"J'ai travaillé avec Steve [Jobs] pendant 16 ans. Maintenant je suis considéré comme un traître. Mais tout cela n'a rien à voir à voir avec Apple" explique Jon Rubinstein, ancien vice-président d'Apple et aujourd'hui président exécutif chez Palm dans un article de Newsweek.
Son arrivée chez Palm après qu'il ait quitté Apple et se soit temporairement retiré des affaires aurait rendu Steve Jobs furieux. Puis la constitution d'une équipe formée pour partie d'anciens d'Apple n'aurait fait qu'aggraver cette colère à son endroit (voir l'article Palm poursuit son marché chez Apple).
Apple et Palm même méthode
"Nous ne sommes pas en train d'essayer de fabriquer un clone d'iPhone" insiste Rubinstein qui contribua à la création de l'iMac puis pilota le développement des machines qui marquèrent le renouveau d'Apple, avant de diriger la division iPod.
En revanche il reconnaît volontiers que sa méthode est en tous points empruntée à celle qui fut mise en oeuvre lors du retour de Steve Jobs. Extrait de sa retraite mexicaine pour aider à relancer Palm, Rubinstein a commencé par annuler plusieurs projets en cours (dont l'ultra-portable Foleo, ndr) en ne gardant que quelques produits de transitions destinés à maintenir les ventes de la société en attendant que le Pre et webOS soient achevés.
Il a fait un grand ménage dans les équipes d'ingénieurs et remplacé la plupart de leurs responsables (voir l'article Rubinstein passe le balai chez Palm) en faisant venir de nouveaux talents. "Nous suivons très exactement la même méthode" explique Rubinstein en référence à sa période chez Apple sous la direction de Steve Jobs. Abandon de produits comme le Newton ou l'eMate, arrivée de nouveaux visages parmi les vice-présidents et préparation de Mac OS X pendant que Mac OS 9 continuait à faire tourner les Mac.
Le lourd héritage d'iPhone OS
Pour Rubinstein Palm n'avait d'autre issue que de créer une toute nouvelle plateforme pour ses futurs produits ou sinon "[nous] deviendrions un énième fabricant de smartphones sous Windows Mobile". Un nouveau système webOS qui, bien que basé sur Linux, ne souffrirait pas de son héritage de système pour machines de bureau estiment les responsables de Palm. "Il est déjà quatre fois plus rapide que le système de l'iPhone et nous sommes encore en train de l'optimiser" souligne Roger McNamee l'un des investisseurs dans Palm.
Selon les ingénieurs de Palm, le code de Mac OS X n'est pas assez léger pour fonctionner avec souplesse sur des mobiles. Alors que webOS a été conçu depuis le départ pour les mobiles. Palm estime que les utilisateurs du Pre auront entre 15 et 20 applications ouvertes simultanément. Là où iPhone OS privilégie une approche où l'on lance et quitte les applications pour aller de l'une à l'autre.
Un nouveau chapitre
Pour autant les hommes de Palm insistent sur le fait qu'ils suivent leur propre route, et qu'il y a de la place pour tout le monde, et même si Apple et RIM devaient continuer à se développer. "Notre succès est totalement indépendant de ce que font les autres estime McNamee Nous n'aurions pas investi en tablant sur un échec de RIM et d'Apple. Même si nous ne prenons que 1% du marché global, ce sera énorme comparé à là où nous en somme aujourd'hui" (presque à la virgule près ce que Steve Jobs disait au lancement de l'iPhone, ndr).
"Tout le monde s'est trompé dans le milieu de la téléphonie mobile. Ils essaient tous de faire un iPhone-killer poursuit McNamee Je ne veux pas entrer en concurrence avec Apple. Pourquoi diable je voudrais me mettre en travers de cette machine ? Je regarde les gens qui essaient de concurrencer Apple et je me dis, vous êtes cinglés ? Je veux juste apprendre de l'expérience d'Apple".
Pour Palm le Pre n'est que le premier appareil d'une gamme amenée à s'étoffer et Rubinstein insiste sur cette idée de marquer sa différence avec ce qui existe déjà sur le marché "Apple veut que tout le monde pense que la partie est terminée, et qu'ils ont gagné. Mais je ne le crois pas. Je pense qu'on n'en est qu'au début".
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Apple et Palm même méthode
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En revanche il reconnaît volontiers que sa méthode est en tous points empruntée à celle qui fut mise en oeuvre lors du retour de Steve Jobs. Extrait de sa retraite mexicaine pour aider à relancer Palm, Rubinstein a commencé par annuler plusieurs projets en cours (dont l'ultra-portable Foleo, ndr) en ne gardant que quelques produits de transitions destinés à maintenir les ventes de la société en attendant que le Pre et webOS soient achevés.
Il a fait un grand ménage dans les équipes d'ingénieurs et remplacé la plupart de leurs responsables (voir l'article Rubinstein passe le balai chez Palm) en faisant venir de nouveaux talents. "Nous suivons très exactement la même méthode" explique Rubinstein en référence à sa période chez Apple sous la direction de Steve Jobs. Abandon de produits comme le Newton ou l'eMate, arrivée de nouveaux visages parmi les vice-présidents et préparation de Mac OS X pendant que Mac OS 9 continuait à faire tourner les Mac.
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Un nouveau chapitre
Pour autant les hommes de Palm insistent sur le fait qu'ils suivent leur propre route, et qu'il y a de la place pour tout le monde, et même si Apple et RIM devaient continuer à se développer. "Notre succès est totalement indépendant de ce que font les autres estime McNamee Nous n'aurions pas investi en tablant sur un échec de RIM et d'Apple. Même si nous ne prenons que 1% du marché global, ce sera énorme comparé à là où nous en somme aujourd'hui" (presque à la virgule près ce que Steve Jobs disait au lancement de l'iPhone, ndr).
"Tout le monde s'est trompé dans le milieu de la téléphonie mobile. Ils essaient tous de faire un iPhone-killer poursuit McNamee Je ne veux pas entrer en concurrence avec Apple. Pourquoi diable je voudrais me mettre en travers de cette machine ? Je regarde les gens qui essaient de concurrencer Apple et je me dis, vous êtes cinglés ? Je veux juste apprendre de l'expérience d'Apple".
Pour Palm le Pre n'est que le premier appareil d'une gamme amenée à s'étoffer et Rubinstein insiste sur cette idée de marquer sa différence avec ce qui existe déjà sur le marché "Apple veut que tout le monde pense que la partie est terminée, et qu'ils ont gagné. Mais je ne le crois pas. Je pense qu'on n'en est qu'au début".
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