable" ("apte pour Vista"). Ce passeport pour Vista laissant entendre qu'un PC est alors à même de faire tourner Vista dans les meilleures conditions. Le logo collé sur les PC laissait alors entendre que la machine achetée allait offrir l'expérience ultime. Ça n'a pas été toujours le cas.
Sans peut-être le vouloir, l'avis de W. Mossberg est apparu alors comme clairvoyant. Depuis sa sortie, Vista bénéficie en effet d'une mauvaise réputation. Le fait que certains fabricants, ceux notamment dont les ultraportables ont rencontré le succès que l'on sait, réclament toujours et encore des licences XP n'a rien arrangé à l'affaire. Nombre d'utilisateurs ayant acheté une machine avec Vista ont même bravé les difficultés et ont réinstallé plutôt un XP, quitte à fouiner sur le net pour retrouver les drivers des matériels installés.
Conséquence, en tout cas, de ce problème de vocabulaire : Microsoft s'est retrouvée avec une class action, une action menée en justice collectivement, parce que sa campagne "Vista Capable" était jugée mensongère (lire : Nouveaux prix et nouvelle polémique pour Vista). C'est sur ce dossier que le juge Marsha Pechman se penche actuellement. C'est ce qui nous permet d'en savoir un peu plus sur cet étonnant échange de mails (il y en a eu, en interne des centaines) et sur l'image qu'à Redmond on se fait de Mac OS X. Encore un peu, et on croirait lire un mail rédigé par PC, ce personnage rondouillard qui symbolise Windows dans les campagnes de pub d'Apple.
Sur le même sujet :
- J'achèterais un Macintosh, si je ne travaillais pas pour Microsoft